De la photographie au journalisme voici une artiste au mode de vie et à l’œuvre d’une impressionnante modernité qui sera reconnue… quarante ans après sa mort !

 

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Claude CAHUN
Née Lucy Renée Mathilde SCHWOB alias…

Le 25 octobre 1894 à 4h du matin à Nantes – 5e Canton - Loire-Atlantique 44
Selon acte n°219 – vue 39 - via Marc Brun

 Décédée le 8 décembre 1954 à Saint-Hélier (Île anglo-normande de Jersey)

 

 

Un look actuel et anticonformiste en ce début de 20e siècle.

Militante des droits homosexuels par la revue Inversions

Une œuvre originale, intimiste, hors de toute classification

Prométhée artiste, exploratrice de l’humain par l’image et la plume

 

 

Un look actuel et anticonformiste en ce début de 20e siècle.

Un look résolument actuel et anticonformiste, un regard percutant et déterminé, voilà une femme qui paraît sortie de l’actualité contemporaine. Posture, habit, coiffure sont bien loin de la mode Belle Époque de ce début de 20e siècle.

On peut mesurer toute l’excentricité de l’allure et des mœurs de vie de Claude Cahun, née à la fin du 19e siècle dans une société française qui ne donne aux femmes le droit de vote et d’éligibilité qu’en 1944, une décennie avant sa mort en 1954.

Tombée amoureuse dès l’adolescence de Suzanne Malherbe (alias Marcel Moore) fille d’amis de la famille, elle lie définitivement sa vie à cette autre artiste d’origine nantaise.

Côté art et littérature, Claude Cahun photographe, plasticienne, écrivaine et sculpteur, se lie au mouvement surréaliste et publie des textes dans la revue Mercure de France.

Côté théâtre, elle réalise des mises en scène baroques et se fait actrice dans Barbe-Bleue de Pierre Albert-Birot.

Engagée dans la vie politique de l’entre-deux guerres, elle fait partie de la Résistance pendant l’occupation allemande de Jersey où elle s’est installée en 1938 avec sa compagne Marcel Moore (née Suzanne Malherbe).

Arrêtées en juillet 1944 et condamnées à mort, elles sont finalement libérées en mai 1945 mais retrouvent leur demeure pillée.

 

 

Militante des droits homosexuels par la revue Inversions

Issue d’une famille du monde du journalisme et de la littérature, elle vit une petite enfance difficile en raison de la démence de sa mère. En outre, ses origines juives lui valent des persécutions à l’école de la part d’autres enfants, dans une époque où l’affaire Dreyfus met le pays en ébullition.

Elle est placée ensuite en pension dans une école anglaise du Kent, avant de fréquenter à nouveau le lycée de Nantes.

Son père directeur du journal républicain de Nantes Le Phare de la Loire se remarie avec la mère de Suzanne Malherbe. Dès lors, Suzanne et Lucy vivent ensemble dans un appartement de l’immeuble du Phare de la Loire.

Elle a 20 ans quand sous le pseudonyme de Claude Courlis puis de Claude Cahun elle commence à publier ses textes pour Le Mercure de France tandis que Suzanne y tient une rubrique « mode ».

Après des études de lettres, elle s’installe définitivement à Paris avec Marcel Moore et toutes deux adhèrent à l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires (AEAR) fondée à Moscou en 1927.

Ardente à défendre les droits des homosexuels hommes et femmes - dont elle fait partie -, elle contribue à la rédaction des revues Inversions publiées en 1925.

Affectée par les années de guerre, Claude Cahun tente de s’installer à nouveau à Paris et y retrouver le monde des surréalistes. Finalement, elle retourne vivre à Jersey et y décède quelques mois plus tard en décembre 1954.

 


Une plaque de rue dans le 6e arr. de Paris

 

 

Une œuvre originale, intimiste, hors de toute classification

Partie prenante dans les évènements de son temps, Claude Cahun est rebelle à toute identification et se dit de « genre neutre ».

Son œuvre notamment photographique se révèle originale, très personnelle, hors de toute classification. Ainsi, elle est représentée parfois tête et sourcils rasés, intimiste et utilisant un jeu de miroir.

Claude, prénom de son pseudonyme évoque à la fois le masculin et le féminin.

Habile à mettre en scène son apparence, elle le fait sans provocation, sans quête de spectaculaire ou recherche de gloriole.

De diffusion restreinte, son œuvre n’est vraiment reconnue qu’à partir de 1992.

 


Tombe de Lucy Schwob et de Suzanne Malherbe à Jersey

 

 

Merci à Marc Brun pour ce signalement.

 

 

Prométhée artiste, exploratrice de l’humain par l’image et la plume

Originalité, indépendance, culte du mystère et art de la mise en scène, Claude Cahun porte tout cela dans son tempérament marqué fortement par le Scorpion (Mercure-Uranus et Jupiter/MC).

En Prométhée intemporelle, sa vie sentimentale autant qu’artistique est hors normes et fait percevoir l’infinie diversité de la nature humaine.

Du Scorpion à la Vierge, lui sont donnés les atouts pour se dévouer dans la tragédie de la guerre au service des humains maltraités et pour l’honneur de sa Patrie (Jupiter/Cancer/MC).

Par l’ascendant Vierge elle a le profil d’artisan précis, exigeant, perfectionniste : talents précieux au photographe.

Armée d’un Mars chirurgical et guidée par un Pluton maître de l’Invisible, elle décortique minutieusement par l’image et la plume, les tréfonds mystérieux de la nature humaine entre corps et âme.

Elle exerce son art avec une sobriété « monastique et magnétique » toute en retenue cherchant à séduire dans la discrétion (amas Scorpion et Vénus-Saturne/Balance).

 

Honneur à cette créatrice qui a révolutionné son temps

 


Logiciel Auréas Astro PC Paris

 

En astrologie, d’où vient le goût pour la photographie ?

Pour en savoir plus, consulter le lien :

https://www.janinetissot.com/2019/11/12/les-photographes/

 


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