Mondialement connue pour sa méthode pédagogique, elle est l’une des premières femmes médecins diplômées en Italie, psychiatre, mathématicienne, pédagogue et conférencière internationale.

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Maria MONTESSORI

Née le 31 août 1870 à 3h30 à Chiaravalle près d’Ancône – région des Marches – Italie
Selon données Didier Geslain

 Décédée le 6 mai 1952 à Noordwijk aan Zee (Pays-Bas)

 

 

Malgré l’hostilité environnante, elle étudie sciences et médecine

Après les déficients,  elle teste sa méthode auprès d’enfants d’âge préscolaire

« Observer et non juger »

Lorsque nous comprendrons tout ce que l'enfant acquiert par lui-même,  nous saurons mieux ce que peut devenir l'homme. Maria Montessori

Une pédagogue éclairée au service de l’enfance

 

 

Malgré l’hostilité environnante, elle étudie sciences et médecine

Ses parents d’origine bourgeoise la voient enseignante. Mais dès l’âge de 14 ans, ce sont les mathématiques et la cuisine qui l’intéressent.

Son goût pour la biologie, découverte lors de ses études dans une école technique pour garçons, la pousse à devenir médecin.

La licence de sciences en poche, elle parvient à s’inscrire en 1892 à la faculté de médecine après moult difficultés car cette filière est en principe réservée aux hommes.

Alors s’amplifie la discorde avec son père qui décide de se désintéresser de sa fille. Celle-ci rencontre aussi hostilités et critiques de son entourage tant familial qu’universitaire.

A 26 ans, la voilà diplômée de médecine – elle est l’une des premières femmes en Italie à cette fonction - !

 

Après les déficients,  elle teste sa méthode auprès d’enfants d’âge préscolaire

Lancée dans l’étude de jeunes retardés mentaux, Maria constate l’absence de jeux pour stimuler et développer ces enfants. En outre, elle découvre les recherches de médecins et de pédagogues investis auprès d’enfants « idiots ». Dès lors, s’initie ce qui sera la méthode pédagogique Montessori.

En 1898, elle donne naissance à Mario, né hors mariage de sa liaison avec Guiseppe Montesano, son professeur de psychiatrie. Sa grossesse est tenue secrète et l’accouchement se fait à l’étranger. L’enfant placé dans une ferme de sa famille est récupéré par Maria, 12 ans plus tard, au décès de sa mère dont elle est proche.

Investie dans la pédagogie dès 1900, elle fait des conférences et forme des enseignants à partir de méthodes pédagogiques spéciales et conçoit une nouvelle approche de la maladie mentale infantile.

J'eus l'intuition que le problème de ces déficients était moins d'ordre médical que pédagogique… dit alors Maria.

Maria Montessori participe à de nombreux congrès à Rome puis à Paris.

 

« Observer et non juger »

Dans l’école qu’elle fonde, elle souligne l’importance de l’observation : observer et non juger.

Travaillant auprès d’enfants déficients, elle leur apprend à lire, écrire et même passer, avec succès, des examens en même temps que les enfants normaux.

Dès 1901, elle s’intéresse aux enfants normaux et entreprend des études de psychologie et de philosophie.

En 1906, investie auprès d’enfants d’âge préscolaire, elle leur applique sa méthode pédagogique.

La Casa dei bambini, sa 1ère maison d’enfants créée l’année suivante à Rome, est champ d’expérimentation de sa méthode.

 

Lorsque nous comprendrons tout ce que l'enfant acquiert par lui-même,
nous saurons mieux ce que peut devenir l'homme.
Maria Montessori


Maria Montessori avec le journaliste américain Samuel Sidney McClure
qui fit connaître son œuvre aux États-Unis en 1914.

 

De 1914 à 1918, elle se rend aux Etats-Unis où elle fonde un collège pour enseignants.

A l’international de 1921 à 1931, lors d’échanges et de congrès, elle présente ses travaux et rencontre d’autres grands pédagogues.

En 1929, elle fonde l’Association Montessori International qui vise à préserver, propager et promouvoir les principes pédagogiques et pratiques pour le plein développement de l’être humain.


Maria Montessori à Amsterdam le 1er mars 1950.

 

La montée du fascisme en Italie puis en Espagne l’amène à s’installer aux Pays-Bas. Invitée en Inde britannique en 1939, elle y développe sa méthode pour les 6-12 ans.

Rentrée en Italie en 1946 où elle est réhabilitée, elle préfère s’installer aux Pays-Bas où elle décède en 1952 à l’âge de 81 ans.

Son fils Mario Montessori, devenu lui aussi pédagogue, poursuit son œuvre jusqu’à son décès en 1982.

Sa petite-fille Renilde Montessori développe la branche nord-américaine de l’association Montessori International.

 

Sources documentaires :
http://www.montessori-formations.fr/maria-montessori.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Maria_Montessori

 

 

Une pédagogue éclairée au service de l’enfance

Apporter sa lumière aux plus démunis, telle pourrait être le résumé du tempérament de Maria Montessori.

Chez elle, la lumière clairvoyante du Lion croise l’art du service où excelle la Vierge.

Servir les plus petits, les plus humbles, les plus démunis est dans sa nature virginienne ; en l’occurrence il s’agit d’enfants et notamment de déficients.

Servie par une remarquable intuition, elle a l’art de percevoir et d’agir hors des mots et des langages classiques. Tout passe par la perception et donc par l’invisible. Trouver la méthode – entre autres le jeu - qui permet à l’enfant de révéler sa personnalité et ses talents, tel est le don de cette pédagogue hors normes.

A l’image de son parcours personnel – hors des conventions et des règles sociales – elle s’attache à créer pour l’enfant une pédagogie favorable au développement de sa personnalité.

Cette notice se veut un salut reconnaissant à cette pédagogue qui éclaire encore notre 21e siècle.

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 

 


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