Grande figure du pacifisme intégral, cette socialiste fait du combat pour la paix une priorité qu’elle lie à son action pour le droit des femmes de 1914 jusqu’au début des années 1950.

 

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Jeanne HALBWACHS 
épouse de Michel ALEXANDRE

Née le 14 février 1890 à 5h du matin à Paris 5e
Selon acte n°383- Archives de Paris en ligne V4 E 5751 – vue 6/31

 Décédée le 14 novembre 1980 à Fontainebleau 77- Seine-et-Marne

 

 

Très tôt réceptive aux évènements politiques de son temps

Elle milite pour la paix et le droit de vote des femmes

Une humaniste d’avant-garde investie dans son temps

 

 

Très tôt réceptive aux évènements politiques de son temps

Son histoire familiale et les évènements politiques de sa jeunesse semblent avoir nourri un militantisme qui fait de sa vie un destin.

En effet, après la guerre de 1870, son père Alsacien professeur d’allemand opte pour la France et enseigne surtout à Paris.

Enfant, Jeanne se souvient d’avoir perçu les passions nées de l’affaire Dreyfus et, lors de la Révolution russe de 1905, alors adolescente, elle s’enthousiasme.

A 19 ans et déjà socialiste convaincue, elle a comme professeur pour l’agrégation de lettres le philosophe Alain dont l’influence déterminera son action pour la paix.

Aussi tout naturellement on la retrouve parmi les pionnières du Groupe des étudiants socialistes révolutionnaires.

Reçue 1ère à l’agrégation en 1913, dès lors elle partage sa vie entre enseignement, philosophie et action politique.

 

Elle milite pour la paix et le droit de vote des femmes

Dès 1914, elle adhère à la Ligue française pour le droit des femmes (LFDF) de Maria Verone et aussi à la SFIO (Section Française de l’Internationale Ouvrière) qui deviendra le Parti Socialiste.

Multipliant les articles et les interventions, Jeanne participe à des joutes oratoires. En 1917, devant l'inertie des pacifistes minoritaires, Jeanne et son mari Michel Alexandre quittent la SFIO.

Le couple partage une implication forte pour ce combat prioritaire qu’est le pacifisme total, déjà mis à mal avec la 1ère guerre mondiale : un terrible traumatisme qui renforce pour ces militants la nécessité d’une éducation à la paix.

Au titre de la section française du Comité International des femmes pour la Paix Permanente, Jeanne et son mari publient en 1917 une brochure appelant à une paix rapide sous le titre Un devoir urgent pour les femmes. Tiré à 10 000 exemplaires, il devient « scandale de la rue Fondary » et vaut à Jeanne d’être interrogée par la police et sa correspondance surveillée.

Pour elle, de ce militantisme social et pacifiste jugé prioritaire, découle naturellement son combat féministe dans le sens où disposant du droit de vote, les femmes pourraient représenter un électorat pacifiste.

Sa conviction est de construire la paix sur la justice et l’égalité entre les humains.

En septembre 1939, Jeanne et son mari tous deux professeurs de philosophie sont impliqués dans l’affaire du tract « Paix immédiate ». A l’automne 1940, cela entraîne pour Michel Alexandre d’origine juive, une interdiction d’enseigner ; arrêté par la Gestapo il est interné pendant un mois.

Revenu à Paris après la guerre, le couple se tient à l’écart de la vie politique.

Jeanne devenue veuve en 1952 s’attache à rassembler et publier les cours de son mari.

Logo de la Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté

 

Sources documentaires :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeanne_Halbwachs

https://maitron.fr/spip.php?article87243

 

 

Une humaniste d’avant-garde investie dans son temps

Militer pour la paix quoi qu’il arrive est nécessité pour Jeanne Halbwachs. C’est une mission qui s’impose à son tempérament sous l’emprise saturnienne du Verseau et du Capricorne soucieux d’œuvrer pour l’humain dans la durée.

Cette femme d’avant-garde est équipée pour s’investir dans les enjeux de société et pour cela, elle choisit  les voies ardues exigeant réflexion, persévérance et affrontement verbal.

Sa préoccupation primordiale est d’être au combat pour faire avancer les droits humains des hommes et des femmes pour la paix et la justice.

« Se battre pour la paix » est un slogan qui semble résumer toute sa nature poussée à œuvrer en vue de ce qui est bon pour le devenir humain.

La discussion philosophique cadre bien avec son besoin d’analyse rigoureuse et minutieuse.

Humaniste dans l’âme et appuyée sur une conviction chevillée au corps, elle a une puissante énergie tant pour enseigner que pour convaincre dans les débats.

 

Honneur à cette militante dédiée au combat pacifiste, une nécessité indémodable.

 

 


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