Il est le 1er à préparer ce remède universel contre la fièvre et la douleur : l’aspirine.
Mais ce chimiste alsacien fait partie des illustres oubliés de l’histoire.

 

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Charles Frédéric GERHARDT

Né le 21 août 1816 à 7h du matin à Strasbourg Bas-Rhin 67
Selon acte n°1246 – AD67 en ligne – vue 73/85

 Décédé le 19 août 1856 à Strasbourg Bas-Rhin 67

 

 

Inventeur du médicament le plus populaire de l’ère moderne

Il quitte la fabrique paternelle pour reprendre ses études de chimie

Entre analyse et synthèse, un scientifique habité par la tension créatrice

 

 

Inventeur du médicament le plus populaire de l’ère moderne

Quand Gerhardt invente la molécule de l'aspirine, il est loin d’imaginer que ce remède sera 170 ans plus tard au hit-parade de la production mondiale qui atteint 40.000 tonnes par an.

En 1853, ce brillant chimiste est le 1er à faire la synthèse stable de ce qui sera nommé plus tard aspirine. Sans le savoir il vient de mettre en évidence ce qui sera le médicament le plus populaire de l’ère moderne.

Pourtant, l’histoire ne retient pas le nom de cet inventeur qui restera méconnu sans doute pour avoir négligé de s’intéresser aux vertus de sa découverte.

Le groupe pharmaceutique allemand Bayer qui dépose en 1899 la marque « Aspirin » est généralement qualifié d’inventeur de ce médicament inspiré des résultats améliorés de Gerhardt en créant une version moins coûteuse et facilement reproductible à l’échelle industrielle.

 

Il quitte la fabrique paternelle pour reprendre ses études de chimie

C’est pour apporter les connaissances nécessaires à la fabrique de son père à Strasbourg que le jeune Gerhardt est amené à fréquenter Polytechnique et étudier la chimie puis le commerce.

Mais la collaboration du jeune homme avec son père cesse suite à une dispute. A 20 ans, Charles-Frédéric Gerhardt décide alors de reprendre ses études de chimie.

Il devient l’assistant de Liebig en Allemagne puis de Chevreul à Paris entre 1836 et 1840, avant d’obtenir une chaire de chimie à l’université de Montpellier.

Marié à une Écossaise en 1844, il quitte Montpellier pour Paris où il ouvre sa propre école de chimie pratique en 1848.

Il accepte en 1855 un poste de professeur de chimie à l’École de pharmacie et à la faculté des sciences de Strasbourg. Mais il meurt à 40 ans l’année suivante.

On doit aussi à ce chimiste la découverte de la quinoléine qui sera à l’origine du développement au 20e siècle des médicaments antipaludiques de synthèse tels que la chloroquine.

Une rue de sa ville natale ainsi que l’Institut de chimie de Montpellier (ICGM) honorent sa mémoire.


Molécule d'acide acétylsalicylique (Aspirine)

 

 

Entre analyse et synthèse, un scientifique habité par la tension créatrice

Homme d’analyse fait pour œuvrer dans la tension forte d’une recherche minutieuse en laboratoire, tel est le profil de cette personnalité très typée marquée à la fois par la Vierge et le Lion.

Il a besoin de se confronter à des enjeux très complexes pour déployer toute son énergie (maison XII).

Habité par un haut niveau d’exigence, il agit dans l’infiniment petit (Vierge) vers une inaccessible perfection. 

En même temps l’art bienvenu de la synthèse dicté par le Lion lui permet de donner un éclairage avisé sur ses trouvailles.

Avec un esprit imaginatif, intuitif et précurseur, ce scientifique d’avant-garde (Saturne/Verseau) s’adonne à la découverte des mystères de la chimie (Pluton/Poissons).

Son naturel besoin d’indépendance lui dicte de créer et animer à Paris sa propre école de chimie pratique alors qu’il n’a que 32 ans. Mais il lui faut revenir quelques années plus tard au statut d’enseignant notamment à la faculté de Strasbourg.

En une courte vie, voilà un brillant analyste qui, au travers d’une forte tension créatrice a fait avancer les connaissances utiles au devenir humain.

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 


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