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Isabelle EBERHARDT
Née Isabelle Wilhelmine Marie EBERHARDT
Née le 17 février 1877 à 10h à Genève (Suisse)
Selon acte n° 188 vue 144 – en ligne : https://ge.ch/arvaegconsult/ws/consaeg/public/fiche/imageMenu
sur Base Adhémar des Archives d'État de Genève, 20 février 1877 – via Wikipédia
Source idem sur Astrothème – fiabilité AA – contributeur Patrice Petitallot
Décédée le 21 octobre 1904 à Aïn-Sefra Algérie
Cavalière déguisée en homme, amazone du désert !
Elle parle dix langues avant ses 18 ans
De Paris à Alger, son œuvre inspire biographes et écrivains
Une terrienne révolutionnaire et voyageuse
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Cavalière déguisée en homme, amazone du désert !
À l’aube du 20e siècle, Isabelle Eberhardt âgée d’un peu plus de 20 ans, marche dans le désert du Sahara. Elle s’enfonce dans les dunes parfois à pied mais souvent à cheval pour cette cavalière émérite qui se fait passer pour un homme et parle arabe.
Hors toutes conventions, fascinée par le Maghreb avant même d’y séjourner, elle suit la voie de son âme pour vivre dans ce lieu, sa quête d’absolu.
Moi à qui le paisible bonheur dans une ville d’Europe ne suffira jamais. J’ai conçu le projet hardi pour moi, réalisable de m’établir au désert et d’y chercher à la fois la paix et les aventures. Chose conciliable avec mon étrange nature.
À l’âge de 20 ans avec sa mère, elle part vivre en Algérie où elle préfère habiter les quartiers algériens plutôt que ceux européens qu’elle déteste.
Attirée par la religion musulmane, elle a le coup de foudre pour l’islam qui l’éblouit pour sa sérénité et sa ferveur absolue afin d’échapper à la solitude de l’incrédulité. L’islam, c’est ma patrie, c’est ma terre.
Elle y trouve hospitalité et vagabondage ainsi qu’une générosité sans mépris.
Habillée en homme algérien parce que c’est plus commode pour monter à cheval, elle s’installe dans les Aurès en 1899. Elle est intégrée à la congrégation soufie.
J'aime mon Sahara d'un amour dense, mystérieux, profond, inexplicable.
Ma vie est désormais liée pour toujours à ce pays que je ne dois plus quitter.
Elle parle dix langues avant ses 18 ans
Hors normes dès l’origine, la vie d’Isabelle est un melting-pot de nationalités et de cultures. Née bâtarde d’une comtesse russe d’origine allemande, elle a probablement pour père Alexandre Trophinowsky, un pope défroqué de souche arménienne. Ami du révolutionnaire et théoricien de l’anarchisme le russe Bakounine, Alexandre est précepteur de ses frères et amant de sa mère mais il ne la reconnaîtra jamais.
Élevée comme un garçon en circuit fermé, Isabelle se doit d’être autonome.
Polyglotte parlant 10 langues avant ses 18 ans, elle est nantie d’une culture encyclopédique, sans distingo homme/femme y compris pour l’habillement. C’est ainsi qu’on la retrouve déguisée en matelot pour être libre de circuler et de monter à cheval.
Lors de sa jeunesse genevoise, elle est proche des anarchistes russes sans pouvoir y satisfaire sa soif de liberté. Dès 18 ans, elle publie son 1er ouvrage Infernalia sous le pseudonyme de Nicolas Podolinsky et nombre de ses lettres intimes sont écrites au masculin.
En Algérie, elle est une européenne imprégnée du point de vue arabe sur les colons et leur joug. Dans ses écrits, elle rapporte des faits précis. Elle devient reporter de guerre pour un journal et a pour admirateur le général Lyautey.
Avec un siècle d’avance, elle interpelle son temps en marge de l’idéologie en cours. Prête à toutes les rencontres, elle ose tenter l’échange avec celui qui est de l’autre côté.
Championne de fantasia, grande amoureuse de la liberté, elle adopte la cause totale de ceux qu’elle aime.
Slimène Ehnni
De Paris à Alger, son œuvre inspire biographes et écrivains
En 1900, initiée aux techniques soufi* d’extase mystique, elle rencontre Slimène Ehnni, maréchal des logis dans l’armée française. Il devient son mari malgré les calomnies et même les agressions physiques d’un milieu hostile.
On la soupçonne même d’être une espionne.
Mais les épreuves physiques ne font que tremper son âme, sachant aussi qu’elle voue un goût immodéré pour l’absinthe et le kif.
Sa vie agitée perturbe sa santé et elle contracte le paludisme sans rester à l’hôpital. Elle veut retrouver Slimène son mari à l’oasis de Aïn Sefra, mais c’est là que la crue l’emportera.
Singulière s’il en est en ce 19e siècle finissant, Isabelle Eberhardt suscite un engouement tant par sa vie que par son œuvre.
Biographes et écrivains s’en inspirent à partir d’une masse de textes -parus dans la presse algéroise et dans les revues parisiennes- retrouvés après son décès accidentel à 27 ans dans la crue meurtrière d’un oued à Aïn-Sefra à la frontière algéro-marocaine.
Ainsi son œuvre est essentiellement posthume.
Une rue de Genève porte son nom, dans le quartier des Grottes où elle est née.
(*) Soufisme : pratiques ésotériques et mystiques de l’Islam visant la purification de l’âme
Sources documentaires :
https://www.radiofrance.fr/franceinter/isabelle-eberhardt-exploratrice-ecrivaine-et-espionne-9099599
https://www.youtube.com/watch?v=DTdP3fKEFKU&ab_channel=CampusLumi%C3%A8resd%27Islam
https://www.universalis.fr/encyclopedie/isabelle-eberhardt/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Isabelle_Eberhardt
https://www.glenat.com/explora/isabelle-eberhardt-9782344019344
https://www.lisez.com/livre-grand-format/la-fille-du-desert-une-vie-avec-isabelle-eberhardt/9782258199866
https://www.youtube.com/watch?v=DTdP3fKEFKU
https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=7032.html
Une terrienne révolutionnaire et voyageuse
Une terrienne révolutionnaire à l’œil de lynx, pourrait illustrer le tempérament d’Isabelle Eberhardt.
Elle a jaugé en un clin d’œil les mœurs de son temps et passera sa vie à en transgresser les conventions.
(Soleil et Mercure au Verseau en X et XI contenant aussi Vénus maître d’ascendant Taureau ; Uranus maître amas Verseau est au Lion en V)
La vie hors normes, scandaleuse, avant-gardiste de cette Prométhée de la terre est nourrie par les racines de l’air du Verseau.
Elle a besoin d’être en prise direct avec le désert et les tribulations du Maghreb qui la fascine tant.
Elle mêle sa vie avec « grand appétit » à celle des peuples de l’Algérie.
(Pluton en I conjoint à l’ascendant Taureau et trigone au MC)
Pour Isabelle au tempérament bien trempé, la mesure est dans la démesure.
Il lui est inimaginable d’être dans la norme.
D’autant qu’elle est habitée par la passion des voyages et de l’exotisme.
(Jupiter-Mars / Sagittaire en VIII)
Ainsi, c’est à travers le spectaculaire, le démonstratif, les déplacements, qu’elle livre un message/héritage d’une modernité intemporelle.
Porter la lumière de la connaissance aux humains par-delà races et cultures l’amène à dépasser toutes les limites et même celles de sa propre existence, par sa fin prématurée et par l’aura qu’elle génère encore.
Voici un clin d’œil à cette Météore de l’humanisme !
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
Merci à Marc Brun pour ce signalement
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