Elinor OSTROM
née Elinor Claire AWAN
née le 7 août 1933 à 2h30 à Los Angeles Californie États-Unis
Selon Astrodatabank EC : Isaac Starkman via Marc Brun (*)
(*) Pour plus de détails, voir lien: https://www.astro.com/astro-databank/Ostrom,_Elinor
Décédé le 12 juin 2012 à Bloomington Indiana États-Unis
…Trésor irremplaçable et magnifique pour l'université de l'Indiana.
Quand l’intérêt personnel nuit à l’intérêt collectif…
Études et travail, un parcours laborieux pour Elinor
Les contributions Ostrom marquent la science et l’économie politiques
Gouverner les biens communs : un programme de vie pour Elinor |
…Trésor irremplaçable et magnifique pour l'université de l'Indiana.
Éminente politologue et économiste américaine, cette universitaire continue de donner des cours et des conférences jusque dans les dernières années de sa vie.
Elle contribue jusqu’à son dernier souffle aux publications de l’université de l’Indiana.
En effet, la veille de son décès, cette chercheuse envoie encore des courriels aux co-auteurs avec qui elle prépare des articles. Et le 12 juin 2012, jour même de sa mort, elle publie son dernier article « Green from the Grassroots » (« l’Écologie à la base »).
Le président de l’université, Michael McRobbie, écrit alors :
« Le décès d'Elinor Ostrom représente la perte d'un trésor irremplaçable et magnifique pour l'université de l'Indiana »
Quand l’intérêt personnel nuit à l’intérêt collectif…
Elinor Ostrom travaille sur la théorie de l’action collective et la gestion des biens communs qu’ils soient matériels ou immatériels. Son étude est menée à propos du rôle joué par les institutions dans la coordination économique.
Il s’agit de la notion de dilemme social où la quête de l’intérêt personnel conduit à un résultat plus mauvais pour tous que celui d’un autre comportement.
Cette étude concerne surtout le domaine des ressources hydrauliques, forêts, pêcheries… Jusqu’alors soit l’État impose le bien public, soit c’est le règne de la propriété individuelle.
Elinor montre qu’il existe une autre voie : l’autogouvernement dont elle définit 8 principes qui permettent d’établir droits et devoirs des membres de la communauté afin d’avoir une pérennité basée sur la réciprocité et la confiance.
Normes, règles et droits sont au centre de la pensée d’Elinor Ostrom.
Ce cadre d’analyse (Institutional Analysis and Development - IAD) est rapidement recommandé par les institutions internationales.
Le Royce Hall (1926) de l'UCLA, l'université dont Ostrom est diplômée.
Études et travail, un parcours laborieux pour Elinor
Fille unique d’une musicienne protestante et d’un designer de confession juive, Elinor grandit dans cette famille d’artisans divorcés éloignée du milieu universitaire. Dès lors, elle se considère comme une fille pauvre.
Pendant ses années de jeunesse, membre de groupes de débats, elle se forme aux techniques de discussion. Ainsi, à propos de politiques publiques, elle réalise entre autres, qu’il faut être capable d’argumenter en faveur de chaque camp tout en pouvant critiquer l’autre.
Divers petits métiers lui permettent de payer ses études avant de sortir diplômée de l’université de Californie (UCLA) à 21 ans, sans avoir eu à s’endetter.
Mariée à Charles Scott, un collègue d’études, le divorce s’impose quand Elinor envisage de faire un doctorat.
Mais dans les années 1950, pour une femme diplômée, dur-dur de trouver un emploi. Elle finit par devenir assistante de ressources humaines dans une firme qui embauche pour la première fois une femme dans ce métier. C’est ce travail qui lui donnera envie de poursuivre ses études.
École des affaires publiques et environnementales
de l'université de l’Indiana à Bloomington où Ostrom a enseigné.
Les contributions Ostrom marquent la science et l’économie politiques
Finalement admise en doctorat sciences politiques auprès de l’UCLA, elle obtient un master en 1962. L’année suivante, elle se marie à Vincent Ostrom, un professeur de science politique dont elle a été l’assistante dans une recherche sur des réserves phréatiques en Californie du Sud.
En 1965, le couple Ostrom intègre comme professeurs, l’université de l’Indiana à Bloomington où ils fondent un atelier de travail qui sera le cadre de leurs recherches.
De leurs premières études sur les ressources en eaux et la gestion des aires urbaines dans les États-Unis des années 1960, Elinor et son époux Vincent Ostrom partagent une vision décentralisée de la prise de décision.
Ainsi les travaux du couple de politologues Ostrom sont importantes contributions à la science et à l’économie politiques.
Des forêts népalaises aux systèmes d’irrigation en Espagne, des villages de montagne japonais, aux pêcheries indonésiennes… ces années de travail de terrain conduisent Elinor à penser que les humains sont loin d’être démunis face à des ressources en diminution.
Elle est auteure d’une œuvre majeure publiée en 1990 : Governing the Commons (Gouvernance des biens communs).
Peu critiqués de son vivant, les travaux d’Elinor le sont davantage après son décès. Les partisans de solutions par l’État l’accusent de négliger les problèmes politiques et d’autres lui reprochent une incompréhension du droit de propriété.
Gouverner les biens communs : un programme de vie pour Elinor
De la clairvoyance du Lion à l’imagination du Cancer, Elinor Ostrom dispose à la fois d’une autorité et d’une sensibilité naturelles.
Le titre-même de son œuvre majeure « La gouvernance des biens communs » résume tout son tempérament : le Lion destiné à s’occuper de gouvernance tandis que la Lune/Poissons est grande ouverte à l’intérêt commun.
Elle en hérite un don de synthèse précieux pour tirer parti de sa réceptivité naturelle mise au service de la communauté, jusqu’à son dernier souffle.
Intuitive et pragmatique, elle excelle autant sur le terrain qu’en tant qu’enseignante, tant elle aime passer généreusement ses connaissances et échanger avec le plus grand nombre.
Lumineux et dévoué parcours de vie que celui d’Elinor Ostrom au service de la communauté humaine !
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)