Pionnier des reportages internationaux, il donne au journalisme d’enquête ses lettres de noblesse.

 

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Albert Baptiste Joseph LONDRES

Né le 1er novembre 1884 à 13h30 à Vichy 03 Allier
Selon acte n°154 – AD03 en ligne – 2 E 311 15 – Vichy N 1883-1892 – vue 65/444

 Décédé le 16 mai 1932 golfe d’Aden (aujourd'hui Yemen)

 

 

Prototype du « lanceur d’alerte » des années 1920

Il dénonce les excès du colonialisme

Pour que l’amitié n’ait plus de frontières.

Reporter engagé sur tous les fronts du monde

 

 

Prototype du « lanceur d’alerte » des années 1920

De la Belgique au détroit des Dardanelles, de la Russie soviétique à la Chine et au Japon, des bagnes de Guyane à ceux d’Afrique du Nord, en passant par le Tour de France et les asiles psychiatriques… Albert Londres est le prototype du « lanceur d’alerte » en ce début du 20e siècle.

Il traque et dénonce les injustices et horreurs de son temps. Il donne à voir au lecteur la réalité du terrain par sa plume inspirée de reporter.

Ses écrits secouent tout le système colonial d’alors et forcent la classe politique à réagir. André Maginot, ministre des colonies sera interpellé à la Chambre des députés et forcé d’intervenir.

Ainsi quand en 1928, il arpente du Sénégal au Congo pendant 4 mois, en train, en voiture, en bateau et même en chaise à porteurs les colonies françaises d’Afrique, il montre pour la première fois les excès du colonialisme. Ses reportages mettent en lumière le côté le plus noir de la société.

Même si la propagande coloniale fleurit tous azimuts, le mythe de la grande mission civilisatrice s’effrite face à l’exploitation et la maltraitance des colonisés.

 

Il dénonce les excès du colonialisme

Alors journaliste pour Le Petit Parisien qui édite à 2 millions d’exemplaires par jour, Albert Londres se fait Don Quichotte.

Il dénonce ces colonies en décrépitude, administrée par une élite européenne impotente et imbue d’elle-même, dans des infrastructures défaillantes avec la mainmise des entreprises qui exploitent les ressources. Malgré l’abolition officielle de l’esclavage, la traite négrière perdure par le travail forcé.

Ainsi la construction de la ligne ferroviaire Congo-Océan exploite tant les populations locales qu’il y aurait eu 17 000 morts en 13 ans de travaux.

D’origine gasconne par son père et bourbonnaise par sa mère, il porte un patronyme qui devait être issu du terme gascon Londrès (zone humide ou marécage).

Après un travail de comptable, il vient vite à l’écriture et au journalisme, en digne descendant de son aïeul colporteur dans le sud-ouest.

Installé à Paris à l’âge de 19 ans, il publie son 1er recueil de poèmes en 1904.

 

Pour que l’amitié n’ait plus de frontières.

Je m’enfermerai dans ma noble tour.
Cloîtré je ferai d’ardentes prières
Pour que l’amitié n’ait plus de frontières.
      
Et j’attendrai là le lever du jour
Où pas un n’aura de droit sur ses frères.

(Extrait de 175 Poètes bourbonnais, page 449, anthologie de René Varennes)

 

Cet extrait de la plume brillante d’Albert Londres semble contenir toute la motivation qui le portera tout au long de sa carrière journalistique.


https://en.wikipedia.org/wiki/Albert_Londres

 


https://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Londres

 

Reporter engagé sur tous les fronts du monde

S’il écrit déjà pour la presse, sa carrière de journaliste parlementaire commence en 1906 avec le quotidien Le Matin.

Quand arrive la guerre de 14-18, réformé pour faiblesse de constitution, il fait partie des rares journalistes disponibles. Aussi, il est envoyé au front comme correspondant de guerre, en France, en Belgique, dans les Dardanelles où il suit la confusion des combats balkaniques.

Journaliste reconnu et convoité, le quotidien L’Excelsior s’attache ses services.

Grand reporter, il parvient à rentrer en Russie soviétique en 1920 pour décrire le système bolchevik et les souffrances du peuple russe.

Puis, c’est l’Asie, le Japon, la Chine, pour relater notamment les actions de Nehru et Gandhi.

En 1929, l’antisémitisme florissant motive sa grande enquête à travers l’Europe et jusqu’en Palestine.

En 1932, ses articles sur la guerre sino-japonaise sont envoyés par câblogramme (ancêtre du Télex).

Il décède lors du retour de Chine dans l’incendie du paquebot dans le golfe d’Aden (aujourd'hui Yémen).

Un prix de journalisme est créé à son nom en 1932 par sa fille Florise pour couronner chaque année à la date anniversaire de sa mort, les meilleurs « grands reporters » francophones.

 

Voir le lien quand Albert Londres dénonce les horreurs de la colonisation : https://fb.watch/9j40-87J2j/

 


Maison natale d'Albert Londres à Vichy située au 2, rue Besse

 

 

Prométhée du journalisme d’enquête

Prométhée du journalisme, il témoigne au plus près des tribulations de son temps pour en dénoncer les injustices.

Entre Scorpion, Verseau et Balance, il a les atouts pour révolutionner la tranquillité d’un ordre établi tant politique que social.

Ouvrir les yeux, alerter en vue d’une société plus humaine, fraternelle et équitable, voilà la conviction qui guide ses pas à travers le monde des années 1920.

Être reporter de guerre convient bien à sa nature Scorpion.

Épris de justice, il est ami de l’humain quel qu’il soit à travers le monde, et ses écrits visent à servir les plus affligés et les plus démunis. (Uranus-Balance/Vénus-Vierge).

Cet indépendant visionnaire sait mettre en scène ses observations de terrain (Jupiter/VII/Vierge) pour faire réagir les décideurs afin qu’ils orientent une organisation meilleure pour le devenir humain (cf reportage sur la colonisation en Afrique).

Tout est dit sur le tempérament d’Albert Londres quand il écrit : Pour que l’amitié n’ait plus de frontières !

 

Hommage à Albert Londres qui ouvre la page du journalisme humaniste.

 

 


Logiciel Auréas Astro PC Paris

 


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