François CHALAIS
Né François Charles BAUER dit…
Le 15 décembre 1919 à 6h10 à Strasbourg 67 Bas-Rhin
Selon données de Didier Geslain
Décédé le 1er mai 1996 à Paris 8e
Ses reportages participent aux grandes heures de la télévision naissante
Après des études de droit, il débute dans la presse à partir de 1942
Ancien reporter de guerre, il sait faire tomber le masque des starlettes…
et laisse le souvenir d’un remarquable metteur en scène de l’information |
Ses reportages participent aux grandes heures de la télévision naissante
Ce journaliste inscrit son nom dans l’émergence des nouveaux moyens d’informations, radio, télévision, cinéma, qui révolutionnent l’après-Seconde Guerre mondiale.
Embauché par la RTF dès 1947, François Chalais devenu grand reporter, travaillera pour Cinq Colonnes à la Une, diffusé du 9 janvier 1959 au 3 mai 1968 et emblématique de la présidence du général de Gaulle. Ce magazine télévisé de reportages à la télévision française est considéré encore aujourd’hui, comme une référence du genre.
En 1965, dans l’émission Les Coulisses de l’exploit, François Chalais présente un sujet sur le marathonien champion olympique Abébé Bikila avec qui il a passé trois jours.
Pour l’un de ses reportages pour l’émission Panorama en janvier 1968, pendant la guerre du Viêt Nam, pour l’ORTF il interviewe un pilote américain détenu dans une prison du Nord-Viêt Nam qui n’est autre que John McCain, futur sénateur et candidat républicain à l’élection présidentielle de 2008 aux États-Unis.
Les marches du Palais du Festival de Cannes – source Wikipédia
Après des études de droit, il débute dans la presse à partir de 1942
Fils d’avocat et ancien étudiant en droit, François Chalais débute dans la presse dès l’âge de 22 ans, à partir de 1942, pour un journal collaborationniste, comme la grande majorité de la presse autorisée à cette époque.
Entré ensuite, dans la Résistance avec pour activité de donner des informations sur les milieux collaborationnistes, il est décoré de la médaille de la Résistance à la Libération, avant de rejoindre le groupe de presse Amaury.
Interdit de RTF pour son soutien aux Signataires du Manifeste des 121 relatif au droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie en 1960, l’interdiction est levée pour François Chalais grâce à la solidarité des réalisateurs et producteurs.
Considéré comme pionnier dans le métier de chroniqueur du cinéma, en 1965, ce journaliste qui a travaillé pour Cinémonde, France-Soir, Le Figaro Magazine, est aussi critique de cinéma, réalisateur, scénariste.
Du monde de la télévision à celui de cinéma, il n’y a qu’un pas.
Et François Chalais passant du petit au grand écran, participe activement à la création du Festival de Cannes et à son essor international au point qu’il devient le festival le plus médiatisé au monde.
Fort de son expérience de grand reporter de guerre, Chalais sait magnifier l’évènement et interviewer les futurs grands noms du cinéma, souvent avec sa complice et première épouse France Roche.
Ancien reporter de guerre, il sait faire tomber le masque des starlettes…
Il savait comme personne, avec une part de rudesse et de camaraderie, faire tomber le masque des starlettes pour lancer des conversations plus naturelles.
En 1975, le prix de l’Académie française récompense l’œuvre de ce journaliste auteur de 20 ouvrages, de plusieurs scénarios et réalisateur de deux téléfilms.
Lors d’un débat télévisé organisé en 1983 par Philippe Bouvard à Nice à l’occasion des Journées mondiales de l’Écrivain, l’altercation qui s’engage entre François Chalais et l’écrivain polémiste Jean-Edern Hallier se finit par un coup de poing dans la figure de ce dernier.
Un prix François-Chalais est remis chaque année à Cannes pour le film voué aux valeurs du journalisme, selon l’initiative de sa seconde épouse Mei-Chen Lou pour honorer sa mémoire.
Un prix François-Chalais du meilleur scénario est remis chaque année au Festival du cinéma russe dont Chalais est le président de la 1ère édition à Honfleur en 1995.
Palme d’or du Festival de Cannes – source Wikipédia
et laisse le souvenir d’un remarquable metteur en scène de l’information
Mettre en scène des informations cachées est l’art consommé de François Chalais, remarquable reporter habité doublement par le feu du Sagittaire, amateur de voyages lointains et habile à établir des liaisons.
Le journalisme de télévision et de cinéma était fait pour cet esprit curieux et idéaliste toujours désireux d’aller vers le plus haut et le plus beau.
Doté d’une belle intuition léonienne en secteur VIII, il sait voir d’emblée dans l’arrière-plan ce qui intéressera le devant de la scène, repérer ce qui est dans l’ombre pour le porter dans la lumière du petit et du grand écran.
Contribuer à lancer le Festival de Cannes convient idéalement à ce reporter metteur en scène à l’âme de leader.
Il est l’un des plus doués pour détecter l’information intéressante et magnifier l’art spectaculaire du cinéma.
Son art consommé de l’interview lui permet de déceler et mettre en lumière les pépites cachées des personnes qu’il rencontre.
Hommage à François Chalais qui a apporté sa lumineuse contribution à la télévision et au cinéma du 20e siècle.
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
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