PIEM
Pierre Georges Marie de Barrigue de Montvallon
Né le 12 novembre 1923 à 12h30 à Saint-Étienne Loire 42
Selon données Didier Geslain
Décédé le 12 novembre 2020 à Notre-Dame d’Oé Indre-et-Loire 37
Prodigieux, Irrésistible, Extraordinaire, Modeste,
Debout au paperboard, il crayonne et commente l’actualité de la semaine
Sa devise : « Gardez Piem » !
Piem ou l’art sublime de critiquer sans blesser, de dire sans vexer ? |
Prodigieux, Irrésistible, Extraordinaire, Modeste,
C’est ainsi qu’il aime décliner son nom d’artiste.
En riant, comme il se doit pour ce dessinateur à la plume trempée dans l’humour et l’actualité.
4 lettres lui suffisent pour son pseudonyme tandis que l’état-civil gratifie d’un patronyme à rallonge ce descendant d’une vieille famille de la noblesse catholique.
« J'étais l'enfant rachitique et rouquin d'une famille d'Aix-en-Provence, le troisième d'une fratrie de cinq enfants, destiné à vivre dans l'ombre de ses frères aînés si forts et si brillants ».
Barbe naissante, fines lunettes, regard malicieux, fumeur de pipe, Piem a la bienséance de quitter ce monde le jour-même de son 97ème anniversaire.
Le Figaro, Témoignage chrétien, La Croix, Le Point… publient les dessins de cet illustrateur éclectique dont le trait drôle et tendre, fin et arrondi, plaît à un large public.
L’hebdomadaire du Parti Socialiste bénéficie de sa collaboration de 1972 à 1986, dans la chronique « Dipapacéquoi ».
En 1981, Charles Hernu ministre de la Défense, sollicite Piem pour illustrer un manuel militaire.
Debout au paperboard, il crayonne et commente l’actualité de la semaine
Humoriste de cabaret dans les années 1960, il devient pilier du « Petit Rapporteur » en 1975 et 1976. Cette émission télévisée de Jacques Martin le rend célèbre auprès du grand public qui le découvre chaque semaine debout devant un paperboard, à crayonner vivement l’actualité de la semaine.
Sa revue de presse en dessins irrite parfois l’exécutif de Valéry Giscard d’Estaing.
Sa devise : « Gardez Piem » !
Il déclare dans une autobiographie avoir fini la Seconde Guerre mondiale comme caporal décorateur pour avoir décoré le mess des officiers à Trèves en Allemagne.
Outre journalisme et télévision, Piem publie régulièrement 1984 à 1988 des albums dont la fameuse série « Les Mordus de… » où il se moque gentiment des adeptes du tennis, foot, ski…
Diplômé de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts, il est aussi artiste-peintre et cinéaste amateur, marié et père de six enfants.
Retiré en 2004 dans sa maison de Notre-Dame d’Oé, cet illustrateur en retraite dessine et écrit tous les jours.
Avec un esprit philosophe et amateur de calembours, il a pour devise : « Gardez Piem » !
Dernier cours de dernière année de médecine.
Piem ou l’art sublime de critiquer sans blesser, de dire sans vexer ?
Esprit fouineur et visionnaire, ces mots pourraient être une caricature de ce caricaturiste.
Entre Scorpion, Verseau et Poissons, voilà un révolutionnaire adaptable, un critique aimable et bon enfant.
Avec un esprit affûté et ingénieux, ouvert à 360°, tout l’intéresse et il s’intéresse à tout.
L’éclectisme de ses sujets le montre puisqu’il est illustrateur pour une presse aux tendances très diverses y compris pour le monde militaire.
Quand la télévision lui ouvre la porte vers le grand public, il y trouve une place originale qui le rend populaire.
Avec un œil de lynx, il cerne d’emblée la caricature qui va résumer une ambiance, une situation.
En quelques coups de crayon et peu de mots, le message prend forme entre dessin et texte, selon le principe qu’un bon dessin vaut mieux qu’un long discours !
Et avec l’humour de second degré cher au Verseau, volontiers philosophe, ces dessins suscitent sourires et rires tout en donnant un message fort, inspiré de son esprit clairvoyant, humaniste et avant-gardiste.
Piem illustre l’art sublime de critiquer sans blesser, de dire sans vexer ?
Bravo l’artiste !
Ses illustrations ont leur place dans notre Patrimoine du Rire.
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)