1ère femme journaliste à acquérir une notoriété internationale.
« Les dernières nouvelles de demain » titrent ses chroniques radio des années 1950 et 1960.

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Geneviève TABOUIS
Née Geneviève Eugénie, Marie-Laure LEQUESNE

Le 23 février 1892 à 3h du matin à Paris 8e
Selon acte n°325 – Arch. Paris en ligne – V4 E 6089 – vue 27/31 via Marc Brun

 Mariée à Robert TABOUIS le 15 février 1916 à 16h20 à Paris 17e
Selon acte n°173 – Arch. Paris en ligne – 17M370

 Décédée le 22 septembre 1985 à 8h à Paris 17e
Selon acte n° 1066 – Arch. Paris en ligne – 17D362 – vue 09/31

 

 

« Madame Tabouis » se fait tancer par Hitler lui-même !

Le journalisme est le plus grand des métiers

À 20 ans, elle débute dans le journalisme

Fuyant le nazisme, elle dirige à New-York un périodique francophone

Prométhée des ondes, pour annoncer les nouvelles du monde

 

 

« Madame Tabouis » se fait tancer par Hitler lui-même !

Oui cette femme, elle sait ce qu’elle dit !

Aimait à répéter ma grand-mère -née elle aussi en 1892- fidèle auditrice de la chronique radiophonique de Geneviève Tabouis qu’elle suivait religieusement, les mains calées sur la table, face au gros poste de radio.

Au cours des années 1950 et 1960, cette journaliste politique, de sa voix forte et scandée façon général de Gaulle, attire une grande audience à la mesure de sa notoriété internationale.

A la manière du garde-champêtre qui clame les nouvelles au rythme de son tambour à travers les rues du village, Geneviève Tabouis lance avec vigueur à travers les ondes, « Les dernières nouvelles de demain ».

Cette chronique dominicale sur Radio-Luxembourg la fait connaître de toute la France. Bien avant l’heure, elle sait faire le buzz avec son expression coutumière : « Attendez-vous à savoir ! ».

Spécialiste de politique étrangère, Geneviève Tabouis suit notamment la guerre d’Espagne, s’engage en faveur des réfugiés, dénonce le totalitarisme.

Persistant à mettre en garde contre la montée d’Adolf Hitler et le réarmement allemand, elle se fait tancer par le chef nazi lui-même dans un discours du 1er mai 1939 :

« … Madame Tabouis, la plus intelligente des femmes, sait ce que je vais faire
avant que je le sache moi-même. C’est ridicule… ».

 

 

Le journalisme est le plus grand des métiers

C’est la conviction de Geneviève Tabouis à propos de ce métier qu’elle honore au féminin sur la scène internationale.

« Je suis devenue journaliste parce qu’en 1914, mes professeurs étaient antiféministes ».

Née dans une famille bourgeoise et fille d’un artiste-peintre, à partir de l’âge de 7 ans, elle est élevée par sa mère, fille d’un riche industriel. Ses études dans un établissement religieux en vogue sont interrompues par la loi sur la séparation des Églises et de l’État en 1905.

Elle fréquente un établissement public avant d’étudier à la Faculté des Lettres de Paris et à l’École d’archéologie du Louvre, ce qui lui fera écrire par la suite trois biographies sur Toutankhamon, Nabuchodonosor et Salomon.

Par ses oncles Jules et Paul Cambon, elle se familiarise dès 11 ans avec le monde de la diplomatie à Madrid, Berlin, où elle rencontre des dignitaires allemands et à 14 ans, assiste avec son cousin au mariage du roi d’Espagne Alphonse XIII.

Après la Première Guerre mondiale, elle accompagne Jules Cambon, ambassadeur de France à Berlin, à plusieurs séances de la Société des Nations, ancêtre de l’ONU.

 

 

À 20 ans, elle débute dans le journalisme

Dès 20 ans, âge où on ne doute de rien, elle débute dans le journalisme, un métier jugé à l’époque d’une grande excentricité pour une femme et qu’elle va exercer pendant 35 ans dans des capitales différentes et notamment dans le journalisme diplomatique à Genève.

Intuitive et fouineuse, elle reconnaîtra plus tard qu’il y a beaucoup à apprendre dans les coulisses et les salons des chancelleries.

Mariée à Robert Tabouis, futur administrateur délégué de Radio Luxembourg, elle fait partie de la haute société de France et d’Angleterre ; c’est ce qui lui vaut le 12 mai 1937, d’être invitée à l’abbaye de Westminster pour le couronnement de George VI.

Pour avoir interviewé les grands de ce monde, elle considère qu’en reportage, il faut connaître aussi bien le clavier politique et diplomatique que le clavier humain.

Pour son esprit critique et peut-être par jalousie, on l’accuse pendant longtemps d’être un agent soviétique.

 

Fuyant le nazisme, elle dirige à New-York un périodique francophone

Son opposition au nazisme la pousse à se réfugier à Londres sans pour autant rejoindre le régime de la France Libre que de Gaulle vient de fonder. Elle file à New-York où elle dirige de 1942 à 1945 un périodique francophone Pour la victoire.

Elle devient l’amie et la confidente d’Eleanor Roosevelt, future présidente de la Commission présidentielle américaine sur le statut de la femme.

Ses éditoriaux sur Radio Luxembourg se concluent par : Au revoir, Mesdames et Messieurs, et à dimanche prochain, pour les dernières nouvelles de demain. Suivront Les Nouvelles exclusives (1964-1966) puis l’Inédit du dimanche de 1967 à 1981.

Sa voix forte et déterminée résonne encore sur les ondes à 88 ans.

Le journalisme, c’est une sorte de sacerdoce, sans horaires, c’est presque une vie de missionnaire…

Si je n’avais pas fait journaliste, j’aurais pu être missionnaire… (G. Tabouis)

 

Écoutez la voix de Geneviève Tabouis sur YouTube 

 

 

Sources documentaires :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Genevi%C3%A8ve_Tabouis
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-nuits-de-france-culture/genevieve-tabouis-je-suis-devenue-journaliste-parce-que-mes-professeurs-d-archeologie-en-1914-etaient-antifeministes-8163251
Geneviève Tabouis Les dernières nouvelles de demain (1892-1985) par Denis Maréchal -Nouveau Monde Éditions

 

 

Prométhée des ondes, pour annoncer les nouvelles du monde

 S’intéresser à tout et le faire savoir avec l’art de la mise en scène :

Voici une esquisse du profil de Geneviève Tabouis.

 Entre Poissons et Sagittaire, elle sait établir des liens tous azimuts, au nom d’un haut idéal qui pousse à se dépasser toujours pour apporter au cœur de chaque foyer les nouvelles internationales.

 Réceptive au monde environnant, elle évolue auprès des dirigeants du monde et vit le journalisme avec conviction, éclat et emphase, sachant occuper le devant des ondes.

Ainsi en témoigne son expression parlée à la façon théâtrale très en vogue à l’époque.

 Sa fierté d’avoir accompagné la politique étrangère du général de Gaulle se comprend car il est lui aussi marqué par le Sagittaire.

 L’influence du Verseau et d’Uranus lui vaut d’être une Prométhée du journalisme international, ouvrant une voie inédite propice à l’indépendance des femmes.

 Sagittaire et Poissons associés lui font dire que le journalisme est une sorte de sacerdoce avec un air de missionnaire.

 A l’ambiance œcuménique des Poissons s’ajoute la curiosité intuitive et bavarde du Gémeaux.

Elle sait guetter l’information nouvelle qui fera sensation et captivera l’auditoire.

 (Poissons ascendant Sagittaire avec Jupiter/Poissons en III et Neptune/Gémeaux conjoint à Pluton en VI ; Mars en XII et Lune en I conjoints à l’ascendant ; Uranus/Scorpion en X trigone Soleil en II ; Mars sextil Mercure/Verseau en II)

 

Hommage à Madame Tabouis qui a su mettre au féminin le journalisme.

 

 

Merci à Marc Brun pour ce signalement

 


Logiciel Auréas Astro PC Paris

 


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