Grande mondaine, elle encourage son mari Jean Casimir-Périer à devenir président de la République, et subit une grosse déception quand il démissionne moins de sept mois après son arrivée au pouvoir suprême.

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Hélène CASIMIR-PERIER

Née Hélène Louise Mathilde PERIER le 5 septembre 1854 à 5h du matin à Groslay Val d’Oise 95
Selon acte n°33 – AD95 en ligne – vue 96/127

Décédée le 3 mars 1912 à Paris

 

 

Elle impressionne par le faste de ses tenues

Une vie élyséenne trop brève à son goût

La mondanité pour se valoriser

 

 

Elle impressionne par le faste de ses tenues

Hélène épouse son lointain cousin Jean Casimir-Périer le 17 avril 1873 à Paris 7e, elle n’a pas encore vingt ans et son mari en a vingt-six. Issue elle-même d’une très riche famille, elle se trouve ainsi alliée à une lignée de banquiers et d’industriels.

Député depuis 1883, Jean Casimir-Périer devient président du Conseil en 1893. Quand l’année suivante Sadi Carnot est assassiné, Hélène pousse son mari à être candidat à la présidence de la République.

Le couple présidentiel emménage au palais de l’Elysée le 27 juin 1894. Il quitte sa propriété du château de Vizille où Hélène, grande mondaine aime à recevoir le Tout-Paris.

Grande et blonde, elle impressionne par le faste de ses tenues : robes à traîne avec doubles jupes, polonaises, guirlandes posées en biais…

Le poste suprême décroché par son mari est de nature à combler Hélène, âgée alors de 40 ans, et qui se trouve ainsi mêlée au plus près de la prestigieuse vie élyséenne.

 

Une vie élyséenne trop brève à son goût

On imagine son amère surprise quand Jean Casimir-Périer lui annonce sa démission moins de sept mois après son arrivée au pouvoir. A son nom se trouve attaché le record de la présidence la plus courte dans l’histoire de la République française.

Hélène, peu prévenue de cette décision, lui dit alors : Si vous m'aviez consultée, je vous aurais empêché de faire une telle sottise ! et lui de répondre : C'est bien pourquoi je ne vous ai rien dit

Hélène, découvre brutalement qu’elle doit s’éloigner de cette vie fastueuse dans les hautes sphères mondaines, qu’elle appréciait particulièrement.

Le couple Casimir-Périer se retire dans son château de Vizille.

 

La mondanité pour se valoriser

Hélène Casimir-Périer trouve sans doute dans la vie mondaine brillante tout le nécessaire pour se valoriser, pour échapper à un sentiment d’infériorité.

Ainsi, la carrière de son époux est pour elle un formidable tremplin qui la conduit vers les hautes sphères de l’honorabilité.

Mais cette période de gloriole est promise à l’éphémère, chez cette dame fine organisatrice, à l’esprit ambitieux et minutieusement calculateur.

Sa démarche favorise la carrière de son mari qui lui permet de se réaliser par procuration. Mais l’un et l’autre ne sont guère faits pour occuper longtemps le devant de la scène.

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 


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