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Maud de BELLEROCHE
Née Madeleine SACQUARD
le 26 août 1922 à 1h du matin à Paris 17e
Selon acte n°1652 – Archives de Paris en ligne – 17N 275 - vue 25/29
Décédée le 19 février 2017 à Villerville Calvados 14
Maud de Belleroche dans le film Top Sensation 1969
où elle tient le rôle d’une dominatrice qui organise la dolce vita à bord de son yacht
Je n’ai pas fait semblant de vivre… qu’importe si c’était à contre-courant…
Son père héros de 14-18 et Résistant de la Seconde Guerre
Femme de lettres et Sociétaire des Grosses têtes
La dictature du « moi » par les chemins de traverse
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Je n’ai pas fait semblant de vivre… qu’importe si c’était à contre-courant…
Un pseudonyme aux accents de prestigieuse noblesse pour cette femme de lettres, actrice et journaliste, dont le propos, la plume et le style de vie hors des normes, défraient la chronique de son temps.
Altière par le port de tête avec une carrure sculpturale de sportive, cette parisienne est une jeune femme remarquée dont les yeux bleu-noir lui viendraient d’une grand-mère espagnole.
Devenue l’une des maîtresses du patron de presse Jean Luchaire et introduite dans le Tout-Paris, elle fréquente les milieux de la collaboration pour en devenir une égérie mondaine, adepte du libertinage s’enivrant au champagne dans les parties fines selon l’historien Grégoire Kauffmann.
Acquise aux thèses fascistes, elle suit son second époux parti s’exiler en Allemagne, Italie, Espagne et Argentine. À son retour en France elle échappe à l’indignité nationale.
Celle qui se qualifiera de plus jeune divorcée de France après trois mariages, est connue pour ses nombreuses conquêtes amoureuses tant féminines que masculines qu’elle dénombre dans son best-seller érotique L’Ordinatrice ?
Je n'ai pas fait semblant de vivre, moi.
J'ai vécu suivant le rythme des grandes marées de l'Histoire : qu'importe si c'était à contre-courant du bon sens.
(Le Ballet des crabes (1975), Maud de Belleroche, éd. Dualpha (rééd.), 2007, p. 11)
Son père héros de 14-18 et Résistant de la Seconde Guerre
Le père de Madeleine fait partie des héros de la Guerre de 14-18 où il perd un bras. Décoré de la Croix de Guerre et de la médaille militaire, catholique, il entre dans la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale puis devient administrateur des Galeries Lafayette.
Très jeune, Madeleine Sacquard montre des dons pour le sport. Pratiquant la natation dès l’âge de sept ans, elle décroche le titre de championne de France de patinage sur glace et devient recordwoman de France de plongée sous-marine. À 86 ans, elle indique pratiquer encore la natation !
Élève chez les maristes où une religieuse l’initie aux plaisirs de la chair, elle obtient à 16 ans son baccalauréat avant d’étudier la philosophie au Lycée Jules Ferry puis la pharmacologie et enfin décrocher une licence en droit.
Précoce aussi pour la vie conjugale, à 18 ans, Madeleine épouse un pharmacien dont elle aura un fils Serge en 1942 et qui sera colonel de l’Armée de l’Air.
C’est après son mariage en 1950 avec Jacques Chastelain, baron de Belleroche, qu’elle prendra le pseudonyme de Maud de Belleroche.
Maud de Belleroche dans le film Top Sensation 1969
Femme de lettres et Sociétaire des Grosses têtes
Femme de lettres, c’est sous le nom de Sacquard de Belleroche qu’elle publie de nombreux livres dont un inédit dans le n°32 de la revue de mode masculine Adam.
Traductrice de dialogues de film et intervenante à la radio, elle est sociétaire de l’émission humoristique Les Grosses têtes où Philippe Bouvard officiera pendant 37 ans.
En 1979, elle participe au n°1 de La Revue Célinienne consacrée à l’œuvre de Louis Ferdinand Céline dont elle fut proche.
Son ouvrage L’Ordinatrice ? -Mémoires d’une femme de quarante ans- paru en 1968 connaît un grand succès. Elle y relate, avec une certaine allégresse (selon la critique) son parcours de vie tumultueux où de pérégrinations audacieuses en tribulations dangereuses, elle se montre volontiers provocatrice et sans retenue dans un art de vivre qui fait sensation.
Par l’entremise du duc de Brissac petit-fils de la duchesse d’Uzès - autre pionnière intrépide -, on la retrouve conférencière sous le nom de baronne de Belleroche pour la Société des amis de Versailles, les Amis des châteaux de la Loire, l’Alliance française ou Connaissance du Monde.
Retirée dans une thébaïde normande à Villerville, elle y décède à 95 ans.
Sources documentaires :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Maud_de_Belleroche
https://fr.wikiquote.org/wiki/Maud_de_Belleroche
https://www.youtube.com/watch?v=ImK-OuNTdjs
https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Guilbaud_(homme_politique)
https://www.amazon.fr/LOrdinatrice-Maud-Belleroche/dp/2912476577
https://fr.wikipedia.org/wiki/Adam_(revue)
La dictature du « moi » par les chemins de traverse
Une énergie démiurgique habite cette indépendante doublée d’une irrésistible séductrice, qui aime dicter sa loi tous azimuts.
(Uranus/Poissons conjoint au MC et trigone à l’ascendant et à Pluton)
Sa nature féminine au charme vampirisant, rime avec diablerie et originalité, avec goût du risque et démonstration sans retenue.
Cela pourrait se résumer ainsi :
« Dans la vie, je fais ce que je veux et je m’amuse avec tout ce qui me plaît, sans souci de morale ou de réflexion philosophique ».
Tout à l’instinct et à l’intuition de ce qui semble bon et profitable pour satisfaire un égo dominateur et narcissique.
(Ascendant Cancer avec Pluton conjoint en carrés à l’amas Lune-Vénus-Jupiter en Balance et en V)
(Faiblesse de Mercure maître du Soleil ainsi que faiblesse de Saturne conjoint à Lune maîtresse d’ascendant).
Le goût de la compétition sportive et le stress des temps de guerre conviennent à sa nature aimant vibrer dans le risque et le danger qui pimentent son appétit de jouissance.
Collectionner les conquêtes flatte son égo, conjure un sentiment d’infériorité (Soleil/Vierge) et compense une frustration affective chronique (Lune et Vénus conjointes à Saturne en V).
Avec Maud de Belleroche c’est la vie libre, à l’instinct et au nom du plaisir !
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
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