Jules Sébastien César DUMONT d’URVILLE
Né le 23 mai 1790 à Condé sur Noireau 14 Calvados,
selon acte de baptême sans heure de naissance
Décédé le 8 mai 1842 à Meudon 92 Hauts de Seine
Marin dès sa jeunesse, lors d’une campagne en mer Egée, il signale la découverte de la Vénus de Milo
Né d’une ancienne famille de Normandie, son père Gabriel Dumont Seigneur d’Urville, est bailli de la Haute Justice de Condé. Orphelin de père, il est éduqué par un oncle chanoine à Caen. Il débute dans la marine à 17 ans et parvient au grade d’enseigne de vaisseau en 1812. Il se marie à Toulon en 1815 avec Adèle Pépin.
En 1819, il fait partie d’une expédition scientifique étudiant l’hydrographie, en Mer Noire et en mer Egée. Il est le 1er à signaler une statue récemment exhumée lui paraissant d’une inestimable valeur : c’est la fameuse Vénus de Milo. Achetée par la France et exposée au musée du Louvre, elle est l’une des plus célèbres au monde.
L’exploration scientifique lui fait faire le tour du monde puis découvrir les traces du naufrage de l’expédition La Pérouse
Nommé lieutenant de vaisseau en 1821, il participe à l’expédition de circumnavigation avec le capitaine Duperrey jusqu’en 1825 – voyage d’exploration scientifique autour du monde approuvé par le gouvernement-. Cela leur permet de ramener au Muséum des milliers d’espèces de plantes et d’insectes, dont plusieurs centaines sont nouvelles. Dumont d’Urville produit divers mémoires scientifiques en latin.
Nommé capitaine de frégate, il reçoit en 1826, le commandement de deux frégates l’Astrolabe et la Zélée. C’est ainsi que de 1826 à 1829, il entreprend un périple d’exploration en Océanie. Il étudie l’hydrographie de nombreuses îles. Après avoir exploré, avec l’astrolabe, les côtes de Nouvelle Zélande et de Nouvelle Guinée, il retrouve, 1828, en Mélanésie (île de Vanikoro) le lieu probable du naufrage et de la mort de La Pérouse et de son équipage, déjà signalée par l’explorateur anglais, Peter Dillon.
L’astrolabe en 1838
Cette expédition en Océanie apporte à la géographie et à la navigation de précieuses informations.
Le lieu de ses dernières explorations est l’Antarctique où une base scientifique permanente porte son nom
De 1837 à 1840, il explore avec Jacquinot les régions antarctiques, découvrant les mers australes au travers des plus grands périls, ne renonçant qu’à peu de distance du pôle magnétique face à une haute et puissante barrière de glace barrant la route du navire.
On est en 1840 et il annonce alors à son équipage que cette terre se nommera désormais Terre Adélie évoquant le prénom de sa femme Adèle.
Ainsi, il découvre également la terre Louis-Philippe et l’île de Joinville en 1839.
En février 1940, il fait un adieu définitif à ces régions inhospitalières et rentre en France via la Nouvelle Zélande, la Nouvelle Calédonie et l’île Maurice.
A son retour, il est nommé contre amiral en décembre 1840.
Ce navigateur ayant affronté les périls des mers et océans de par le monde, trouve la mort par le feu, entre Paris et Versailles !
Un dimanche radieux du printemps 1842, la foule des parisiens se rue à Versailles pour voir les Grandes Eaux. On y va en train et la circulation ferroviaire est intense ce jour-là.
Au retour, Dumont d’Urville qui a fait, lui aussi, le voyage avec sa femme et son fils, meurt dans la 1ère catastrophe ferroviaire française. A Meudon un train déraille et sous le choc, les débris de wagons deviennent un brasier où il y a 32 victimes. Elles n’ont pu s’échapper car les voitures étaient fermées à clé, par ordre du Préfet de Police craignant des accidents « sur la voie ».
En Antarctique, une base scientifique - sorte de campus de 3 000 m2 – porte le nom de Dumont d’Urville.
Elle est occupée en permanence.
Elle a accueilli le tournage du film La Marche de l’Empereur.
Base Dumont d’Urville
Position (66°40'S - 140°01'E)
située sur l'île des Pétrels, dans l'archipel de Pointe Géologie, à 5 km du continent.
Photo : Samuel Blanc / www.sblanc.com
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne |