Cécile SAUVAGE
Née Cécile Anne Marie Antoinette Sauvage
Epouse de Pierre MESSIAEN
le 20 juillet 1883 à 10h30 du matin à La-Roche-sur-Yon Vendée 85
Selon acte n°160 – AD85 en ligne – vue 43/78
Décédée le 26 août 1927
En quête d’un éditeur, la lycéenne rencontre son futur époux
Son fils Olivier se souvient de l’univers féerique de son enfance
Stéphanoise, elle écrit chaque jour sur sa petite table
Cécile Sauvage ou l’art de faire exister le rêve |
En quête d’un éditeur, la lycéenne rencontre son futur époux
Cécile est lycéenne à Digne et déjà passionnée de poésie quand elle envoie son manuscrit Les Trois Muses à La Revue Forézienne, périodique stéphanois dont le rédacteur est Pierre Messiaen.
Cette démarche va changer le cours de sa vie puisque la jeune poétesse et le rédacteur échangent une correspondance puis se marient le 9 septembre 1907 à Digne (Alpes-de-Haute-Provence).
Pierre Messiaen sera homme de lettres connu pour sa traduction et son exégèse de Shakespeare.
Plaque apposée avenue de Verdun à Digne-les-Bains en hommage à la poétesse Cécile Sauvage
Pierre Messiaen, son épouse Cécile Sauvage et leur fils Olivier Messiaen en 1910
Son fils Olivier se souvient de l’univers féerique de son enfance
De ce mariage naîtront deux enfants Alain Messiaen qui sera auteur d’une riche œuvre poétique et Olivier Messiaen qui deviendra un compositeur organiste de renommée internationale.
Cécile élève ses enfants dans un univers féerique selon le témoignage d’Olivier Messiaen.
Couple uni et heureux, Cécile dédie Primevère à son cher Pierrot, en souvenir de nos fiançailles et de notre mariage.
En voici un extrait :
Je t’ai écrit au clair de lune
Sur la petite table ovale,
D’une écriture toute pâle,
Mots tremblés, à peine irisés
Et qui dessinent des baisers.
Car je veux pour toi des baisers
Muets comme l’ombre et légers
Et qu’il y ait le clair de lune
Et le bruit des branches penchées
Sur cette page détachée.
Olivier Messiaen, son frère Alain et Cécile Sauvage en 1913.
Stéphanoise, elle écrit chaque jour sur sa petite table
A Saint-Etienne, où elle passe une grande partie de sa vie, sur sa petite table de bois blanc tachée d’encre, Cécile écrit chaque jour. Son époux lui fait découvrir les poètes anglais dont Keats dont certains écrits illustrent la poésie de Cécile Sauvage.
Quand arrive la Guerre de 14-18, son époux mobilisé part au front et Cécile avec ses deux fils va s’installer à Grenoble. Puis la famille vivra à Paris.
De santé fragile, Cécile décède à 44 ans le 26 août 1927, dans les bras de son époux et de ses fils.
Son ami Henri Pourrat écrivain lui consacre l’ouvrage : La Veillée de novembre.
Extrait du recueil de Cécile Sauvage « L’âme en bourgeon » 1908
Si la lune rose venait
En robe de petite fille
Danser sur le foin nouveau-né
Devant la source qui frétille,
Elle aurait tes deux mollets ronds
Et tes yeux argentés d’eau brune,
Mon fils, poupée en court jupon,
Au visage de clair de lune.
Cécile Sauvage ou l’art de faire exister le rêve
Qui mieux que Cécile Sauvage mérite le qualificatif de lunaire et le surnom de poétesse de la maternité.
Cette digne représentante du signe du Cancer, puise son inspiration fraîche, candide, fine et délicate dans l’encre d’un imaginaire inépuisable à la source de la Lune.
Libérer par la plume, ce flot intarissable de sensibilité maternante lui est vital.
D’autant plus qu’elle est une femme à l’âme indépendante et d’avant-garde faite pour s’exprimer en toute liberté et faire exister par les mots une soif d’harmonie subtile et raffinée.
Cette poétesse est un bel exemple de l’art du Cancer de faire exister le rêve sur terre et susciter un univers de féerie qui éclot sous sa plume.
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
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