Il est le père des sciences vétérinaires et fonde la 1ère école vétérinaire du monde dont la Poste fête par un timbre le 250e anniversaire en 2011

 

Claude BOURGELAT

né le 11 novembre 1712 à Lyon 69 Rhône, paroisse St Nizier, heure absente,
selon acte de baptême

décédé le 3 janvier 1779 à Lyon

 

 

 

2011 : année mondiale des sciences vétérinaires et de son fondateur Claude Bourgelat

 

 

2011 est l’année mondiale vétérinaire et la Poste commémore par un timbre sorti en mai 2011, le 250e anniversaire de l’enseignement vétérinaire dont on doit la 1ère école à Claude Bourgelat. En créant les premiers établissements de formation à Lyon, en 1761, pour combattre la peste bovine, puis à Maisons-Alfort, Bourgelat invente, en même temps, le métier de vétérinaire.

Mais son génie va plus loin : grâce à sa collaboration avec les chirurgiens lyonnais, il est le 1er scientifique à oser dire qu’en étudiant la biologie et la pathologie de l’Animal, on pourrait mieux comprendre celles de l’Homme.

Ainsi, le concept de « biopathologie comparée », initié il y a 250 ans, contribue directement aux progrès de la médecine.

 

Du métier d’avocat lyonnais à celui d’écuyer du roi…

Né d’un riche commerçant, il devient orphelin de père à sept ans. Par le fait de procès autour de l’héritage, Claude démarre dans la vie avec peu de moyens. Après avoir servi pendant 5 ans dans les Mousquetaires, il ouvre un cabinet d’avocat à Lyon, mais il abandonne cette carrière après avoir gagné une cause qu’il estime injuste. Sa clientèle, de haute bourgeoisie et noblesse lyonnaises, lui favorise ses projets professionnels.

« Ecuyer du Roi tenant l’Académie d’équitation de Lyon » : tel est le brevet obtenu par Bourgelat le 29 juillet 1740. Il occupe cette fonction pendant 25 ans.

 

Novateur dans l’art équestre, il est sur la voie pour créer les sciences vétérinaires qui vont contribuer aux progrès de la médecine humaine

Son traité d’équitation, publié en 1744, est une nouvelle approche de l’art équestre. Il lui confère une notoriété européenne. En rédigeant cet ouvrage, Bourgelat relève des erreurs dans les connaissances antérieures relatives à la biomécanique du cheval. Dès lors, il se consacre à des recherches dans ce domaine et obtient la collaboration des chirurgiens de l’Hôtel-Dieu tels que Claude Pouteau et Jean-Baptiste Charmetton.

De cette collaboration entre métier de l’homme et métier de l’animal, l’écuyer du roi a trois révélations :

  • la différence entre la démarche empirique et le raisonnement scientifique,
  • la similitude entre la « machine humaine et la machine animale »,
  • l'opportunité de créer le métier de « médecin des animaux »

 


Sur la fresque du « mur des Lyonnais »  Claude Bourgelat (en bleu) à gauche,
non loin de Pauline Jaricot (en blanc)

 

Claude Bourgelat : auteur d’ouvrages références, devenu un scientifique reconnu et fondateur des 1ères écoles vétérinaires.

Ainsi, Bourgelat publie en 1750, un ouvrage traitant des sciences du cheval (physiologie, pathologie, hygiène, thérapeutique… Il révolutionne ainsi la tradition empirique et ses recettes. Les maréchaux-ferrants cultivant un art vétérinaire empirique s’oppose à sa médecine. Cependant, ses compétences scientifiques sont reconnues.  Désormais, savant du « siècle des Lumières », Bourgelat est nommé, en 1752, correspondant de l’Académie des Sciences à Paris.

En 1757, il est nommé contrôleur Général des Haras.

Son dernier ouvrage paru en 1777 « Règlement pour les Ecoles royales vétérinaires », livre son testament philosophique :

« Nous avons connu l'intimité des rapports qui existent entre la machine humaine et la machine animale, rapports qui sont tels que l'une et l'autre médecine s'éclaireront et se perfectionneront mutuellement. »


Statue de Bourgelat à Maisons-Alfort

 

Scientifique oublié, il laisse son nom au serment de la profession de vétérinaire

A son décès le 3 janvier 1779, Claude Bourgelat est justement reconnu comme un visionnaire bienfaiteur de l’humanité. Toutefois, son nom demeure largement méconnu malgré son génie scientifique d’avant-garde mis au service des sciences vétérinaires, très liées à celles de la médecine humaine.

En France, le serment de Bourgelat est aux vétérinaires ce qu’est le serment d’Hippocrate pour les médecins.

 

 

Claude BOURGELAT


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)


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