Une Lyonnaise philanthrope éclairée,
dans la tribu des LUMIÈRE …

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Jeanne LUMIÈRE
épouse KOEHLER

Née Jeanne Claudine Odette… le 2 avril 1870 à 17h à Besançon Doubs 25
Selon acte n°333 – Archives de Besançon en ligne – 1870 – 1 E 776 – vue 114/436

 Décédée le 24 novembre 1926 à 2h30 à Lyon 6e
Selon Acte n° 695 - Archives Lyon en ligne – 2 E 2491 – vue 99/124

 


Sortie d’usine 19 mars 1895 – 1er film des Frères Lumière (photo d’illustration)

 

Au nom du père, des fils et… de la fille, les « Lumière » évitent la faillite

Spécialiste de la petite-enfance…

Dès 1914, elle connaît un virage de destinée

Investie dans les années 1920 auprès de la mairie de Lyon

Servir les plus faibles dans un esprit chevaleresque

 

 

Au nom du père, des fils et… de la fille, les « Lumière » évitent la faillite

Beaucoup moins connue que ses deux frères Louis et Auguste Lumière, cette philanthrope occupe cependant une place de choix dans le monde social lyonnais du début du 20e siècle.

D’abord investie pour la cause de la petite enfance, elle se dévouera davantage encore avec la guerre de 14-18 comme infirmière dans l’Hôpital lyonnais créé par sa fratrie.

Jeanne vient juste de naître quand son père, le bouillant Antoine, quitte Besançon avec sa famille  pour faire peintre-photographe à Lyon, rue de la Barre.

La photographie devient tendance et annonce la fin des peintres. Pour survivre, il lui faut s’adapter. Antoine le précurseur, se lance dans la fabrication de plaques photographiques.

Cependant l’entrain du père ne suffit pas à développer une affaire qui bat sérieusement de l’aile.

Misant sur le savoir et l’ingéniosité de ses fils, Antoine lance la fabrication de pellicules hyper-sensibles. A leur ardeur au travail, s’ajoute celle de Jeanne qui, dès 15 ans, participe au conditionnement et à l’expédition des plaques Lumière. Tant et si bien qu’en 1886 la famille est non seulement sauvée de la ruine mais affiche une santé de millionnaire en franc-or.

 

Spécialiste de la petite-enfance…

Jeanne participe avec enthousiasme aux activités parrainées par ses frères au sein de l’usine notamment la crèche… mais aussi dans leur quartier.

A la tête du Comité des dames de l’école laïque, elle favorise la création d’une crèche pour éduquer les mères à la puériculture. Cet investissement local lui ouvre la voie à de plus grandes responsabilités au niveau de la Ville de Lyon.

Reconnue spécialiste de la petite enfance, elle se retrouve présidente du patronage des écoles maternelles publiques de Lyon.

Ainsi, Jeanne mariée depuis 1890 à René Koelher, docteur en sciences naturelles et zoologiste, est mère de deux enfants mène une vie sociale de philanthrope laïque.

 

Dès 1914, elle connaît un virage de destinée

La Première Guerre mondiale va lui offrir un virage de destinée.

Dès septembre 1914, elle œuvre comme infirmière bénévole à l’hôpital des contagieux de Cherbourg, avant de revenir dans le clan Lumière pour travailler aux côtés de son mari dans l’Hôpital ouvert à Montplaisir par son frère Louis.

Et quand son frère Auguste crée un service de radiographie à la disposition du professeur Léon Bérard à l’Hôtel-Dieu, Jeanne travaille avec lui dans les salles d’opération et auprès des grands brûlés…

Son dévouement est tel que médaille et insigne lui sont décernées dès 1916.

La guerre finie, elle reprend à bras-le-corps un rôle social de premier plan au service de l’enfance ainsi qu’auprès des victimes de guerre. Devenue active vice-présidente de l’Office départemental des Pupilles de la Nation, elle a charge de l’octroi de subventions pour les enfants.

 

Investie dans les années 1920 auprès de la mairie de Lyon

Dans les années 1920, auprès de la municipalité d’Édouard Herriot, elle soutient nombre d’initiatives liées à la lutte contre la mortalité infantile, pour la petite enfance ainsi que l’éducation des mères pour l’hygiène et la puériculture.

De nombreuses décorations dont la Légion d’honneur soulignent l’engagement social de cette philanthrope morte prématurément à l’âge de 56 ans.

Les Lyonnais de toutes classes sociales affluent à ses obsèques.

Une rue de Montplaisir honore la mémoire de Jeanne Koelher.

 


Source Lyon la-passion.fr

 

 

Sources documentaires :
-
https://catalogue-lumiere.com/personne-identifiee/jeanne-koehler/
- « Lyonnaises d’hier et d’aujourd’hui »
par Bernadette Angleraud, Marie-Christine Bôle du Chaumont, Jean Étèvenaux, Catherine Pellissier - Éditions Bellier - ouvrage offert par Marie-Édith et Jacques
- « Lyonnaises d’hier et - « Lyonnaises d’hier et d’aujourd’hui »
par Bernadette Angleraud, Marie-Christine Bôle du Chaumont, Jean Étèvenaux, Catherine

 

 

Servir les plus faibles dans un esprit chevaleresque

 Conquérante des causes difficiles, animée de l’esprit chevaleresque, Jeanne part guerroyer au service des autres, des plus petits et des plus démunis.

 Ainsi, quand se déclenche la guerre, sa nature Bélier la pousse à agir au plus près des dures réalités de terrain. C’est ainsi qu’elle sert en hôpital de contagieux puis auprès des grands brûlés.

Étant habitée elle-même par le feu du Bélier, elle se sent en communauté d’élément avec ces patients victimes du feu…

(4 planètes dont Soleil et Mars au Bélier en VII conjoint à Mercure maître d’ascendant Vierge)

 Les situations tendues et complexes stimulent son énergie toujours d’attaque pour de grands chantiers.

 Son âme de philanthrope fait merveille à œuvrer et bâtir avec générosité au profit de toute la communauté humaine.

(3 planètes en Taureau dont la Lune).

 Tout naturellement, elle s’investit auprès de services publics lyonnais pour faire avancer les grandes causes qui lui tiennent à cœur (l’enfance, l’éducation des mères par la puériculture…)

(Vénus-Poissons, sextil à Lune-Taureau.)

 

 

Hommage à cette bienfaitrice de l’ombre qui mérite d’être mise en lumière !

 

 
Logiciel Auréas Astro PC Paris

 


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