Mercédès LE FER DE LA MOTTE
Née Maria Mercédès Le Fer de la Motte le 3 janvier 1862 à 15h à Lorient Morbihan 56
Selon acte n°13 – Archives de Lorient en ligne – 1 E 70 – vue n°3
Décédée le 19 juillet 1933 à 12h10 à Levallois-Perret Hauts-de-Seine 92
Selon acte n°608 aimablement transmis par la mairie de Levallois
Une ascendance étonnante et un engagement religieux charitable
Mon idée fixe : avoir une maison du peuple… dans chacun des arrondissements de Paris…
Une idée fixe qui marche : 4 maisons sociales ouvertes entre 1903 et 1908
Une vie investie pour l’éducation populaire |
Une ascendance étonnante et un engagement religieux charitable
Fille unique d’un capitaine de frégate breton et d’une aristocrate chilienne, Mercédès s’engage en religion avant d’entrer à 33 ans à la congrégation de l’Oratoire fondée par Saint Philippe de Néri (1515-1595).
L’année suivante en 1896, elle est envoyée à Paris comme prieure pour former une communauté de religieuses oratoriennes. L’établissement de cette communauté est facilité par son amie d’enfance, la baronne Inès Piérard, qui à partir de 1900 tient salon sur les questions sociales dans son hôtel particulier parisien.
Sollicitée par Marie Gahéry pour aider à l’Œuvre sociable du quartier de Popincourt où Apolline de Gourlet est trésorière, elle en prend la direction en décembre 1898.
Mon idée fixe : avoir une maison du peuple… dans chacun des arrondissements de Paris…
En 1903, elle laïcise sa communauté religieuse et fonde l’association dite La Maison sociale avec pour but de remplacer la notion de charité quelque peu dévalorisante par un rapport social basé sur la reconnaissance mutuelle entre gens de conditions différentes.
Avoir une maison du peuple sous ma direction dans chacun des arrondissements de Paris devint mon ambition : mon idée fixe. Mais comment faire sans argent et presque sans sujet, pour réaliser mon idée ?
En même temps, elle veut : … donner un enseignement pratique sur les questions sociales aux gens du monde.
Une idée fixe qui marche : 4 maisons sociales ouvertes entre 1903 et 1908
La démarche pionnière de Mercédès Le Fer de la Motte rencontre un contexte favorable puisqu’entre 1903 et 1908, elle ouvre quatre maisons sociales à Paris et une à Levallois-Perret placée notamment sous la responsabilité de Marie-Jeanne Bassot.
A partir de 1909, après le procès de Marie-Jeanne Bassot et la dissolution de l’association La Maison sociale, elle s’installe en Bretagne où elle exerce une grande influence.
Elle s’éteint à 71 ans dans la Résidence sociale de Levallois-Perret qu’elle a contribué à fonder.
Sources documentaires :
https://memoiresvives.centres-sociaux.fr/mercedes-le-fer-de-la-motte/
Une vie investie pour l’éducation populaire
Habitée par la persévérance innée du Capricorne, Mercédès Le Fer de la Motte est naturellement portée à s’investir pour les autres dans une démarche ouverte à tous, chère aux Gémeaux.
Portés par un enthousiasme naturel, ses projets d’avant-garde sont inspirés de ce qui est nécessaire et pérenne pour le devenir de l’humain.
Cela devient une « idée fixe » en vue d’instaurer dans tout Paris ce qui est bon pour le peuple de toutes conditions.
Quelle audace intellectuelle en ce début de 20e siècle, pour dissocier la charité religieuse quelque peu condescendante afin d’y substituer un rapport social de reconnaissance mutuelle entre humains de toutes origines sociales !
Un véritable idéal de vie sociétale révolutionnaire en ce début de 20e siècle, habite cette femme de sang-froid , humaniste et hors normes, qui jette les bases de ce qui deviendra le « Centre Social » partout en France.
Que cette modeste vignette honore la mémoire de Mercédès Le Fer de la Motte !
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne |