Une ligérienne militante syndicale pour la cause des femmes …

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Marie-Louise ROCHEBILLARD

Née le 4 juin 1860 à 9h du matin à Changy Loire 42
Selon acte n° 19 – AD42 en ligne – vue 43/155

 Décédée le 30 janvier 1936 à 22h à Lyon 3e
Selon acte n°251 – Archives de Lyon en ligne/Personnalités – vue 34

 

 

 

Le croquis de ce visage nous relate un regard clairvoyant, lumineux et bienveillant empli d’une détermination solide. Le sourire semble nourri d’une folle Espérance dans l’humain et son devenir !

 

Après la ruine familiale… le grand honneur de travailler pour vivre !

La meilleure manière… d’aider les gens c’est de leur apprendre à s’aider soi-même.

Instruire et montrer la voie vers la dignité et la liberté des travailleuses

 

 

Après la ruine familiale… le grand honneur de travailler pour vivre !

Avec Marie-Louise Rochebillard va s’écrire l’histoire des premières organisations syndicales féminines lyonnaises. Si son parcours évoque celui de la traditionnelle dame patronnesse des milieux de notables catholiques, il en diffère par son action sociale et professionnelle.

Fille d’un notaire ruiné, dès 16 ans elle doit travailler pour vivre. Même si ce travail ne l’intéresse guère, elle revendique cependant la fierté d’exercer une activité pour une femme : le grand honneur de travailler pour vivre !

Ce monde du travail féminin, Marie-Louise Rochebillard va le connaître pendant 23 ans puisque ce n’est qu’à 39 ans qu’elle se lance dans la création en 1899 de deux syndicats : celui des dames employées de commerce dont elle prend la présidence et celui des ouvrières de l’aiguille lyonnaise (couturières).

Ces syndicats se distinguent du syndicalisme chrétien en ce sens qu’il ne regroupe que des femmes et qu’il s’adresse aux seules ouvrières et non à leurs patronnes.

Entretemps, Lyon ville de soyeux a connu la grève des ovalistes, ces ouvrières chargées du moulinage du fil de soie brute afin de le rendre propre au tissage.

 


Plaque apposée en 2008

 

La meilleure manière… d’aider les gens c’est de leur apprendre à s’aider soi-même.

En fine observatrice de terrain, Marie-Louise Rochebillard analyse en 1899 le monde du travail féminin français et conclut que sur près de 20 millions de femmes, un tiers d’entre elles travaillent. Parmi cette population croissante obligée de travailler pour vivre, nombreuses sont celles qui se sentent isolées et démunies face au monde de l’industrie et du commerce où elle gagne leur pain quotidien.

Pour Marie-Louise Rochebillard, il importe de former pour le syndicat une élite militante recrutée parmi les meilleures professionnelles, selon le principe de la liberté de travail afin de gagner sa vie dignement en exerçant un travail rétribué à sa juste valeur.

Pour elle, le message est clair : le syndicat possède une vertu moralisatrice non seulement parce qu’il éduque et forme les travailleuses, mais parce qu’il les préserve contre les « séductions » du monde.

Pour former ces militantes syndicales, elle met sur pied des cours professionnels et plus tard, crée un 3e syndicat, celui des ouvrières de la soie.

Après la Première Guerre mondiale, elle dirige l’hôpital auxiliaire La Ferrandière puis l'Œuvre du Bon Abri pour les jeunes filles à Lyon et enfin d'un centre anticancéreux après 1925.

 


Marie-Louise ROCHEBILLARD à l'Hôpital "Le bon abri" à Lyon

 


Plaque apposée en 2010

 

Sources documentaires :
https://books.openedition.org/pul/17863?lang=fr
https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Louise_Rochebillard

 

Voir dossier : « Des Lyonnaises illustres… et de l’ombre »

 

 

Instruire et montrer la voie vers la dignité et la liberté des travailleuses

Entre Gémeaux et Lion, Marie-Louise Rochebillard sait bien joindre la parole aux actes et passer les faits de l’actualité à la lumière de sa réflexion éclairée, avant-gardiste et intuitive.

C’est ainsi qu’elle mène une étude statistique pertinente sur le monde du travail féminin en 1899 et crée le 1er syndicat féminin des ouvrières de la soie.

(Gémeaux en XI avec l’amas Soleil-Mercure-Uranus, sextil à l’ascendant Lion)

 Pour elle, créer un syndicat c’est « aider les gens à s’aider eux-mêmes ».

C’est la préoccupation fondamentale de cette Prométhée « assistante sociale » du monde du travail féminin qui veille à instruire pour avoir une élite éclairante pour les travailleuses.

(Uranus colore amas Gémeaux).

 Visionnaire et indépendante, elle œuvre à donner les moyens de cette indispensable autonomie qui fait la dignité de l’humain.

 Rien d’étonnant à ce qu’elle soit restée méconnue, car pour elle, la profondeur et le sérieux de ses engagements priment sur les apparences et le faire-valoir.

(Saturne conjoint asc. Lion trigone à Lune/Sagittaire en V – Jupiter-Vénus en Cancer en XII)

 Naturellement le Lion lui donne une âme de leader qui se veut ici, sage, raisonnable, œuvrant sans relâche, avec rigueur pour le bien commun et sans perdre de temps.

 

Honneur à cette Prométhée qui a éclairé le monde du travail féminin

 


Logiciel Auréas Astro PC Paris

 


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