Astronome et cartographe, il termine l’œuvre gigantesque commencée par son père César-François CASSINI avant de publier cette cartographie magistrale du Royaume de France

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Jean-Dominique CASSINI comte de CASSINI
dit CASSINI IV

Né le 30 juin 1748 à Paris
Selon acte reconstitué sans heure de naissance source : Archives de Paris en ligne

Décédé le 18 octobre 1845 à Thury-sous-Clermont 60 Oise

 

 

En digne héritier de la dynastie Cassini, il devient astronome et cartographe

A la suite du travail surhumain accompli par son père Cassini III, et décédé en 1784, Jean-Dominique, achève la carte de France et la présente à l’assemblée Constituante en 1789.

Mais en septembre 1793, sans s’embarrasser de scrupules juridiques la Convention confisque la carte de France des Cassini qui devient propriété de l’Etat.

En cartographie, les opérations de même envergure ne sont entreprises dans les autres pays qu’au siècle suivant et en s’inspirant des méthodes mises au point par les Cassini.

Le travail des Cassini laisse son empreinte sur le terrain et l’on trouve encore des lieux dénommés « Signal de Cassini », qui rappellent les endroits où furent effectuées les mesures de l’époque. Il s’agit de repères correspondant aux sommets des mille triangles formant la trame de la carte de Cassini.

Aujourd’hui, les cartes de Cassini de la Bibliothèque Nationale de France, intéressent encore les chercheurs de tous poils qu’il s’agisse d’archéologues, d’historiens, de généalogistes, de chasseurs de trésors, ainsi que des écologues pour comprendre l’histoire des écosystèmes et des paysages.

Après ses études, à 20 ans, Jean-Dominique voyage sur l’océan Atlantique et voit ainsi les Amériques et les côtes africaines.

En 1770, il est élu adjoint-astronome à l’Académie royale des sciences dont il devient membre associé en 1785.

 

Il achève et publie la carte de France dont la Révolution le dépossède mais ce chef-d’œuvre est référence pour d’autres pays

Il participe aux travaux de son père sur la carte de France et aux opérations de raccordement des méridiens de Paris et de Greenwich.

Peu à peu, il prend la place de son père, malade, à l’Observatoire dont il est nommé directeur en 1784. Il tente d’y engager des réformes pour restaurer le bâtiment qui se délabre et pour réorganiser le lieu.

Aux premières heures de la Révolution française, il se voit confier plusieurs charges politiques et participe aux travaux préparatoires à l’établissement du système métrique. Partisan de la monarchie, il démissionne de ses fonctions en septembre 1793. Dénoncé par le Comité révolutionnaire il est incarcéré pendant sept mois. Relâché, il se retire dans son château de Thury. Il démissionne du Bureau des Longitudes en 1795, de l’Institut en 1796, mais, en 1799, il accepte son élection comme membre de la section d'astronomie de la nouvelle Académie des Sciences.

Par la suite, il se consacre surtout à des écrits polémiques destinés à se justifier et à défendre le prestige scientifique de sa famille. Ses Mémoires pour servir à l'histoire des sciences et à celle de l'Observatoire royal de Paris paraîssent en 1810.

Ensuite, il se consacre à sa charge de maire de Thury et de juge de paix dans le canton de Mouy. Napoléon 1er, puis Louis XVIII le pensionnent et le décorent.

Son fils est le magistrat et botaniste Gabriel Cassini, dit aussi Cassini V.

Jean-Dominique, comte de Cassini, décède à plus de 97 ans dans son château de Thury.

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)


Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne

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