Des mains de ce sculpteur portant un nom de poète, naît la première coupe du monde, nommée ensuite trophée Jules Rimet.

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Abel LAFLEUR
Joseph Abel LAFLEUR

Né le 4 novembre 1875 à 17 heures à Rodez 12 Aveyron
Selon acte n°290 AD12 en ligne – N1875 03/09/1875 – 15/11/1875 vue 27/30

Décédé le 27 janvier 1953 à Boulogne-Billancourt 92 Hauts-de-Seine

 

 

 

Abel naît d’un père mineur, dans le pays aveyronnais où les coteaux sont tressés de vignes.  Sa famille s’installe ensuite à Cahors puis arrive à Paris vers 1885.

Abel, saisi depuis l’enfance par la passion de la sculpture et de la gravure, fréquente l’école des Beaux-Arts et assidûment aussi les ateliers des grands maîtres de l’époque. Bientôt, il prend son indépendance.

Et comme cet artiste discret et perfectionniste se fait aussi bourreau du travail aimant les tâches de grande ampleur, il va bientôt crouler sous les commandes.

En effet, ce sculpteur, graveur, médailleur, est fournisseur de l’Etat et de nombreux pays étrangers ainsi que des ligues sportives affiliées à la Fédération Française des Sports.

Il expose dans divers salons de 1901 à 1911. Il réalise des bas-reliefs et des médailles dans le style Art- Nouveau et Art Déco.

 

« La victoire aux ailes déployées » fait passer Lafleur à la postérité

La F.I.F.A. organisera tous les quatre ans, pour la première fois, en 1930, une compétition dénommée Coupe du Monde. L’objet d’art sera offert par la F.I.F.A. 

Ainsi vient de naître la coupe du monde en 1929 à la suite du congrès de la FIFA. Jules Rimet, son président omnipotent, va se charger de l’organiser. S’agissant d’en fabriquer le trophée, il se rend auprès d’Abel Lafleur, réputé dans le milieu sportif.

 Mon cher Lafleur », lui dit Jules Rimet, sans détour, « la coupe doit être en or massif, non par ostentation mais en tant que symbole. La coupe du Monde doit être la première parmi les manifestations et l’or est le symbole de la primauté.

Abel se met au travail et cisèle son œuvre sous l’œil vigilant de Rimet venu régulièrement rendre visite à l’artiste qui modèle l’œuvre de sa vie.

Faite en or massif, elle mesure 35 cm pour un poids de 6,175 kg, sur un socle fait en pierre précieuse.

 


Pelé et son équipe, remportent pour la troisième fois, la Coupe Jules-Rimet.

 

Cette coupe, tant convoitée, connaît des épisodes rocambolesques

Lors de la coupe du monde 1966 en Angleterre, elle est volée et retrouvée enveloppée dans du papier journal, par un chien dans un square d’un jardin de Londres.

Avant la Seconde Guerre mondiale et jusqu’en 1970, elle se nomme trophée Jules Rimet par référence au créateur de la coupe du monde de football. Dans le respect des volontés de ce fondateur, elle est conservée définitivement par le Brésil qui l’a gagnée trois fois. Mais elle est volée en 1983, lors d’une exposition à Rio et jamais retrouvée. Elle a probablement été fondue dans un atelier clandestin et revendue au poids de l’or. Le Brésil en a fait réaliser une réplique.

A compter de 1974, un nouveau trophée est sculpté par Silvio Gazzaniga. Propriété de la FIFA, il sera remis en jeu à chaque édition.

Devenue un symbole mythique, la coupe fait rêver tous les footballeurs du monde, leur offrant des instants d’exceptionnelle émotion, où l’un deux portera, à bout de bras et à la face du monde, cette coupe tant désirée.

 

Dans l’histoire ancienne du football mondial, on peut dire que la coupe de Lafleur a toujours « Rimet » avec bonheur… pour l’équipe qui l'a tenue dans ses mains !

 

 


(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 

Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne

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