Infirmière héroïque pendant la guerre de 14-18, puis poétesse souvent primée, elle est une célébrité nationale, honorée dans son village natal des Ardennes.

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Marie-Louise DROMART

Née Grès Marie-Louise le 29 juillet 1880 à 10h du matin à Haybes 08 Ardennes
Selon acte n°77 – AD08 en ligne – 2 E 222 9 – vue 230/333 Haybes 1876-1882

 Décédée le 23 octobre 1937 à Paris 12e

 


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Née au pays des ardoisières, elle reste attachée à sa contrée natale

Dès 1912, ses poèmes sont publiés dans des revues littéraires…

Mais elle se fait héroïque et dévouée infirmière pendant la Guerre de 14-18

Son talent de poétesse lui vaut de nombreux prix littéraires

Leader humaniste et femme de lettres éclairée

 

 

Née au pays des ardoisières, elle reste attachée à sa contrée natale

Sur la rive droite de la Meuse, Haybes, petite ville ardennaise au pays des ardoisières, voit naître en 1880 Marie-Louise Grès dont le père est fabricant de pavés d’ardoises.

Honorée pour ses actes de bravoure lors du conflit de 14-18 puis souvent primée pour ses talents littéraires, elle porte haut les couleurs de sa terre natale qui lui consacre une exposition tout au long du 4e trimestre 2018 aux Archives départementales à Charleville-Mézières.

 

Dès 1912, ses poèmes sont publiés dans des revues littéraires…

Après des études secondaires, Marie-Louise se destine au métier d’infirmière.

De son mariage en 1899 avec François Dromart, naîtront deux enfants en 1901 et 1903.

Marie-Louise se partage alors entre l’éducation de ses enfants et sa fonction d’infirmière, mais garde toujours une place privilégiée pour la poésie dont la Muse inspire de plus en plus sa plume alerte.

Elle commence à publier ses poèmes dans plusieurs revues littéraires.

Son premier ouvrage Le Front voilé paraît en 1912. Et l’année suivante elle publie Les feuilles tombent, livre dédié à sa terre natale, qui lui vaut des remarques encourageantes sous la plume de l’écrivain Georges Duhamel dans la revue Le Mercure de France.

Soutenue par quatre parrainages, elle obtient son adhésion à la Société des gens de lettres de France en juin 1914.

Mais bientôt dans les Ardennes retentit le tocsin qui signale la mobilisation générale le 1er août et deux jours plus tard c’est la guerre.

 


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Mais elle se fait héroïque et dévouée infirmière pendant la Guerre de 14-18

Très vite Marie-Louise Dromart prend des fonctions d’infirmière à la Croix-Rouge, dans un poste de secours installé à Haybes.

En représailles à la mort d’un cavalier ennemi, les Allemands bombardent et incendient Haybes avant de contrôler les rues de la bourgade avec des civils en boucliers humains. Marie-Louise s’insurge contre cette façon de faire et s’interpose quand un retraité douanier est mis en joue.

Faite prisonnière, elle est réquisitionnée par l’occupant pour être placée dans un service sanitaire allemand. Durant l’occupation du bourg, elle s’emploie à secourir les blessés civils ou militaires avec un inlassable dévouement notamment auprès de ses compatriotes.

Cette conduite exemplaire lui vaut d’être citée deux fois à l’Ordre de la Nation et décorée de la Légion d’Honneur pour ses actes « au péril de sa vie ».

Elle reçoit aussi la médaille de la Reconnaissance française.

Parvenue à quitter la zone occupée pour rejoindre Paris, elle revient en 1919 dans son village natal et fait partie des personnalités qui y accueillent le président de la République française Raymond Poincaré le 1er décembre 1919.

 

 

Son talent de poétesse lui vaut de nombreux prix littéraires

Sitôt finie la guerre, elle s’adonne à nouveau à sa passion : l’écriture.

Le Bel été sort en 1925 et lui vaut un prix de l’Académie française. Sa créativité de poétesse se poursuit avec plusieurs parutions notamment de recueils de sonnets et de poésies, jusqu’en 1930.

La qualité de ses écrits lui attire de nombreux prix littéraires et aussi l’hommage de prononcer l’éloge de Clémence Isaure, personnage médiéval semi-légendaire. A cette occasion, elle est gratifiée du titre honorifique de maître ès Jeux Floraux décerné par la société littéraire toulousaine Académie des Jeux Floraux.

Décédée à Paris à l’âge de 57 ans, elle est inhumée dans le cimetière de son village natal, en présence d’une foule nombreuse et d’un représentant de la Société des Ecrivains Ardennais qui prononce son éloge funèbre…

Guidée par la fierté du Lion, on lui doit cette fin de poème dédié à son village natal :

« Et qui sait si, plus tard, quand la nuit du Trépas
Resserrera sur moi son étreinte muette,
Qui sait si tes échos, alors, ne diront pas
A ceux qui marcheront dans l’ombre de mes pas :
Comme Athènes eut ses dieux, Haybes eut son poète !... »

 

 

Leader humaniste et femme de lettres éclairée

Très marquée par le Lion associé à la Balance, Marie-Louise Dromart a su briller d’abord par l’art de l’écriture. 

Puis son âme humaniste en quête d’équité l’a conduite à un rôle audacieux et déterminé pour aider ses compatriotes dans le contexte dramatique de la guerre.

Leader naturel, elle s’est investie avec énergie et sens pratique pour secourir les blessés et soulager la misère humaine autour d’elle.

La fin de la guerre lui permet de s’adonner à nouveau à la poésie où elle peut traduire ses sensations avec une subtile finesse et un réel talent.  

Choisir le mot juste, le placer avec soin au meilleur endroit pour créer une œuvre originale, brillante, belle et harmonieuse, tel est le talent de femme de lettres de Marie-Louise Dromart qui attire facilement la popularité.

 

 


(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 


Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne

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