Une des plus célèbres aviatrices de l’après-guerre, elle est la première femme brevetée pilote d’essais.

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Jacqueline AURIOL
Née Jacqueline Marie-Thérèse Suzanne DOUET

Le 5 novembre 1917 à 20h à Challans Vendée 85
Selon acte n° 50 réf. NA/1917/50 aimablement communiqué par la mairie de Challans

 Décédée le 11 février 2000 à Paris 4e

 

 

Cela ne manque pas d’intérêt…

A 31 ans, elle s’envole vers une prestigieuse carrière aéronautique

Au centre d’essais de Brétigny, elle a piloté plus de cinquante appareils différents.

Etre la première sur le podium

 

 

Cela ne manque pas d’intérêt…

C’est ce déclare sobrement Jacqueline Auriol après son baptême de l’air et sa première leçon de pilotage offerte par son mari Paul Auriol fils de Vincent Auriol qui deviendra président de la République en 1947.

Comme un clin d’œil du destin, son beau-père est alors maire de Muret, sous-préfecture de Haute-Garonne et ville natale de Clément Ader, pionnier de l’aviation.

Fille d’un constructeur naval, après des études à Nantes puis à Paris, elle s’intéresse aux Beaux-arts et se forme à l’Ecole du Louvre.

A 20 ans, elle épouse Paul Auriol en février 1938.

En 1947, quand son beau-père accède à la présidence, elle se trouve entraînée dans une vie mondaine qui l’inspire puisqu’elle participe au réaménagement de l’Elysée avec Michelle Auriol sa belle-mère. Elle ne songe guère à l’aviation jusqu’à la suggestion du colonel aviateur Pierre Pouyade, ancien du groupe de chasse Normandie-Niemen : Pourquoi n’apprenez-vous pas à voler ?

Encouragée par son mari, Jacqueline se lance dans un apprentissage qui va transformer sa vie en un prestigieux destin.

 

A 31 ans, elle s’envole vers une prestigieuse carrière aéronautique

Titulaire du brevet de tourisme en 1948, elle passe aussitôt celui de pilote militaire qui exige la pratique de la voltige. Son habileté dans les acrobaties aériennes suscite l’admiration de son instructeur pourtant réputé sans concession.

En 1949, seule femme à  faire de la voltige, elle se fait connaître en participant à des exhibitions.

Mais le 11 juillet 1949, c’est l’accident terrible en tant que copilote à bord d’un hydravion qui rate son amerrissage sur la Seine. Cette femme jolie et élégante est défigurée. Elle pourra retrouver une nouvelle beauté grâce à une vingtaine d’interventions chirurgicales notamment aux Etats-Unis. Malgré cette douloureuse épreuve, son enthousiasme pour l’aviation reste intact.

 

Au centre d’essais de Brétigny, elle a piloté plus de cinquante appareils différents.

Déjà titulaire depuis 1950 du brevet militaire et du transport public, elle décroche son brevet de pilote d’hélicoptère à Buffalo (USA) en 1951. Admise peu après au Centre d’essais en vol de Brétigny, elle ne tarde pas à découvrir l’avion à réaction.

Dès lors, elle enchaîne une série de record mondial féminin de vitesse entre 1951 et 1963, en alternance avec l’Américaine Jacqueline Cochran, avec finalement 2030km/h sur 100 km en circuit fermé le 14 juin 1963 sur Mirage III-R.

Titulaire de prestigieuses récompenses aéronautiques pendant les années 1950, elle a été lauréate en 1951 du Prix Henri-Deutsch de la Meurthe récompensant un fait sportif pouvant entraîner un progrès matériel, scientifique ou moral pour l’humanité.

En tant que pilote d’essai, elle est la première à voler sur Concorde. Sur cet avion, seules deux femmes seront pilotes de ligne : la Britannique Barbara Harmer et la Française Béatrice Vialle.

 

 

Etre la première sur le podium

Etre une des premières à nager dans l’air du ciel voilà qui plaît à son caractère.

Un mélange de fierté et de sobre élégance se dégage de cette femme qui a besoin d’être la première sur le podium pour recueillir les bravos du public. Ceci l’a conduite à faire de l’exhibition aéronautique et à enchaîner les records de vitesse.

Douée d’une puissante énergie et d’une volonté inébranlable, elle est faite pour rayonner et montrer sa supériorité assise sur une véritable compétence.

Son sens critique et la formidable intuition propres au Scorpion ont dû lui être précieux dans son rôle de pilote d’essais. 

Découvrir les mystères d’une mécanique nouvelle, aiguise sa curiosité, sachant qu’elle peut s’appuyer sur sa clairvoyance et sa débrouillardise naturelles.

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 


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