Marthe BORELY
Née Marthe Marie Joséphine TRIAL épouse de Jules Borely
le 16 juillet 1880 à 4h du matin à Sommières Gard – 30
Selon acte Etat-civil n°39
Décédée le 27 décembre 1955 à Toulouse 31 Haute-Garonne
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© Henri Martinie / Roger-Viollet
Pour elle, le féminisme participe à la décadence de la France.
A sa naissance, son père est voyageur de commerce.
Auteur et critique littéraire, elle contribue à de nombreux journaux.
Profondément conservatrice, elle se déclare admirative de l’Ancien Régime et prône la vie de salons comme la forme idéale de socialisation du couple. Elle affirme son dégoût pour la démocratie, le parlementarisme, l’individualisme et l’idéologie « égalitariste » hérités de la Révolution française.
Pour elle, les femmes doivent se tenir à l’écart de la politique, éviter de briguer trop d’instruction et se cantonner au cœur de la sphère domestique.
Elle se déclare « contre-féministe » plutôt qu’antiféministe, elle fait de la lutte contre le suffrage des femmes, son cheval de bataille. Sa position vise à lutter contre la décadence de la France, liées, selon elle, aux dysfonctionnements de la République et à la dénatalité dans un contexte d’angoisse démographique accentué au lendemain de la Première Guerre mondiale.
Déterminée, elle milite contre le droit de vote des femmes.
En 1922, quand une proposition de loi donnant le vote aux femmes est étudiée par le Sénat après son adoption par l’Assemblée en 1919, Marthe s’active tant à convaincre les sénateurs que ce texte ne sera ni discuté, ni voté !
Elle entame dans le journal radical L’Ordre, un dialogue avec les féministes de son temps comme Cécile Brunschvicg.
Sa lutte contre le relâchement des mœurs lui vaut d’être chevalier de la Légion d’honneur en 1935.
Elle consacre un ouvrage à la poétesse Anna de Noailles en 1939.
Polémiste, attachée aux valeurs familiales traditionnelles
Marthe Borely a le sens de l’investigation et la curiosité propres aux journalistes.
Indépendante de nature, en pionnière déterminée, elle affectionne le débat d’idées et ne craint pas de provoquer, au nom de ses idées conservatrices très arrêtées, inspirées d’une perception des choses très subjective.
Ainsi, considérant que les idées républicaines mettent à mal sa conception de la famille, elle milite bec et ongles pour sauvegarder les valeurs familiales traditionnelles où la femme se doit d’être d’abord épouse et mère.
La conception des féministes heurtent profondément sa sensibilité très féminoïde et réveille ses talents de polémiste combative.
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
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