Yvette CHASSAGNE
Née Brunetière
née le 28 mars 1922 à 20h à Bordeaux 33 Gironde
Selon fichier Dreuille d’Auréas AstroPc Paris
Décédée le 4 septembre 2007 à Narbonne Aude 11
Un parcours brillant dans la haute administration, sans tambour ni trompette
Passionnée d’archéologie, elle interrompt ses études à cause de la Guerre
C’est une maîtresse femme. On ne va pas rigoler tous les jours.
Femme de feu à l’esprit chevaleresque et conquérant. |
C’est en 1944 que les femmes obtiennent la reconnaissance de leurs droits civiques en France. Mais il y a long de chemin avant qu’elles puissent pousser les portes de la haute fonction publique.
Yvette Chassagne est de celles-là.
Un parcours brillant dans la haute administration, sans tambour ni trompette
En pionnière, elle a collectionné les « premières » aux grands postes de l’Administration, qu’elle a conquis sans tambour ni trompette.
Médiatisée en 1981 par son accession au poste de préfet de Blois, Yvette Chassagne, alors âgée de 59 ans, compte déjà à son actif un palmarès exceptionnel, ouvrant tour à tour des portes réservées jusqu’alors aux hommes.
Son parcours dans la haute administration française est éloquent, 1ère femme :
- « Sous directeur » à la direction des assurances au Ministère des Finances en 1967
- « conseiller-maître » à la Cour des Comptes en 1979
- Femme préfet en 1981 nommée par Gaston Deferre, ministre de l’Intérieur
- Présidente de l’Union des Assurances de Paris (UAP) en 1983 et jusqu’en 1987
- Présidente de la Prévention Routière en 1989
- Dans le privé, conseillère de Gilbert Trigano PDG Club Méditerranée
Son passage à l’UAP, lui inspire l’ouvrage : Fonctionnaire et patron, les préjugés renversés (Lattès, 1988).
Passionnée d’archéologie, elle interrompt ses études à cause de la Guerre
Sa passion pour l’archéologie est mise de côté et ses études interrompues quand se déclenche la Seconde Guerre mondiale. Poussée par son père, elle se fait engager comme rédactrice auxiliaire à la préfecture de Bordeaux entre 1943 et 1944, où elle fabrique des faux papiers pour la Résistance et prévient des familles juives avant les rafles. A ce titre, elle témoignera lors du procès de Maurice Papon en 1998.
Epouse depuis 1946 de Fernand Chassagne, elle en prend le patronyme comme nom d’usage avant de devenir l’une des trois premières femmes à intégrer l’ENA en 1947. Sortie administrateur civil au ministère des Armées, elle rejoint la direction des assurances au ministère des Finances où elle devient spécialiste de la coopération technique avec les jeunes Etats d’Afrique noire.
C’est une maîtresse femme. On ne va pas rigoler tous les jours.
Sans vanité, après sa nomination de préfète à la tête du Loir-et-Cher, cette femme qualifiée de Force tranquille, estime simplement que C’est l’évolution de la société.
Cependant, Deux femmes, ça commence à faire beaucoup dit-on à son arrivée à Blois fraîchement accueillie car le sous-préfet d’alors est aussi une femme. Et Le Monde du 9 juillet 1981 y va de sa plume : c’est une maîtresse femme. On ne va pas rigoler tous les jours.
On lui prête cette légende, à un homme lui demandant « madame, je peux vous appeler monsieur ? Elle répond « je vous en prie monsieur, je vous appellerai donc madame ».
Celle qui tire son surnom : Madame an 2000, de l’époque mitterrandienne où elle préside le Carrefour de la communication, n’est pas du genre à regarder pousser les pommiers. C’est ce qu’elle déclare à l’âge de la retraite avant de s’investir dans la vie municipale narbonnaise.
Je suis contente de commencer une nouvelle carrière … Vous savez, je n’ai rien de brillant à raconter ! précise-t-elle à la presse au moment où elle devient conseillère socialiste à Narbonne jusqu’à son décès à 85 ans.
Sources documentaires :
http://www.linternaute.com/biographie/yvette-chassagne/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Yvette_Chassagne
« Ni vues ni connues, Panthéon, Histoire, mémoire : où sont les femmes ? » - Collectif Georgette Sand - Editions Hugo Doc Paris pages 121 et 122
Femme de feu à l’esprit chevaleresque et conquérant.
Pour cette native du Bélier, ascendant Balance, on peut parler de femme de feu à l’esprit chevaleresque et conquérant.
En gestionnaire avisée et intuitive, elle aime se mesurer aux enjeux importants qui se présentent et guerroyer ardemment jusqu’à la victoire sans toutefois s’attarder à goûter les lauriers de la gloire.
Elle préfère alors lancer sa bouillante énergie de leader dans de nouveaux défis, pour alimenter son feu intérieur qui pourrait s’éteindre à force de routine.
Quels que soient le travail et les efforts à accomplir, l’enthousiasme et l’optimisme sont là et mènent souvent à la réussite.
A la fois adaptable et énergique, elle apprécie particulièrement le temps de la conquête avec un enthousiasme communicatif et entraînant.
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
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