Un monument de la chanson française au répertoire inoubliable !

 

Aristide BRUANT
né Louis Armand Aristide BRUAND

Né le 6 mai 1851 à 1 heure du matin à Courtenay Loiret
selon acte n°31

Décédé le 11 février 1925 à 14h30 à Paris 18e - chansonnier -
selon acte n°701 - Archives de Paris en ligne - vue 11/31 - 18D316

 


Aristide Bruant vers 1889

 

La ruine de ses parents lui fait découvrir la vie des petites gens de Paris

Il est ami de Toulouse-Lautrec, qui l’immortalise avec son écharpe écarlate, ses bottes, sa cape noire et sa cane.

Inventeur de l’esprit montmartrois et bourgeois dans l’âme, il incarne les contradictions du siècle qui débute.

 

 

Sa carrure, sa présence en scène, sa voix rauque et puissante et ses chansons réalistes qui parlent au cœur du populaire ont fait de lui l’un des plus grands poètes de l’argot du début du 20e siècle.

 

La ruine de ses parents lui fait découvrir la vie des petites gens de Paris

Né dans une famille bourgeoise, il est un élève brillant et compose dès 1862 sa 1ère chanson. Mais suite à des revers de fortune, ses parents s’installent à Paris et connaissent de multiples déménagements pour fuir les créanciers.

Fin 1867, il doit quitter le Lycée Impérial car son père, alcoolique et ruiné, ne peut plus en payer les frais et Aristide doit se mettre à travailler pour faire vivre sa famille.

Dès lors, il découvre la vie des pauvres, des ouvriers, des malheureux, des révoltés, des filles de rue et des mauvais garçons. Ecoutant leurs confidences, il s’initie à leur jargon.

 

Ayant commencé, vers 1875, à chanter ses propres chansons dans les cafés-concerts de la butte Montmartre, il se fait connaître au fameux « Chat-Noir », qui devient son propre cabaret « Le Mirliton ».

 


Aristide Bruant par Toulouse-Lautrec

 

Il est ami de Toulouse-Lautrec, qui l’immortalise avec son écharpe écarlate, ses bottes, sa cape noire et sa cane.

Bruant, chansonnier et écrivain de talent voit sa renommée s’étendre peu à peu, passant des cafés-concerts aux plus grandes salles de spectacles.

Ses chansons, qui sont restées célèbres, évoquent la vie quotidienne des faubourgs (à la Villette, à Ménilmontant ), reflètent l'anarchisme et une certaine réalité sociale de la fin du XIXe siècle (À la Roquette, Nini Peau de chien ) ou expriment le sentimentalisme de son époque (Rose blanche).

Il s’agit de complaintes imagées, écrites dans une langue populaire, volontiers argotique.

Auteur de romans-feuilletons, Aristide Bruant compose également un Dictionnaire de l'argot au XXe siècle (1901).

 

Inventeur de l’esprit montmartrois et bourgeois dans l’âme, il incarne les contradictions du siècle qui débute.

Il choisit le style provocateur avec des propos verts et grossiers et le public aime ça. Dans son cabaret « Le Mirliton » debout sur une table, Bruant donne d’une voix forte, ses instructions aux gens du monde venus l’écouter :
Tas de cochons ! Gueules de miteux ! Tâchez de brailler en mesure. Sinon fermez vos gueules. 
Si quelques jolies dames se montrent offensées, le maître de céans leur parle avec une très grande franchise :
Va donc, eh, pimbêche ! T’es venue de Grenelle en carrosse exprès pour te faire traiter de charogne ? Eh bien ! T’es servie !  Il ajoute même parfois :  Vieille vache ! 

 

Au “Lapin Agile”, il chante comme personne les Apaches et les filles.

Auteur également de la Rue Saint-Vincent, ce chansonnier et poète nous laisse des œuvres passées dans le patrimoine populaire.

 

Avec la gloire, la fortune récompense ses efforts et son talent. Il s’achète un château et un vaste domaine à Courtenay. Ce qui fait dire à un critique de l’époque :
Le poète des gueux habite un château où il mène le train d’un seigneur moyenâgeux… 

 

 

 
(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 

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