Un grand de la sculpture du 19e siècle, proche de Napoléon III, il décore d’importants monuments publics du Second Empire.
Son œuvre néobaroque rend admirablement le mouvement et la vivacité d’expression.

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Jean-Baptiste CARPEAUX

Né CARPAUX le 11 mai 1827 à 17h (5h de relevée) à Valenciennes Nord 59
Selon acte n°255 – AD59 en ligne (1826-1828)

Décédé le 12 octobre 1875 à Courbevoie

 


Autoportrait 1874

 

Orienté vers la sculpture dès l’adolescence

Ses scènes de nus réalistes font scandale

Il donne vie et mouvement à la matière.

 

 

Orienté vers la sculpture dès l’adolescence

Est-ce par l’hérédité de son père maçon que Jean-Baptiste Carpeaux aime à travailler la matière dure qu’est la pierre ?

A 17 ans, il entre à l’atelier du sculpteur François Rude, après avoir été encouragé à cet art par son cousin Victor Liet et par le peintre Abel de Pujol. Puis à 23 ans, il travaille dans l’atelier du sculpteur académique Francisque Duret.

L’Italie et ses grands artistes l’inspirent particulièrement.

Vers 1862, influencé par Michel-Ange, il produit Ugolin et ses quatre enfants, sur un thème emprunté à Dante. Le romantisme de cette œuvre suscite de nombreuses critiques.

 


Ugolin ses enfants et petits-enfants condamnés à mourir de faim.

 

Ses scènes de nus réalistes font scandale

Il obtient cependant la faveur de l’Empereur Napoléon III, pour qui il réalise une série de bustes. Il peint aussi des scènes de la vie de la cour impériale. Pour le fronton du pavillon du Flore, il fait scandale par son traitement réaliste et sensuel du nu féminin.

Quant au Groupe La Danse qu’il réalise pour la façade de l’Opéra de Charles Garnier, son ami, on l’accuse carrément d’outrage à la pudeur !

Rien ne laissait présager un tel succès polémique !

En 1874, il termine les Quatre parties du monde, pour la fontaine de l’Observatoire. Il tente d’imposer une conception plus naturaliste de la sculpture, voulant traduire le geste rapide, les attitudes naturelles, au service d’une expression vive et frémissante où jouent les effets d’ombre et de lumière. Il renoue d’une manière anticonformiste avec la tradition baroque et rococo, par les compositions mouvementées et l’expression de la grâce.


La Danse qui orne la façade de l’Opéra Garnier

 

Il répond à de nombreuses commandes notamment pour sa ville natale.

Il se fait porte parole de l’élégance du Second Empire avec Le Prince impérial et son chien Néro. Le fils unique du couple impérial est bien connu de Carpeaux qui lui donne des cours de dessin.


Le Prince impérial et son chien Néro

 


Buste de Carpeaux
, par Ernest Hiolle,
ornant la tombe du sculpteur, au cimetière St Roch à Valenciennes

 

Le corps humain, très présent dans la sculpture de Carpeaux, l’est aussi dans sa peinture.

 

Il donne vie et mouvement à la matière.

Traduire le mouvement  à travers ce que la terre fait de plus dure, la pierre, plaît à Jean-Baptiste Carpeaux.

Sa fibre artistique naturelle s’exprime avec une énergie métamorphosante, qui transforme la substance et restitue une création unique.

La beauté, la légèreté et l’ampleur du mouvement se retrouvent figées dans la matière comme un hymne à l’authenticité du corps humain, dans sa réalité nue et naturelle.

Carpeaux peut être qualifié de conquérant de la matière où chaque œuvre est un défi à relever dans l’ardeur et la tension du geste du sculpteur.

L’instant fugace d’une scène et son ambiance, se trouvent immortalisés de façon grandiose et superbe.

Carpeaux donne vie et mouvement à la matière.


https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Triomphe_de_Flore_Pavillon_de_Flore_Louvre.jpg

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 


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