Jacques COPEAU
Né le 4 février 1879 à 10h du matin à Paris 10e
Selon acte n° 598 – Archives de Paris en ligne – V4 E 3760 – vue 10/31
Décédé le 20 octobre 1949 à Beaune Côte-d’Or 21
Copeau s’indigne contre la médiocrité du théâtre de son temps
A 18 ans, il écrit sa première pièce.
Avec de jeunes acteurs, il fonde le théâtre du Vieux-Colombier
De l’aventure américaine à l’aventure bourguignonne…
Son héritage dans le monde théâtral reste fort. |
Dans le théâtre du 20e siècle, la pensée cet écrivain et critique laisse une marque majeure au point qu’Albert Camus déclare : Dans l’histoire du théâtre français, il y a deux périodes : avant et après Copeau.
En novembre 1908 est fondée la NRF Nouvelle Revue Française, revue littéraire et critique, née d’une poignée de jeunes gens passionnés dont Jacques Copeau. Cette publication fait vite référence et devient l’un des principaux arbitres du goût littéraire en France.
Copeau s’indigne contre la médiocrité du théâtre de son temps
En rupture avec les productions divertissantes de son temps, il dénonce le mercantilisme et la vulgarité du théâtre ainsi que la médiocrité de la production dramatique.
Copeau est un indigné et le clame. Honnêteté, simplicité, sincérité, doivent guider l’indispensable rénovation de l’art dramatique que prône Copeau. Il veut retrouver les lois du théâtre et le dépouiller de ses traditions figées.
Sous son impulsion et avec une troupe de jeunes acteurs dont Charles Dullin, Louis Jouvet, Jean Villard… en octobre 1913 il ouvre le théâtre du Vieux-Colombier proche du quartier Latin dans l’ancien Athénée-Saint-Germain. Pour le nom, Copeau choisit celui de la rue, pour faciliter sa localisation par le public.
A 18 ans, il écrit sa première pièce.
Très tôt, Jacques Copeau se sent une vocation d’écrivain, et dès 18 ans, sa première pièce de théâtre Brouillard du matin jouée pour l’association des élèves du lycée Condorcet, lui vaut les félicitations de Casimir-Perier - ancien président de la République.
Enfant de la bourgeoisie industrielle, d’une famille de fabricants et négociants en mercerie, Jacques Copeau fait sa scolarité dans les meilleures écoles parisiennes. Elève doué mais irrégulier, grand amateur de théâtre, il voue une passion à la lecture.
Il n’a que 17 ans quand il rencontre en mars 1896 une jeune danoise Agnès Thomsen âgée de 24 ans, venue perfectionner son français à Paris. Elle sera la compagne de toute sa vie et de leur union naîtront deux enfants.
Il prend les fonctions de directeur de l’usine familiale de Raucourt dans les Ardennes où il vit avec sa famille. Cependant, il fréquente le milieu intellectuel parisien où il se fait un nom comme critique. Curieux de tout et boulimique de lectures, toutes les formes de productions artistiques contemporaines l’intéressent.
Source Wikipédia
Avec de jeunes acteurs, il fonde le théâtre du Vieux-Colombier
Revenu à Paris en 1905, Copeau poursuit son métier de critique dramatique et de chroniqueur de revues. Ayant acquis une indépendance financière avec la vente de l’usine de Raucourt, il peut se consacrer à ses activités littéraires, notamment comme directeur de la revue NRF en 1912 et 1913.
Au fil de ses écrits, sa rénovation dramatique se construit. Il veut un théâtre dépouillé privilégiant le texte. Encouragé par ses amis de la NRF et par le succès de ses premières mises en scène, il s’engage dans la création du Vieux-Colombier, qui apporte outre une vision nouvelle des classiques, d’intéressantes créations d’auteurs contemporains. L’influence est considérable sur le théâtre européen.
Parmi sa troupe d’acteurs figurent Charles Dullin, Blanche Albane, Jean Villard, Louis Jouvet…
Le succès arrive et le public afflue. Le théâtre du Vieux-Colombier imprime sa marque esthétique et consacre le théâtre comme un art véritable, malgré ses moyens limités.
La déclaration de guerre de l’été 1914 amène la fermeture du théâtre. Réformé pour raison de santé, Copeau se consacre alors à son projet de formation pour comédiens.
De l’aventure américaine à l’aventure bourguignonne…
Chargé par Clémenceau, à l’été 1916, de promouvoir le théâtre français aux Etats-Unis, Copeau s’envole pour New-York où se donnent pendant deux saisons 345 représentations avec une partie de la troupe du Vieux-Colombier.
Le Vieux-Colombier rouvre en 1920 ; conçu pour accueillir pièces, concerts ou conférences, il permet aussi la formation de jeunes comédiens. Mais par suite du départ de comédiens, le théâtre ferme en 1924.
Loin des frivolités et modes parisiennes, et espérant trouver en province un public populaire plus réceptif et authentique, Copeau s’installe en Bourgogne avec sa troupe itinérante de jeunes passionnés. Il compte y installer l’Ecole du Vieux-Colombier.
Ils sont surnommés les Copiaus par les bourguignons du village de Pernand-Vergelesses (près de Beaune) en raison de la vie fantaisiste des acteurs, leurs costumes et leurs parades… Copeau poursuit son travail avec la troupe jusqu’en juin 1929.
L’aventure bourguignonne finie, Copeau se convertit au catholicisme sous l’influence notamment de Paul Claudel. Dès lors, son œuvre de metteur en scène et dramaturge en est influencée, tout en préservant l’essence du théâtre, gardant un équilibre entre la foi et l’art.
Copeau en 1936 (Studio Harcourt)
Son héritage dans le monde théâtral reste fort.
Copeau reste fortement présent dans le monde théâtral des années 1930, comme metteur en scène, conférencier, critique…
Nommé en 1940 administrateur provisoire de la Comédie Française, il démissionne en mars 1941, eu égard aux exigences du Régime de Vichy.
Son héritage théâtral reste fort tant pour ses multiples créations que pour son influence sur de nombreux acteurs.
Une citation de Jacques Copeau :
« Le jour où je sentirai mon pied faiblir sur le tréteau, le jour où la voix me manquera, où je ferai définitivement retraite … je voudrais qu’à ce moment là quelque chose de moi continuât de courir le monde, quelque-chose de plus robuste, de plus jeune et de plus grand que moi, dont il me fût permis de dire : c’est pour cela que j’ai travaillé. »
Un précurseur révolutionnaire de la plume et des planches
Remettre en question l’ordre établi et faire ce qui ne s’est encore jamais fait, voilà le profil de Copeau marqué par le Verseau et Uranus.
En révolutionnaire de la plume et des planches, il n’a de cesse de tracer en premier le chemin de la rénovation théâtrale jusque dans le détail des textes et l’organisation pratique, par l’influence de la Vierge.
De là aussi lui vient son rôle brillant de critique et chroniqueur qui sait analyser dans le détail sans perdre de vue l’objectif à atteindre.
Il est un intensif, habité par le feu créatif du Bélier à l’esprit chevaleresque, ardent à guerroyer au nom d’une cause qui lui tient à cœur.
Idéaliste et intuitif, convaincu d’avoir raison dans ses choix successifs, Copeau laisse, comme il l’espérait, une trace inoubliable dans la vie théâtrale et culturelle française.
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
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