« GYP »
Née Sibille RIQUETTI de MIRABEAU dite …
Le 16 août 1849 à 11h du matin à Plumergat Morbihan 56 (château de Goëtsal) Morbihan 56
Selon acte n°57 – AD56 en ligne – vue 11/15
Décédée le 28 juin 1932 à Neuilly-sur-Seine 92
Portrait de Gyp par Paul Nadar
Dernière descendante de l’illustre Mirabeau
Ecrivant toutes les nuits, elle produit plus de 120 ouvrages
Salonnière réputée mais souvent désargentée
Femme de lettres faite pour tenir salon et faire rayonner les arts |
Dernière descendante de l’illustre Mirabeau
Arrière-petite-nièce de Mirabeau, figure de la Révolution et grand orateur du peuple, il aurait fallu qu’elle naisse garçon pour perpétuer, en dernière descendante, cette prestigieuse lignée.
Ce sera le reproche de son entourage tout au long de son enfance.
Cependant sa créativité et son rayonnement littérature lui donnera une notoriété rare pour l’époque où les femmes sont encore privées de droits civiques et confinées à l’arrière-plan de l’actualité.
Il faut dire que sa mère Marie Le Harivel de Gonneville, comtesse de Mirabeau, est elle-même une femme de lettres et écrit pour Le Figaro tandis que le parrain de Sibille est diplomate.
Ses parents se séparent alors qu’elle est encore enfant et sa mère s’installe chez ses parents à Nancy dans l’immeuble familial.
C’est son grand-père, « légitimiste » (mouvement favorable au rétablissement de la royauté), ancien officier de l’armée impériale, qui se charge de l’essentiel de son éducation. Elle apprend l’escrime, l’équitation, la danse classique.
Elle est conduite par son père, auprès du comte de Chambord, petit-fils de Charles X, prétendant légitimiste au trône de France et installé avec la famille royale dans le château autrichien de Frohsdorf.
Marié au comte Roger de Martel de Janville dans un milieu nationaliste et antidreyfusard, Sibille de Mirabeau aura trois enfants.
Ecrivant toutes les nuits, elle produit plus de 120 ouvrages
Elle a 31 ans quand elle commence à publier des textes dans des revues et c’est sous le pseudonyme de Gyp qu’elle écrit à partir de 1880.
Son œuvre de romancière – totalement oubliée aujourd’hui - est importante puisqu’entre 1882 et 1897, on dénombre 51 publications.
Si ses écrits manquent d’actions et d’intrigues en tant qu’auteur dramatique, par contre ses romans démontrent son sens du dialogue, un esprit mordant et plein d’humour avec le sens de l’observation. Gyp, par ses personnages archétypes se moque avec bonheur de la bonne société dont elle fait partie.
Ecrivant toutes les nuits, cette femme de plume produira plus de 120 ouvrages dont beaucoup rencontrent le succès.
Nombre de ses romans sont marqués d’antisémitisme et d’une passion nationaliste à l’image de nombre de ses concitoyens après la perte de l’Alsace et de la Lorraine.
Elle collabore au journal populiste La Libre Parole de 1899 à 1901.
Salonnière réputée mais souvent désargentée
Baignant dans cette ambiance littéraire, la dernière des Mirabeau devient une salonnière réputée qui reçoit chez elle à Neuilly, tous les dimanches à partir de midi et jusqu’au dîner.
Chez elle se croisent d’illustres noms de la vie mondaine et artistique de l’époque : Proust, Degas, Barrès, Daudet…
Malgré son abondante production littéraire, la comtesse se trouve souvent désargentée.
Pourtant elle parvient à racheter en 1895, le château familial de Mirabeau où elle lance d’importants travaux qui précipitent sa ruine et l’obligent à le revendre en 1907. Il est acheté par l’écrivain Maurice Barrès.
Portrait en pied de Gyp par Nadar.
Femme de lettres faite pour tenir salon et faire rayonner les arts
Créatrice particulièrement inspirée, aux idées foisonnantes, elle met ses talents Lion, Balance, au service de l’art et de son rayonnement au sein de la société de son temps.
Mettre en scène ses idées par la plume lui convient car elle porte un regard vif et lucide sur la vie environnante avec humour, originalité et une imagination fertile.
Femme à l’autorité naturelle, son tempérament solaire/uranien lui permet de se sentir à l’aise avec le milieu familial légitimiste/royaliste.
Bien née dans sa nature féminine pleine de modernité, elle a pu s’affranchir aisément de n’être que fille comme dernière descendante de l’illustre Mirabeau dont elle a honoré la mémoire par sa vie de femme de lettres.
Tenir salon chez elle, lui permet d’avoir un statut social en vue dans la société de son temps pour mettre en lumière la création artistique et littéraire.
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
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