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Dora MAAR
Née Henriette MARKOVITCH
le 22 novembre 1907 à 2h30 du matin à Paris 6e
Selon acte n°3103 Archives de Paris en ligne 6N244 – vue 38/43 via Marc Brun
Décédée le 16 juillet 1997 à Paris 4e

Photographe surréaliste au talent reconnu sur la place de Paris
Amoureuse passionnée et intellectuelle engagée…
Compagne de Picasso pendant la création de Guernica
Dora Maar et Pablo Picasso : deux destins croisés aux forces inégales
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Photographe surréaliste au talent reconnu sur la place de Paris
Dora Maar en artiste accomplie occupe une place centrale dans le mouvement surréaliste de la photographie dans la France des années 1930.
Son style anticonformiste s’exprime notamment par des photomontages étranges et audacieux qui sont remarqués au milieu des années 1930, période où elle est au sommet de sa créativité.
Devenue la muse et la maîtresse de Pablo Picasso, son image de Femme qui pleure, aux limites de la folie occulte l’œuvre singulière de cette artiste au talent reconnu. Par son talent invisibilisé au profit du célèbre peintre, elle illustre l’effet Matilda, comme nombre des femmes de Picasso.
À la tête d’un studio où posent mannequins et célébrités parisiennes, elle est engagée comme photographe de plateau par Jean Renoir pour le film Le Crime de monsieur Lange. C’est à cette occasion que Paul Éluard lui présente Pablo Picasso en janvier 1936 au café des Deux Magots.
Assujettie à cette passion qui se révèlera aussi créatrice que destructrice, Dora Maar stimule le peintre espagnol, lui apporte un souffle nouveau dans un temps où il vit une période sèche, peu productive.
Dès lors, au nom d’une fusion créative, Dora Maar lui enseigne les rudiments de l’art de la photo tandis qu’il lui montre l’art de la peinture.

Photographie par Dora Maar 1934
Amoureuse passionnée et intellectuelle engagée…
Née parisienne de mère française, elle passe sa jeunesse en Argentine où son père d’origine croate travaille comme architecte.
Revenue à Paris avec sa famille en 1926, celle qui prendra bientôt pour patronyme Dora Maar se forme à la peinture à l’Académie Julian et étudie à l’École de photographie.
En contact avec d’autres photographes tels que Brassaï, Sougez… et en phase avec les critères de l’époque, elle est bientôt reconnue au travers de portraits, publicités originales, photographies de mode…
Voyageant seule en Espagne, à Londres, elle produit des vues urbaines remarquées (affiches, vitrines, petites gens...).
Qualifiée d’amoureuse passionnée et d’intellectuelle engagée, elle a une liaison avec le cinéaste Louis Chavance puis l’écrivain Georges Bataille qu’elle rencontre dans un groupe d’activistes d’extrême-gauche.
Proche de la décoratrice Jacqueline Lamba, future épouse de l’écrivain et pape du surréalisme André Breton, Dora Maar s’inscrit pleinement dans ce mouvement poétique et artistique né en réaction aux horreurs de la Première Guerre mondiale.

Dora Maar éplorée – Picasso 1937
Compagne de Picasso pendant la création de Guernica
Sa liaison avec Pablo Picasso va durer près de huit années sans que ce dernier ne rompe pour autant sa relation avec Marie-Thérèse Walter mère de sa fille Maya.
De mai à juin 1937, durant la création de Guernica par Picasso, Dora Maar assiste le peintre et réalise – ce qui sera une première dans cet art - un reportage photographique des étapes d’avancement de cette toile monumentale inspirée par la Guerre d’Espagne.
Même si sa liberté et son tempérament affirmé plaisent au peintre espagnol, Dora Maar connaît elle aussi la violence physique et psychique de cet amant qui considère la femme comme une machine à souffrir.
Devenue sa muse et principal modèle de son amant, il la représente par de nombreux dessins de son visage et très souvent en femme tourmentée qui pleure.
Plusieurs historiens et spécialistes de l’art considèrent à présent que c’est Picasso qui a détruit la carrière et la santé mentale de Dora Maar qui tombe dans la dépression après la rupture en 1943.
Dévouée à la création picturale, Dora Maar continue gravures et surtout peintures même si elle renoue brièvement dans les années 1980 avec sa première passion qu’est la photographie.
En 1995 à Valence a lieu la seule exposition de son travail photographique de son vivant.
Entourée de rares amis, pauvre et isolée dans un mysticisme grandissant, elle passe une partie de la fin de sa vie recluse entre son appartement parisien et sa maison méridionale de Ménerbes, avant de mourir dans l’anonymat.
Il faut attendre 2019 pour qu’une exposition temporaire au Centre Pompidou rende hommage à Dora Maar en présentant ses travaux photographiques.

Portrait de Dora Maar par Picasso
Sources documentaires :
https://www.clamart.fr/fr/portraits/maar-dora
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dora_Maar
https://awarewomenartists.com/artiste/dora-maar/
https://www.instagram.com/reels/DEwgdGTAQkM/
https://www.singulart.com/blog/fr/2023/12/23/portrait-de-dora-maar-par-pablo-picasso/?srsltid=AfmBOopmxKbbEUhPBtW7KXypQ6DrvUbMYLIOdq-N8oyOQWfqZ2q3ulTH
https://www.wikiart.org/fr/dora-maar
Dora Maar et Pablo Picasso : deux destins croisés aux forces inégales
Que le destin de Dora Maar croise celui de Pablo Picasso semble une évidence à la comparaison des deux thèmes.
Voilà deux Scorpions magnétiques (Soleil/Scorpion pour les deux) qui se complètent, s’affrontent, se métamorphosent.
Cependant dans ce vis-à-vis fixe Taureau-Scorpion, on peut deviner que le Léonien Picasso va régner en maître bâtisseur ou destructeur par un solide amas plutonisé de 4 planètes au Taureau dont un maître du Soleil.
La Lune plutonisée en Gémeaux chez Dora Maar fait face à la Lune/Sagittaire de Picasso.
Elle peut faire comprendre son goût des voyages et de la métamorphose possible par la photographie où excelle Dora Maar par ses montages étranges et audacieux.
L’esprit novateur de cette artiste se lit par Mars/Verseau maître du Soleil/Scorpion.
Voilà encore un vis-à-vis qui se complète avec l’ascendant Lion du peintre espagnol.
La créativité artistique de Dora Maar (Ascendant Balance) vient à point pour stimuler la carrière de Picasso dont l’axe Bélier-Balance correspond à l’axe MC-FC.
Ainsi au final, les thèmes de ces deux artistes conjuguent quatre axes dans une ambiance plutonisée avec la prédominance de signes fixes : Taureau-Scorpion, Lion-Verseau, Gémeaux-Sagittaire et Bélier-Balance.
Autant de complémentarités n’a pourtant pas permis de faire jeu égal car ici le magnétisme pervers et dominateur du Scorpion Picasso a pris le dessus sur la nature plus sensible et réceptive de Dora Maar.
Hommage à la talentueuse Dora Maar qui semble avoir sacrifié
sa créativité au profit du demi-dieu Picasso.

(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
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