Surnommé « Monsieur 100 000 volts », avec sa cravate à pois et sa main collée à l’oreille, ce chanteur très populaire, détient le record du nombre de passages à l’Olympia.
Véritable « bête de scène », brillant compositeur et généreux artiste, il fait partie du patrimoine de la chanson française.

 

Gilbert BECAUD
(né François Gilbert Léopold SILLY)

né le 24 octobre 1927 à 23h Toulon Var 83
(acte n°1202 - source Marc BRUN)

décédé le 18 décembre 2001 dans sa péniche parisienne

 

 

Son père déserte tôt le foyer familial et avec son frère et sa sœur, ils trouvent vite refuge auprès de leur beau-père Louis Bécaud, qu’ils considèrent comme leur vrai père. D’ailleurs, c’est ce nom que François Bécaud choisit pour sa carrière en y ajoutant son deuxième prénom, Gilbert. Grâce à sa mère musicienne, il se lance brillamment dans la musique et intègre le conservatoire de Nice dès l’âge de 9 ans.

Dès la fin de la guerre, il se fait engager dans les cabarets parisiens et bientôt rencontre celui qui devient son ami et collaborateur, Pierre Delanoé. Sa rencontre aussi avec Edith Piaf le met sur le chemin de la célébrité.

Compositeur, chanteur, pianiste et acteur, il réalise plus d’un demi-siècle de carrière. Il se produit 33 fois sur la scène mythique de l’Olympia dont il fait l’ouverture en 1954 et la réouverture en 1997. Il y gagne son surnom de « Monsieur 100 000 volts », en raison de son swing et aussi des passions qu’il soulève dans son sillage.

Il laisse l’image d’un homme électrique toujours en mouvement, reconnaissable aussi à son inévitable cravate à pois, son éternel costume en alpaga bleu marine, sa main collée à l’oreille pour mieux s’entendre lors de ses concerts.

 Il se produit toujours avec le même piano qui a la particularité d’être légèrement incliné afin de voir la salle quand il est assis au piano.


Il sait se glisser d’un personnage à l’autre à travers ses quelque 400 chansons et maintenir en éveil son public si enthousiaste qu’il y a souvent des fauteuils cassés.

Sa cravate à pois est pour lui fétiche et porte-bonheur car elle a une histoire. Alors qu’il est jeune pianiste en recherche de travail, il se présente pour un essai dans un piano-bar. Le patron refuse car il ne porte pas de cravate, indispensable à l’image de marque de son établissement. Comme sa mère l’accompagne, vêtue d’une robe bleue à pois blancs, elle découpe immédiatement le bas de son vêtement pour en faire un semblant de cravate que Gilbert noue autour de son cou avant de retourner voir le patron du bar. Celui-ci le laisse jouer et l’embauche immédiatement. Depuis ce jour, Gilbert Bécaud se présente toujours sur scène avec une vraie cravate à pois en souvenir de cet épisode signant le début de sa carrière.

Il travaille essentiellement avec trois paroliers, Louis Amade (L’important, c’est la rose, les marchés de Provence), Pierre Delanoé (Et maintenant, Nathalie) et Maurice Vidalin (L’indifférence, La vente aux enchères)

 

Fatigué par sa vie effrénée et son tabagisme, il se guérit d’un premier cancer déclaré au début des années 1990 mais il y a récidive et il décède le 18 décembre 2001 des suites d’un cancer du poumon. Il est inhumé au cimetière du Père Lachaise. Il est le père de six enfants, deux garçons et quatre filles.

En 1961 sort le plus grand tube de Bécaud Et maintenant, repris plus de 150 fois dans de nombreuses langues.

En octobre 2011, la Poste l’honore dans une plaquette de timbres dédiés à six « Artistes de la chanson ».

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)


 

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