Ce gentilhomme est l’auteur du premier roman-fleuve de la littérature française, L’Astrée. Dès sa parution en 1607, il connaît un succès considérable et suscite un engouement digne de nos publicités du 21e siècle.

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Honoré d’Urfé
comte de Châteauneuf, marquis du Valromey, seigneur de Virieu-le-Grand

Né le 11 février 1567 (cal. Julien) à Marseille 13 Bouches-du-Rhône

Décédé le 1er juillet 1625 à Villefranche-sur-Mer
lors d’une campagne militaire dans le Piémont

 

 

L’Astrée devient un « tube » dans tout le royaume

Fervent catholique, Honoré guerroie contre Henri III

Le mariage avec sa belle-sœur est un échec

Un chevalier inspiré par l’amour

 

 

L’Astrée devient un « tube » dans tout le royaume

Gentilhomme resté célèbre en Forez, il est l’auteur du premier roman-fleuve de la littérature française, l’Astrée. Cette œuvre, dont la première partie sort en 1607, connaît d’emblée un succès considérable et influence durablement son époque.

On la lit à la Cour royale, dans les châteaux, les collèges. A Aubusson on s’en inspire pour représenter les personnages dans des tapisseries et la faïencerie de Nevers en décore ses plats. Céladon, le héros de ce roman d’amour voit son nom donné à une couleur verte et même à des jarretières !

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Honoré naît à Marseille en 1567, par les hasards d’un voyage de sa mère se rendant sur ses terres dans le Sud. Il est l’un des douze enfants du couple formé par Renée de Savoie et Jacques d’Urfé, lieutenant général du Forez.

Sa mère ayant décidé qu’il sera religieux, Honoré endosse dès l’âge de 13 ans l’habit de l’Ordre de Malte. Lors de ses études chez les Jésuites à Tournon, il montre une vive intelligence qui fera ensuite de lui, un érudit polyglotte.

Dès 16 ans, on lui reconnaît déjà des dons pour la poésie.

De retour au château familial de la Bâtie à Saint-Etienne-le-Molard (Loire), il baigne dans l’atmosphère pastorale des rives du Lignon, cette paisible rivière qui longe la propriété parentale. Ces images inspirent tant son imagination qu’il écrit plus tard, un roman d’amour de 5.000 pages, L’Astrée.

 

Fervent catholique, Honoré guerroie contre Henri III

Ardent catholique, lors des guerres de religion qui secouent la France en ce XVIe siècle, il s’en va guerroyer contre le roi Henri III. 

Fait prisonnier, il doit sa liberté à la rançon versée par sa jolie belle-sœur Diane de Chateaumorand, dont il est amoureux depuis longtemps.

Quand son frère Anne d’Urfé, décidé à entrer en religion, fait annuler son mariage, Honoré peut enfin épouser Diane l’élue de son cœur, mais pour cela il demande au pape d’annuler ses propres vœux monastiques.

 Ces turpitudes sentimentales font dire au pape Clément VIII que les d’Urfé avaient besoin à eux seuls d’une chancellerie et d’un pape tout entier !

 

Le mariage avec sa belle-sœur est un échec

Le mariage avec la belle Diane, hautaine et acariâtre, reste sans enfant.

Nombreux sont les incidents liés à son fichu caractère et Honoré s’en sépare à l’amiable après un mémorable esclandre public avec le comte de Saint-Géran, gouverneur du Bourbonnais. Il s’installe alors à Virieu-le-Grand en Bugey où il poursuit son œuvre littéraire.

On raconte que Diane vivait accompagnée de grands chiens qui, jusque dans sa couche, répandaient une effroyable odeur. Et pour sauvegarder son teint et sa beauté, elle fuyait le monde et se protégeait de l’air et du soleil par un masque tandis que d’épais rideaux protégeaient ses appartements.

On prétend que les nombreux personnages de l’Astrée sont inspirés de ceux rencontrés à la cour royale ou dans les châteaux de province. Mais Honoré, n’en dévoile rien et emporte son mystère à sa mort en 1625, lors d’une campagne militaire dans le Piémont.

 

 

Un chevalier inspiré par l’amour

Honoré d’Urfé, âme réceptive et branchée sur la magie d’un monde idéalisé et merveilleux, a probablement livré tout son caractère dans L’Astrée.

Et l’écriture des 5.000 pages de ce roman d’amour a dû être pour lui, enchantement et libération de l’esprit.

L’eau du Lignon, cette paisible rivière qui inspire le cadre de son œuvre gigantesque, ne peut que fasciner cet écrivain poète à l’intuition subtile, éprise de spiritualité et d’idéal mystique.

 

Sources documentaires :  http://forezhistoire.free.fr/honoredurfe.html

 

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 


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