Femme de lettres, elle contribue à fonder les « Marraines de guerre » pour le soutien du moral des soldats pendant la Première Guerre mondiale.

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Henriette DE VISMES

Née Henriette Marie-Josèphe DE VISMES le 29 mars 1884 à 9h du matin à Troyes Aube 10
Selon acte n°380 – AD10 en ligne – 4 E 387_482 Troyes 1884 – vue 98/380

 Décédée le 2 mai 1958 à Paris 14e

 


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La guerre dure et il faut soutenir le moral des Poilus

Pour Henriette, la  « marraine de guerre»  tient lieu de sœur ou de mère mais pas de fiancée

Sensible au sort des Poilus, elle agit pour leur santé morale

 

 

La guerre dure et il faut soutenir le moral des Poilus

Apparues pendant la Première Guerre mondiale, « Les marraines de guerre » ont pour mission de soutenir le moral des troupes.

On suppose que la guerre sera courte et rien n’est prévu pour aider au moral des soldats, coupés de leur famille ou isolés, leur santé mentale peut se trouver gravement atteinte.

Dès fin 1914, on conçoit pour les Poilus privés d’affection, le concept des « marraines de guerre ». Association créée par Mademoiselle de Lens, avec l’appui de hautes personnalités et la publicité gratuite notamment dans « L’Echo de Paris ».

Ainsi l’œuvre « Mon Soldat » fondée par Madame Bérard est soutenue par Alexandre Millerand, alors ministre de la Guerre.

D’inspiration patriotique, certains de ces mouvements sont mis en place et gérés par des « dames patronnesses conservatrices ». D’ailleurs le terme de marraine est emprunté au vocabulaire religieux et désigne la personne qui s'engage à soutenir son filleul (la personne parrainée) dans sa vie chrétienne, à l'aider à grandir dans la foi.

Au-delà du devoir patriotique dans un contexte familial qui motive sa fondation, ce mouvement évolue et des relations sentimentales se créent entre les soldats et les marraines.

 

Pour Henriette, la  « marraine de guerre»  tient lieu de sœur ou de mère mais pas de fiancée

De son côté, Henriette de Vismes qui participe à la fondation de « La Famille du Soldat » ne conçoit la marraine qu’assimilée à la mère ou à la sœur.

Elle se refuse à envisager que ces relations deviennent sentimentales. A ce propos, elle écrit :

Les vraies marraines et les vraies filleules, la vraie pitié et le vrai malheur ont d’autres sollicitudes et des visées plus hautes… Et si parfois dans les heures immobiles au fond de la tranchée où la nuit triste peu à peu descend, un jeune filleul se prend à rêver plus ému à sa jeune marraine, c’est pour l’apercevoir au-dessus de lui, parée de toutes les grâces mais aussi de toutes les vertus, intangible et presque sacrée, sous les traits d’un ange ou d’une sainte descendue du ciel pour le secourir.

En réalité les Marraines de guerre suscitent nombre de relations sentimentales qui iront parfois jusqu’au mariage.

Henriette de Vismes née d’un père rédacteur en chef du journal Le Progrès s’illustre comme femme de lettres auteur d’ouvrages tels que Les petites âmes en 1913, Histoire des marraines et des filleuls de guerre en 1918 ainsi que sur Camille de Soyecourt, religieuse restauratrice de l’Ordre du Carmel en 1939. Ouvrages primés par l’Académie française.

 

 

Sensible au sort des Poilus, elle agit pour leur santé morale

Rien d’étonnant à ce qu’Henriette de Vismes s’intéresse au sort moral des Poilus déracinés, isolés, car elle comprend mieux que quiconque ce qu’ils ressentent dans l’enfer de la guerre.

Elle éprouve le besoin de se faire messagère auprès d’eux par le système avant-gardiste des Marraines de guerre.

Elle a l’âme  conquérante à la manière du Bélier qu’aucun obstacle ne rebute et que l’adversité stimule.

Agir par l’écriture pour redonner bon moral aux soldats isolés, délaissés, correspond  tout à fait à son tempérament ardent, fourmillant d’idées et d’originalité.

L’ordre et la rigueur s’imposent à son esprit et selon elle, les « Marraines de guerre » sont là pour le soutien moral et non pour recruter des fiancées pour les soldats.

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 


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