L’histoire retient le nom de ce député défenseur de la République qui, par bravade monte et meurt sur une barricade en protestation au coup d’Etat de Louis Napoléon Bonaparte le 3 décembre 1851.

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Alphonse BAUDIN
Né Jean-Baptiste Alphonse Victor BAUDIN

Le 23 octobre 1811 à 6h du matin à Nantua Ain 01
Selon acte n°74  - AD01 en ligne – FRAD001 _EC LOT 66421 Nantua 1811 - vue 24/70

 Décédé le 3 décembre 1851 à Paris

 

 

 

L’injustice du Coup d’Etat le porte à la rébellion

Et pris à partie par les ouvriers, il ose la bravade.

Son esprit chevaleresque est pétri d’humanisme

 

 

L’injustice du Coup d’Etat le porte à la rébellion

Trois charrettes, un omnibus renversé plus quelques paniers, voilà l’une des 70 barricades qui s’érigent dans Paris, en ce 3 décembre 1851.

Construite au bout de la rue Sainte-Marguerite par la troupe du député Alphonse Baudin constituée, selon la presse, de 150 hommes armés d’une trentaine de fusils, elle est là pour défendre la République renversée par le coup d’Etat de Louis Napoléon Bonaparte.

Depuis la veille, il y a effervescence dans la capitale. En effet, celui qui va devenir Napoléon III, vient de faire apposer des affiches proclamant son Coup d’Etat.

L’appel à la résistance armée provient d’une soixantaine de députés Montagnards et Républicains qui en appellent au peuple contre Louis-Napoléon qui viole la Constitution. Parmi ces personnalités qui appellent à l’insurrection, on trouve Victor Schœlcher, Victor Hugo, Lazare Carnot père de Sadi Carnot et Alphonse Baudin qui tient la barricade du faubourg Saint-Antoine.

Médecin, initié à la franc-maçonnerie, Alphonse Baudin est député de l’Ain et siège avec les représentants de La Montagne, depuis son élection du 13 mai 1849.

Membre du comité de résistance organisé par les Républicains il tente lui aussi de soulever les ouvriers du faubourg Saint-Antoine.

 

 

Et pris à partie par les ouvriers, il ose la bravade.

Voyant des députés qui s’avancent pour parlementer avec  une compagnie de soldats, des ouvriers se moquent de ces représentants du peuple :

Croyez-vous que nous allons nous faire tuer pour vous conserver vos vingt-cinq francs par jour !

Baudin piqué au vif, se sent mis au défi. Aussitôt, il monte sur la barricade avec un drapeau à la main et regardant avec intensité ses interlocuteurs, leur lance :

Vous allez voir comment on meurt pour vingt-cinq francs !

A cet instant, une balle partie de la barricade blesse un soldat. La réplique de ses camarades est immédiate et furieuse.

Baudin, touché à la tête, s’écroule en martyre de la liberté. D’emblée, il devient un symbole républicain face au despotisme.

Sa dépouille d’abord enterrée secrètement au cimetière Montparnasse dans un lieu qui devient un rendez-vous des Républicains, est transférée en 1889 au Panthéon.

Une rue du 11e arrondissement de Paris honore sa mémoire ainsi que dans les villes de La Rochelle, Saint-Ouen, Bourg-en-Bresse…

 


Ernest Pichio, Alphonse Baudin (1811-1851) sur la barricade du faubourg Saint-Antoine, le 3 décembre 1851,
Paris, musée Carnavalet.

  

 

Son esprit chevaleresque est pétri d’humanisme

Alphonse Baudin épris de justice et d’équité sociale, perçoit comme insupportable le coup d’Etat de Louis Napoléon Bonaparte.

Monter au combat, prendre les armes à la tête d’un mouvement populaire lui est une réaction naturelle.

Se mettre à guerroyer avec panache dans une bravade spectaculaire correspond bien à sa nature chevaleresque qui a besoin de s’approcher du danger mortel.

Pétri de convictions humanistes, son esprit rassembleur et idéaliste le porte à affronter l’adversité, entrer en résistance pour rétablir la République bafouée.


Gisant d’Alphonse Baudin au cimetière Montparnasse

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 


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