HENRI IV
Né Henri de Bourbon
le 13 décembre 1553(*) à 1h30 à Pau Pyrénées-Atlantiques 64
(*) C'est entre minuit et une heure, dans la nuit du 12 au 13 décembre 1553 (et non le 14, comme on l'a dit souvent) que les douleurs saisirent la mère. » Jean-Pierre Bobelon, Henri IV, p. 42, éditions Fayard, Paris, 1997.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_IV_%28roi_de_France%29
Décédé le 14 mai 1610, assassiné par François Ravaillac,
à Paris 10, rue de la Ferronnerie
Baptisé à la mode béarnaise avec ail et vin
Valeureux chef de guerre, converti au catholicisme pour être sacré roi de France en 1594
Après la ruine des guerres, l’Edit de Nantes (13 avril 1598) ouvre vers la paix et la prospérité.
Sully… son labourage et pâturage… et ses ormes
Produire français, importer peu, exporter beaucoup selon le tailleur du roi
Essor économique et des arts et métiers
Charlotte, un dernier amour fou et… une guerre !
Essai d’analyse du caractère d’Henri IV d’après son thème astral
Séduire et sortir de la guerre : Henri IV l’homme de la situation ! |
Baptisé à la mode béarnaise avec ail et vin
Issu par sa mère de la maison de Bourbon, il naît dans le Béarn.
Aussitôt né, son grand-père maternel roi de Navarre, l’emmène dans sa chambre, lui frotte les lèvres avec une gousse d’ail et lui fait respirer une coupe de vin (Jurançon ?). Cette coutume du baptême béarnais pratiquée pendant des siècles est sensée prévenir les maladies.
Puis, Henri est baptisé dans la religion catholique le 6 mars 1554.
Elevé dans la campagne béarnaise, il fréquente les paysans lors de ses parties de chasse.
Sa mère veille à l’instruire selon la stricte morale calviniste tandis que son père voudrait que ce soit dans la religion catholique. Ses parents s’opposent sur ce choix.
A neuf ans, il a déjà changé trois fois de religion.
Et pendant ce temps, le royaume de France vit au rythme des guerres de religion entre catholiques et protestants.
Il n’a pas encore vingt ans quand il est désigné roi de Navarre, sous le nom d’Henri IV, comme successeur légitime d’Henri III qui vient d’être assassiné par Jacques Clément, moine fanatique.
En 1589, la mort du duc d’Alençon, frère d’Henri III fait de lui l’héritier naturel de la couronne de France et du coup cela ranime les passions religieuses. Car, pour ce monarque protestant, il y a fort à faire pour conquérir une légitimité, notamment auprès des royalistes catholiques peu disposés à l’accepter.
Valeureux chef de guerre, converti au catholicisme pour être sacré roi de France en 1594
Entre 1589 et 1593, au fil des hostilités, sa valeur militaire s’impose et on le reconnaît comme un chef de guerre solide et humain. Ses soldats le nomment « le Roi des braves ». En effet, à chaque fois, il veille à ce que les églises restent intactes et à ce que les habitants ne souffrent pas du passage de son armée. Il fait exemple et certaines villes lui ouvrent leurs portes ou se rendent sans combat.
En fin politique, Henri IV, choisit en 1593 d’abjurer la foi calviniste et annonce son intention d’être instruit dans la foi catholique. Il y est encouragé aussi par Gabriel d’Estrées, sa favorite.
En 1594, Paris ouvre ses portes au monarque nouvellement converti et les chefs de la Ligue catholique se soumettent. Il est sacré roi de France en la cathédrale de Chartres.
En habile calculateur, pour accélérer le ralliement des villes et des provinces à sa cause, il multiplie les promesses et les cadeaux. Mais l’augmentation des impôts qui s’en suit provoque la révolte des croquants, dans les régions les plus fidèles au roi.
Marié depuis 1572 à Marguerite de Valois, ce mariage sans descendance est annulé en 1599. Il épouse en 1600 Marie de Médicis dont il a quatre enfants.
Cette union permet de rétablir l’influence française en Italie. Toutefois, la vie sentimentale du Vert Galant demeure aussi mouvementée que par le passé.
Henri IV et la famille royale avec Marie de Médicis
Après la ruine des guerres, l’Edit de Nantes (13 avril 1598) ouvre vers la paix et la prospérité.
L’un des grands mérites d’Henri IV est la publication de l’Edit de Nantes (ville où le roi a reçu un accueil triomphal) qui va permettre aux catholiques et aux protestants de faire la paix et de vivre ensemble. Enfin !
Ainsi les protestants acquièrent un véritable statut, notamment, la liberté de culte sans déchoir de leurs droits civils, l’accès à toutes les charges et fonctions publiques.
La France d’Henri IV, avec des catholiques et des protestants réconciliés, devient apaisée et prospère. Le monarque favorise le retour en France des Jésuites, qui, pendant la guerre avaient appelé à l’assassinat du roi.
Il se montre fervent catholique sans être dévot.
Ralliez-vous à mon panache blanc ! : mots prononcés par Henri de Navarre juste avant la bataille d'Ivry, en 1590.
Sully… son labourage et pâturage… et ses ormes
Henri IV s’appuie pour gouverner, sur des ministres et conseillers compétents dont Sully. Ce dernier, travailleur acharné et excellent gestionnaire se fait redoutable chasseur de fraudeurs. Devenu surintendant aux finances, il veut remettre la France debout et faire rentrer l’argent dans les caisses du royaume.
Il supprime les anoblissements accordés depuis vingt ans, surveille la perception des impôts et poursuit les financiers malhonnêtes.
Son crédo c’est l’agriculture. Et on lui doit la formule célèbre « Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France, ses vraies mines et trésors du Pérou. »
Sully s’efforce de réaliser le vœu du roi Henri IV qui désire que chacun de ses sujets puisse mettre une poule au pot tous les dimanches.
Maximilien de Béthune - Duc de Sully
Produire français, importer peu, exporter beaucoup selon le tailleur du roi
Par contre, Sully méprise l’industrie qui, selon lui, porte au goût du luxe, dans un temps où la soie est très prisée pour les textiles prestigieux.
Henri IV voudrait la faire fabriquer en France pour éviter les coûteuses importations.
Conseillé par son petit tailleur d’habits Laffemas, le monarque est, en effet, séduit par l’idée de « produire en France ». Ainsi, l’ordonnance royale de 1602 impose à chaque paroisse de posséder, plantation de mûriers et magnanerie.
Les idées de Laffemas inspirent d’autres domaines où l’on s’efforce d’appliquer la règle de produire en France, d’exporter le plus possible et d’importer le moins possible, tout en attirant les richesses de l’étranger.
Un programme accrocheur pour nos politiciens du 21e siècle !
Essor économique et des arts et métiers
En quelques années, les finances françaises se redressent. Cependant la violence demeure dans la société où des soldats congédiés forment des bandes militaires organisées qui écument les campagnes. Du côté de la noblesse, la violence est aussi de mise : 4.000 morts par duels en 1607 !
Il y a fort à faire.
Quarante années de guerre de religion ont ruiné le pays. Partout grouillent les miséreux. Famine peste et variole sévissent. Commerce, routes, canaux et ponts sont en piteux état et le brigandage infeste les chemins peu sûrs.
Habile organisateur Sully rénove les voies de communication et fait planter sur leurs bords des ormes, appelés ormes de Sully ou « des Sully ».
Des ponts se construisent et l’on entreprend de creuser le canal de Briare - reliant la Seine à la Loire - qui sera l’un des plus anciens et le prototype de tous les canaux modernes.
L’urbanisme de Paris se modernise : le Pont-Neuf, la place des Vosges et la place Dauphine…
Comme ses prédécesseurs, Henri IV soutient les expéditions navales et la colonisation française démarre en Amérique du Nord par la fondation de Québec en 1608.
Charlotte, un dernier amour fou et… une guerre !
Le vendredi 16 janvier 1609, Henri IV assiste au théâtre à la répétition d’un ballet, peuplé de jouvencelles. Soudain apparaît sur scène, Charlotte de Montmorency, à peine âgé de quinze ans, belle, fragile et désirable. Le monarque en est tout tourneboulé.
Qu’importent, ses 56 ans, ses quenottes en déconfiture, sa goutte, ses restes de maladies vénériennes… il tombe plus que jamais fou amoureux de cette beauté raffinée et quasi nue. Il lui faut la marier avec un homme qui voudra bien jouer les maris fictifs. Henri II de Condé - réputé impuissant - fera l’affaire.
Malgré les réticences de Condé, le mariage est conclu le 17 mai 1609.
Mais rien ne se passe comme le veut l’insistant monarque : le nouveau mari mène bonne garde auprès de sa femme et pour la protéger des ardeurs royales, il s’enfuit avec elle aux Pays-Bas. Charlotte s’y ennuie. Henri qui l’apprend, décide d’attaquer ce pays, avec l’alliance de princes allemands, pour neutraliser quelques comploteurs du royaume, mais surtout récupérer la belle Charlotte !
L’entrée en guerre est fixée au 16 mai 1610.
Le 13 mai 1610, Marie de Médicis est couronnée reine alors qu’elle le souhaitait depuis son mariage en 1600.
Le 14 mai 1610, Henri IV décide de rendre visite à Sully, malade et alité. Pour cela, le carrosse royal doit traverser une partie de la capitale. Habité d’un sombre pressentiment, il hésite à partir. Il a déjà été victime de quinze tentatives d’attentats qui ont toutes échoué.
Après grande hésitation, il décide de partir. François Ravaillac, un catholique exalté de 32 ans poignarde le roi, rue de la Ferronnerie. Il semble qu’il ait agi seul, dans un contexte où la question religieuse est exacerbée au point de susciter la folie dans quelque esprit fanatique.
Essai d’analyse du caractère d’Henri IV d’après son thème astral
Séduire et sortir de la guerre : Henri IV l’homme de la situation !
Esprit méthodique et calculateur, il tient à œuvrer pour la pérennité, au nom de l’intérêt humain et pour le plus grand nombre. Et faire tout ce qu’il faut pour cela, y compris abjurer le calvinisme.
Son discernement et sa réflexion approfondie sont alliés à une formidable énergie, une solidité à toute épreuve, une résistance et une persévérance tenace mais adaptable.
L’art de la séduction lui colle à la peau. Aimer, et être aimé est la grande affaire de sa vie, en outre de la gestion du royaume qui consiste aussi à plaire au plus grand nombre.
Fin stratège, enjôleur et calculateur, il sait manœuvrer habilement, dans les situations conflictuelles pour séduire et parvenir au but mûri de longue date.
Très intuitif, il n’est pas étonnant que son sixième sens lui inspire la crainte de sortir le jour de son assassinat.
Par tempérament, il est amené à agir au cœur de très grandes tensions dont il sort habilement.
Installer paix et prospérité dans le royaume est un défi à la mesure de ce qu’il ressent en lui. C’est une sorte auto-thérapie.
Les situations à risque l’attirent sans crainte de l’échec, ni sans gloriole quand la réussite est là.
Le caractère d’Henri IV colle parfaitement aux enjeux de son règne.
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne |