Elle est la seule femme à avoir piloté le Concorde…

 

Béatrice VIALLE

née le 4 août 1961 à 10h45 à Bourges Cher,
selon acte n°1320

 

Douée pour les mathématiques, elle parvient à devenir pilote de ligne à 23 ans

Sur l’idée d’une amie, elle s’oriente vers le métier de pilote et réussit en 1980 son concours d’entrée à l’Enac, après des études de Math Spé.
Elle a tout juste 19 ans et enchaîne les quatre années de pilote de ligne professionnel. Elle découvre d’abord les joies de l’aviation légère et n’en est qu’à son baptême de l’air en monomoteur quand d’autres de ses camarades possèdent déjà leur brevet de pilote privé. Sur 34 élèves, elles ne sont que 3 filles, ce qui est de nature à renforcer l’ambition de réussir.

A l’issue de ces études, elle prend un poste de… professeur de mathématiques et de physique à défaut de concours de recrutement à Air France. Mais peu après, Air Littoral recrute et la sélectionne. Ainsi, à 23 ans, elle devient la 1ère femme pilote dans cette compagnie.

 

L’envol de sa carrière, c’est l’intégration à Air France en 1985

C’est en 1985 que sa carrière prend le tournant décisif : suite à un concours d’entrée, elle est intégrée comme copilote sur Boeing 727. Elle aime ce pilotage qui requiert un effort physique alors qu’elle appréciera beaucoup moins les commandes trop informatisées de l’Airbus A320 où elle est désignée d’office en 1989.


Certificat de passage du mur du son sur le Concorde le 19 11 2001

 

En 1990, elle passe sur B 747/200 dont le tableau de bord et le manche traditionnel lui donnent davantage la sensation d’arracher le lourd avion du sol. Sa nature sportive (tennis, golf, ski nautique…) lui permet de garder son équilibre face aux exigences de son métier : concentration, maîtrise et réflexes infaillibles. Elle passe ainsi 11 ans aux commandes du B 747. Puis vient le temps de la maternité et de la vie familiale. Trois ans plus tard, Air France lui propose une qualification sur Concorde. En 2000, après formation et travail acharné, elle est prête pour les premiers vols hors ligne qui suivront. Elle réussit le contrôle final au simulateur le 24 juillet 2000.

 

Le crash de Gonesse… juste avant de piloter le Concorde en réel

Mais le lendemain, à 16h43, le Concorde du vol AF 4590, prend feu au décollage de Roissy et se crashe sur Gonesse. C’est la consternation, le drame, l’enquête et…  le certificat de navigabilité du bel oiseau blanc est suspendu sine die.

Pourtant, Béatrice demeure persuadée qu’il reprendra un jour son envol.

 

Arrivant de son 1er vol aux commandes de Concorde, elle apprend… l’attentat du 11 septembre 2001 !

La formation  de futurs équipages reprend son cours.

Quand au matin du 11 septembre 2001, elle se trouve aux commandes du supersonique aux côtés d’un instructeur, à l’enthousiasme se mêle l’appréhension d’une grande première. Une fois rentrée à l’aérodrome, elle part marcher seule dans les rues de la ville, histoire de libérer une formidable tension. Et quand elle appelle ses amis pour leur faire part de ce 1er vol, elle apprend la tragédie du World Trade Center à New York !

 

Le Concorde, devenant oiseau de musée, se pose une ultime fois en 2003, piloté par une femme

Avec le Concorde, Béatrice réalise ensuite 45 allers-retours sur New-York et trois boucles supersoniques au-dessus de l’Atlantique. Tenir les commandes de cet avion mythique qui « se pilote » est un rêve qu’elle apprécie particulièrement.

Et quand l’élégant Concorde se pose pour la dernière fois,  le 31 mai 2003, Béatrice Vialle est aux commandes de ce « bijou de l’aviation » destiné dès lors à la légende.

En 2004, Béatrice Vialle passe commandant de bord sur B 747.


http://www.ladepeche.fr/article/2007/10/04/25703-Gers-Elle-etait-pilote-sur-le-Concorde.html

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

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