« Un bonheur prodigieux… comme une illumination mystique …», par ces mots ce mathématicien hors pair évoque la découverte de sa passion : « le dieu mathématique est entré dans ma vie ».

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Jean DIEUDONNÉ
(Jean Alexandre Eugène DIEUDONNÉ)

Né le 1er juillet 1906 1h10 à Lille Nord 59
Selon acte n° 2829  - AD59 en ligne – 3 E 15064 – vue 252/297

 Décédé le 29 novembre 1992 à Paris

 


Source : Wikipédia

 

"La vie m'a souri de bout en bout et je n'en voudrais pas d’autre s'il me fallait recommencer"

Serviteur d’une grande tâche…  émerveillé, désintéressé et généreux… …

Pour Dieudonné, les mathématiques, une source de béatitude quasiment mystique !

 

 

"La vie m'a souri de bout en bout et je n'en voudrais pas d’autre s'il me fallait recommencer"

C’est par ces mots que ce mathématicien réputé raconte, dans un livre paru en 1993, une de ses illuminations mathématiques :

"Je me vois encore dans la bibliothèque de l'Université où je me trouvais près de Chicago, brusquement envahi par la certitude. Je m'intéressais à l'époque aux "modules sur un anneau non commutatif". C'est un bonheur prodigieux qui vous tombe dessus. Un peu comme une illumination mystique : le dieu mathématique est là qui entre dans votre vie*. J'imagine assez bien les évangélistes transportés de la même manière. "

Auteur de plus de 400 ouvrages ou articles sur les mathématiques et leur histoire, Jean Dieudonné contribue à fonder le groupe Bourbaki (*) en 1934 dont il sera le moteur et l’un des principaux rédacteurs pendant de nombreuses années.

(*) Nicolas Bourbaki mathématicien imaginaire, dont le nom est donné à un groupe de mathématiciens francophones, formé en 1935 qui écrit et édite des textes mathématiques dès la fin des années 1930.

Lauréat à 17 ans du 1er prix du Concours Général des mathématiques, ce brillant élève étudie en Angleterre dès l’âge de 13 ans. Sa famille s’est installée à Paris en 1916, pour fuir l’occupation allemande.

Après avoir intégré l’École Normale Supérieure à 18 ans, il est reçu major à l’agrégation trois ans plus tard en 1927. Il a 21 ans.

La suite de sa carrière est à la mesure de son don exceptionnel pour les mathématiques.

Après des études à l’Université de Princeton (USA), on le retrouve maître de conférences à Rennes, Nancy, Clermont-Ferrand.

L’Académie des Sciences, lui décerne un grand prix en 1944.

 


Le congrès Bourbaki de 1938. De gauche à droite :
Simone Weil, Charles Pisot, André Weil (caché), Jean Dieudonné, Claude Chabauty, Charles Ehresmann et Jean Delsarte.

 

Serviteur d’une grande tâche… émerveillé, désintéressé et généreux…

Il franchit à nouveau l’Atlantique pour le Brésil où il est de 1946 à 1948, professeur à l’Université de São Paulo. A son retour il enseigne à Nancy.

Là, il supervise les premières recherches d’un autre génie des maths Alexandre Grothendieck qui gardera de lui un souvenir inoubliable, tant il voit dans son émerveillement, son désintéressement et sa générosité, les signes d’un authentique découvreur :

« … ce qui faisait de Dieudonné le serviteur rêvé d'une grande tâche, que ce soit au sein de Bourbaki ou dans la collaboration qui a été la nôtre pour un autre grand travail de fondations, était la générosité, l'absence de toute trace de vanité, dans son travail et dans les choix de ses grands investissements. Constamment je l'ai vu s'effacer derrière les tâches dont il s'est fait le serviteur, leur prodiguant sans compter une énergie inépuisable, sans y chercher aucun retour. Nul doute que sans rien y chercher, il trouvait dans son travail et dans la générosité même qu'il y mettait une plénitude et un épanouissement, que tous ceux qui le connaissent ont dû sentir.

A partir de 1952, il enseigne à l’Université du Michigan aux USA avant de revenir en France  en 1958 où il contribue à fonder l’Institut des Hautes Études Scientifiques (IHÉS), organisme privé pour soutenir la recherche avancée en mathématiques et physique.

A partir de 1964, sa fin de carrière se passe à l’Université de Nice, nouvellement créée, et dont il devient le 1er doyen.

Le travail de Jean Dieudonné porte sur une grande variété de domaines des mathématiques et notamment sur la théorie de Galois.

Avec Élie Cartan, il établit le théorème de Cartan-Dieudonné.

 

Jean Alexandre Eugène Dieudonné 

 

Sources documentaires :
http://www.numdam.org/article/SPHM_1994___3_A1_0.pdf
https://math.unice.fr/laboratoire/jean-alexandre-dieudonn%C3%A9.html

 

 

Pour Dieudonné, les mathématiques, une source de béatitude quasiment mystique !

Sa puissance de travail n’a d’égale que sa capacité imaginative ouverte sur un champ très large de réflexion.

Entre Cancer et Taureau, il hérite d’un sens terrien qui lui permet de passer du concret à l’imaginatif en un bref voyage, promesse d’émerveillement.

En effet, le Cancer a besoin de nourrir son monde à lui où la densité des émotions et la quête de merveilleux sont intenses et guère mesurables pour le commun des mortels.

Le monde des mathématiques est pour lui comme une grande famille où l’on met en commun ses connaissances. C’est ainsi qu’il contribue à fonder et à faire vivre le groupe Bourbaki.

Nourries par une remarquable intuition, véritable 6e sens, ses recherches l’émerveillent et c’est si communicatif que ses élèves en gardent un souvenir ébloui.

Comme habité par une passion mystique, en terrien auréolé d’une candeur lunaire, il n’a de cesse d’explorer la science des mathématiques, un univers inépuisable et réjouissant.

Avec Jean Dieudonné, il nous est donné de percevoir la joie, simple, authentique et contagieuse, d’un mathématicien heureux de vivre et de communiquer sa passion.

 

Interview de Jean Dieudonné 12 juin 1987 (à/c 3’17) : https://www.youtube.com/watch?v=d5gd_ZYSp7o

 

Merci à André de m’avoir fait connaître ce grand nom des mathématiques

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 

En astrologie, qu’est-ce qui prédispose à devenir scientifique  ?

Pour en savoir plus :

https://www.janinetissot.com/2020/04/17/les-scientifiques/

 

 

Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne

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