Ludovic TRARIEUX
Né le 30 novembre 1840 à midi à Aubeterre-sur-Dronne 16 Charente
Selon acte n°12 – AD16 en ligne – 3 E 21/8 – vue 93/188
Décédé le 13 mars 1904 à Paris
Avocat devenu député républicain libéral
Artisan actif de la révision du procès Dreyfus
Prométhée jupitérien, il initie ce qui est bon pour le devenir humain |
Avocat devenu député républicain libéral
Issu d’une famille aisée, il fait des études de droit et devient avocat au barreau de Bordeaux puis à Paris.
De 1879 à 1881, il est député de Gironde à la Chambre des députés puis devient sénateur de 1888 à 1903.
Républicain libéral, il est hostile à la création des écoles publiques et se montre très critique contre la loi Waldek-Rousseau de 1884 qui permet la création des syndicats et des groupements professionnels.
Il se fait rapporteur devant le Sénat des « lois scélérates » de 1894 qui, sous la IIIe République limitent la liberté de la presse, car il s’agit de réprimer les actions anarchistes. Ces trois lois, soumises à la Chambre des députés par Jean Casimir-Périer, sont votées dans l’urgence suite à l’attentat perpétré par Auguste Vaillant.
Devenu Garde des Sceaux, il s’oppose notamment à Jean Jaurès pendant les grèves de Carmaux (1892-1895).
Artisan actif de la révision du procès Dreyfus
Ludovic Trarieux, qui doute dès 1895 de la culpabilité du capitaine Alfred Dreyfus – affaire qui déchire la IIIe République -, devient l’artisan actif de la révision du procès Dreyfus. Mettant en doute la régularité du procès au Conseil de guerre de décembre 1894, il dépose longuement et fermement en faveur d’Emile Zola poursuivi en diffamation, à la suite de la publication de J’accuse du 13 janvier 1898.
En 1898, Ludovic Trarieux, homme politique de droite modérée fonde La Ligue des droits de l’homme (LDH). Celle-ci se préoccupe principalement du droit de la personne afin d’éviter les abus de droits sociaux dénoncés par la bourgeoisie libérale de l’époque.
Trarieux est le premier président de cette ligue qui regroupe hommes politiques, savants, intellectuels républicains, favorables à la révision du procès Dreyfus.
La Ligue française pour la défense des droits de l’homme et du citoyen se veut un lieu de recours contre les injustices ou l'arbitraire, défenseur de l’état de droit (primauté du droit sur le pouvoir politique). Elle est à l’origine de toutes les ligues créées depuis lors, dans ce domaine, de par le monde.
Malade, Ludovic Trarieux quitte la présidence de la Ligue en octobre 1903, quelques mois avant sa mort en mars 1904.
Depuis 1984, le prix Ludovic-Trarieux récompense chaque année un avocat qui s’est illustré dans les combats en faveur des droits de l’homme.
Sculpture en l’honneur de Trarieux, place Denfert-Rochereau à Paris
https://en.wikipedia.org/wiki/Ludovic_Trarieux#/media/File:Trarieux.jpg
Prométhée jupitérien, il initie ce qui est bon pour le devenir humain
Par tempérament ce Jupitérien est taillé pour s’engager avec ampleur dans les évènements de son époque par idéalisme et le besoin d’être l’intermédiaire, de créer des liens.
Avec une autorité naturelle, des convictions bien ancrées et une détermination sans faille, il sait s’adapter aux réalités présentes et ouvrir des voies d’avenir.
Sa nature prométhéenne liée à son ascendant Verseau le porte à initier courageusement des actes d’avant-garde nécessaires au devenir humain.
Ainsi, tant avec les droits de l’homme et du citoyen qu’avec l’affaire Dreyfus, il fait ce qui ne s’est encore jamais fait au nom des valeurs humaines, convaincu qu’il est d’avoir raison d’avance.
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
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