Mineur et maire de Carmaux, le licenciement de ce militant ouvrier en 1892 déclenche une grève célèbre où le soutien du leader socialiste Jean Jaurès fait merveille.

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Jean-Baptiste CALVIGNAC

Né le 1er octobre 1854 à 6h du matin à Carmaux Tarn 81
Selon acte n°61 –AD81 en ligne

 Décédé le 2 avril 1934 à Carmaux Tarn 81

 

 

Mineur, secrétaire syndical devenu maire de Carmaux

Après 2 mois et demi de grève et le soutien de Jaurès, Calvignac est réintégré.

Calvignac et Jaurès deux serviteurs de la cause du peuple

 

 

Mineur, secrétaire syndical devenu maire de Carmaux

Fils de mineur, il est embauché à 19 ans comme ajusteur par la Société des Mines de Carmaux, l’une des premières compagnies minières créées en France en 1752 pour l’extraction du charbon.

Partageant les idées républicaines et socialistes, puis devenu secrétaire syndical, il s’investit tôt dans l’action politique et syndicale notamment pour défendre la sécurité au travail.

Conseiller municipal à 30 ans puis élu maire de Carmaux, il est investi le 15 mai 1892. Son licenciement par le propriétaire de la mine à cause de ses absences qu’impose son mandat municipal, provoque un vaste mouvement de grève du 15 août au 3 novembre 1892. La participation est forte puisque l’on compte 2.350 grévistes sur 3.000 mineurs.

Le soutien de l’incomparable tribun Jean Jaurès à cette grève du bassin minier de Carmaux reste dans les annales de l’histoire politico-syndicale.

 

Après 2 mois et demi de grève et le soutien de Jaurès, Calvignac est réintégré.

La grève aboutit à la réintégration de Jean-Baptiste Calvignac et à la démission du directeur de la société des mines dont le marquis Ludovic de Solages est administrateur. Ce dernier démissionne, la même année, de son poste d’administrateur et à l’Assemblée nationale, c’est Jean Jaurès qui le remplace comme député.

En février 1894, Jean-Baptiste Calvignac est suspendu pour un an de ses fonctions de maire au motif d’un impair dans la révision des listes électorales.

Son adjoint Jean-François Mazens qui assure l’intérim décide l’année suivante de garder son siège. Calvignac doit attendre 1896 pour retrouver son siège de maire.

Calvignac reste premier magistrat de la ville de Carmaux pendant plus de trente ans jusqu’à l’âge de 75 ans.

 

 

 

Calvignac et Jaurès deux serviteurs de la cause du peuple

Se mettre au service de l’équité sociale au travers de situations tendues et complexes est tout son talent.

Si la Balance lui confère ce goût de la justice sociale, il hérite de la Vierge le sens du service dévoué aux plus humbles et aux plus démunis.

Homme de terrain au bon sens pratique - la profession d’ajusteur lui convient parfaitement - ainsi que celles de secrétaire syndical et de maire, autant de domaines qui exigent, sens relationnel, organisation, dévouement et réalisme.

Son destin et son caractère le placent dans les personnalités avant-gardistes qui œuvrent pour ce qui est nécessaire au devenir humain.

Par un apparent hasard de l’histoire, le destin de Calvignac donne un formidable élan à la carrière de Jean Jaurès.

 


(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 


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