Poète et occultiste, il fonde l’ordre kabbalistique de la Rose-Croix avec Joséphin Péladan.

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Stanislas de GUAÏTA
Né Maria Victor Stanislas de GUAÏTA

le 6 avril 1861 à 5h du matin à Tarquimpol Moselle 57
Selon acte n°3 – envoyé par AD57

 Décédé le 19 décembre 1897 à Tarquimpol Moselle 57

 

 

Les écrits de Peladan lui ouvrent la voie de l’ésotérisme

Aristocrate généreux et aussi poète tourmenté

Rénovateur de l’occultisme  ou  drogué en proie aux phantasmes ?

Conquérant de l’au-delà jusqu’à en perdre pied…

 

 

Les écrits de Peladan lui ouvrent la voie de l’ésotérisme

Issu d’une famille noble d’origine lombarde (Italie) établie en Lorraine depuis 1800, Stanislas de Guaïta a le titre de marquis.

Dès le lycée, il se lie d’amitié avec Maurice Barrès, l’un des maîtres à penser de la droite nationaliste durant l’entre-deux guerres.

Ce sont les écrits de Joséphin Péladan qui lui ouvrent sa première porte d’entrée dans l’univers de la Tradition. Puis la lecture de l’œuvre d’Eliphas Lévi, ecclésiastique et occultiste, l’initie au mysticisme chrétien.

Ensuite, par les écrits du protestant cévenol Antoine Fabre d’Olivet, il s’oriente vers les grands mystères en général et vers la langue hébraïque.

Papus, médecin et occultiste deviendra son ami.

Pétri de toutes ses influences, Guaïta prône le spiritualisme (courant philosophique qui affirme pour l’être, la supériorité de l’esprit sur la matière), exaltant la Tradition chrétienne, qui grâce à un « gouvernement idéal devait conduire à l’avènement du royaume de Dieu ».

C’est dans cet esprit qu’en 1888, Guaïta fonde avec Péladan, l’Ordre kabbalistique de la Rose-Croix dont Papus fait aussi partie.

 

… Aristocrate généreux et aussi poète tourmenté

Mais en 1893, cet ordre est attaqué par l’écrivain et critique d’art, Joris-Karl Huysmans qui accuse Guaïta d’envouter à distance l’ex-abbé lyonnais Antoine Boullan, condamné pour satanisme par sa hiérarchie. De son côté, le journaliste Jules Bois, ami notoire de Boullan, accuse ouvertement Guaïta d’avoir assassiné ce vieux prêtre mort à Lyon en 1893.

L’affaire se règle par duels au pistolet où Huymans et Bois s’opposent à Papus et Guaïta. Tout le monde en sort indemne et Jules Bois affirmera par la suite qu’une des balles aurait été « magiquement arrêtée dans le pistolet ».

 


Gérard Encausse dit Papus

Stanislas de Guaïta est alors un jeune poète trentenaire dans le style baudelairien. Qualifié d’hermétiste et généreux  aristocrate  doublé d’un poète tourmenté et inquiet d’artifices, selon l’écrit d’Alain Mercier.

 

Rénovateur de l’occultisme  ou  drogué en proie aux phantasmes ?

Maurice Barrès qui le qualifie en 1898 de « rénovateur de l’occultisme » indique que Stanislas de Guaïta … passait cinq mois de l'année dans un petit rez-de-chaussée de l’avenue Trudaine où il ne recevait que quelques occultistes, et dont il lui arrivait de ne pas sortir pendant des semaines. Il avait amassé là toute une bibliothèque étrange et précieuse, des textes latins du Moyen Âge, des vieux grimoires, parchemins, traités d’alchimie, manuscrits…

… Il était remonté aux Kabbalistes de la Renaissance et aux Philosophes hermétiques du Moyen-âge, lisant tout et comprenant tout avec une prodigieuse facilité. Les textes les plus obscurs s'éclairaient dès qu'il y projetait la clarté de son esprit solaire. Il se jouait des problèmes métaphysiques et j'étais loin de pouvoir le suivre... » selon son secrétaire Oswald Wirth relaté dans Le Tarot des imagiers du Moyen-âge par Emile Nourry Paris 1927.

Il était fort riche, et s'était adonné aux sciences occultes sans savoir ni méthode. Il n'y voyait que le côté pittoresque... Vêtu d'une robe rouge, l'épée à la main, dans un décor que n'eût pas désavoué Brueghel, il évoquait les phantasmes et dissolvait les larves. La vérité est que, saturé de morphine et d’alcool, il croyait réellement voir des animaux grimper le long de ses membres, et des spectres s'agiter obstinément sous ses yeux. » écrit Michel de Lézinier (Avec Huymans – Promenades et souvenirs, Paris Delpech, 1928)

Avec son secrétaire et ami Oswald Wirth, il réalise un Tarot encore édité à l’heure actuelle sous le nom de Tarot de Wirth.

On reconnaît à Guaïta, un rôle essentiel dans la franc-maçonnerie via Oswald Wirth son secrétaire.

Sa fin prématurée à l’âge de 36 ans semble être due à une intoxication par les stupéfiants ou selon sa famille, à de graves problèmes rénaux qui l’auraient poussé à consommer cocaïne et héroïne.

Ses œuvres concernent des Essais de sciences maudites et parmi ses poésies : Oiseaux de passage, La Muse Noire, Rosa mystica…

 

 

Conquérant de l’au-delà jusqu’à en perdre pied…

Se faire conquérant de l’au-delà, est conforme  à la nature neptunienne de Guaïta marqué aussi par le Bélier et les Poissons.

L’élan chevaleresque du Bélier prend toute sa mesure quand il lui faut se battre en duel à l’arme à feu.

Fonder un ordre ésotérique nouveau ou contribuer à la réalisation d’un tarot conviennent à ce Prométhée, explorateur de la Connaissance occulte pour la porter aux humains. Il est capable de voir clair d’emblée dans l’univers ésotérique à moins qu’il n’y perde pied corps et âme.

Naviguer à travers les mystères de l’Invisible comble sa nature en quête de merveilleux qui se laisse aller probablement jusqu’à la noyade dans les paradis artificiels.

L’art de la mise en scène lui est naturel pour porter au monde du visible, ce qu’il glane dans l’Invisible.

Doté d’un magnétisme qui fascine ou irrite, il porte en lui toutes les facettes que lui reconnaissent ses contemporains.

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 

 


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