Ellen MacArthur
née le 8 juillet 1976 à Whatstandwell GB (1.5W 53.08N) heure : ?
En 2e position et première femme du Vendée Globe en 2001, vainqueur de la Route du Rhum en monocoque en novembre 2002, un record du tour du monde à la voile en solitaire battu en février 2005, voici un aperçu de son palmarès remarquable.
Elle parle couramment le français et sur son bateau est inscrit « à donf ». En 2004, une astéroïde est baptisée « ellenmacarthur ».
Naviguer autour du globe, une passion qui la tient depuis la petite enfance
Sur les traces de Virginie Hériot, elle porte la passion de naviguer dès sa prime enfance, puisqu’à 4 ans, elle rêve déjà de faire le tour du monde. Entre 8 et 12 ans, elle économise sou par sou sur le budget alloué par ses parents pour s’acheter son premier bateau. A 17 ans, ses parents lui laissent faire le tour du Royaume-Uni. En 1998, elle est désignée « Marin de l’année » par la Royal Yatching Association, pour son 1er grand voyage en solitaire.
En 2003, elle crée l’association « Ellen MacArthur Cancer Trust » pour faire naviguer les enfants malades.
Le déclic pour le développement durable se produit en 2006, en visitant une station baleinière
Une amie l’invite à l’accompagner dans une mission scientifique en Géorgie du Sud, sur une île magnifique de l’Atlantique sud, pour une escale de deux mois et demi. Pour la première fois de sa vie, elle avoue s’être arrêtée et avoir réfléchi. Cette île, peuplée de 7 500 habitants, a vécu de 1900 à 1950 de l’huile de la baleine. Surexploité, cet animal est devenu rare et l’île déserte.
Ellen en observe les villages fantômes : « le cabinet du dentiste a toujours ses outils intacts, les murs des maisons sont couverts de photos, des papiers traînent encore sur les bureaux. La sensation de vide et de fin du monde m’a touchée. Je me suis dit : « Et si cela nous arrivait demain ? Comment allons-nous faire quand nous aurons épuisé les réserves de pétrole, de gaz et de minerais ? » Mon point de vue sur l’existence a commencé à changer. J’ai senti qu’une nouvelle voie s’ouvrait à moi. (interview Véronique Badets pour Pèlerin Magazine n°6699)
Elle décide de militer pour l’économie circulaire : une production réutilisable à l’infini…
Se demandant « comment les humains peuvent-ils gérer leurs ressources de façon durable ? », elle multiplie les contacts pendant trois ans auprès de nombreuses professions. La réponse de « produire et de consommer moins » n’empêcherait pas le bateau de couler.
En effet, l’actuelle économie linéaire puise des ressources naturelles pour produire et jette ensuite les déchets. Elle considère que notre avenir passe par l’économie circulaire où ce que l’on produira devra être réutilisable à l’infini –ou presque !-. Elle considère que son expérience de marin l’a aidée de façon indirecte car c’est une expérience de l’apprentissage de la pénurie.
Elle prend en 2010 la difficile décision d’arrêter sa carrière de navigatrice pour se consacrer pleinement à sa fondation : www.ellenmacarthurfoundation.org
Elle est persuadée que l’économie circulaire va convaincre de plus en plus de gens, mais que c’est aussi une entreprise à long terme dont elle ne verra pas le bout de son vivant.
« Si je repartais en mer demain, cela ne servirait à rien d’autre qu’à me faire plaisir. Aujourd’hui, je veux servir à quelque chose ». (interview Véronique Badets pour Pèlerin Magazine n°6699)
Elle publie une autobiographie « Les pieds sur terre » aux éditions Glénat, en mars 2011.
Ellen MacArthur
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
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