Pendant près de 10 ans, il est l’aide de camp du général de Gaulle, qui l’appelle militairement « Flohic »…

 

François FLOHIC

né le 2 août 1920 à 5 heures du matin
à Ploubazlanec  22 Côtes d’Armor
selon acte n°66

 

 

 

Cet officier de marine, ancien des Forces françaises navales libres devient commandant du porte-hélicoptères Jeanne d’Arc du 5 septembre 1969 au 2 septembre 1971.

 

Amiral, il est l’aide de camp du général de Gaulle de 1959 à 1963 puis de 1965 à 1969.

A ce titre, il partage son intimité, prépare audiences, voyages, tenues et accompagne le général et son épouse Yvonne, tous les quinze jours, dans leur retraite de Colombey.

Dans cette demeure de la Boisserie, les sujets graves ou qui fâchent y sont interdits, sur ordre du général qui établit dans sa « demeure » un rythme de caserne ou de couvent.

Dans le silence de cette retraite, Flohic va voir le général mûrir certaines de ses grandes décisions. A l’heure de la promenade dans le parc ou en forêt, de Gaulle, toujours en costumes trois-pièces, tout en marchant d’un pas de fantassin, aime à évoquer devant Flohic les grandes pages de l’histoire de France.

Pour la messe à l’église de Colombey, les de Gaulle s’installent à leurs places réservées, au sixième banc à droite tandis que Flohic maintient deux places de distance pour n’être pas confondu avec le « fils de la famille ».

Il accompagne également le président dans son voyage à Baden-Baden en mai 1968 ainsi que dans sa villégiature en Irlande en juin 1969.

 

Au fond, je ne suis pas mécontent que cela se passe ainsi, car quelle perspective avais-je devant moi, sinon de m’user sans aucun bénéfice pour la France ? 

C’est ce que lui dit de Gaulle, le lundi 28 avril 1969, au lendemain du référendum sur la réforme du Sénat et la régionalisation. Le « non » l’emportant avec 52.41 % des voix, le général comme prévu cesse alors ses fonctions.

J’ai souffert pour lui. Je souffre toujours pour lui, dit encore François Flohic, à 90 ans, avec une mémoire aussi nette que son allure. L’ancien aide de camp se demande parfois si ce monde est bien encore le sien.

Dans un nouveau livre paru en 2010, « De Gaulle intime, un aide de camp raconte », aux éditions de l’Archipel, François Flohic livre ses souvenirs.

 

 

François FLOHIC


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)


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