La première et la seule restauratrice de l’histoire à obtenir 3 étoiles au Michelin

 

La Mère BRAZIER
(née Eugénie BRAZIER dite « La Mère Brazier »)

né le 12 juin 1895 à 21 heures à La Tranclière Ain 01,
selon acte n°4 (source AD01)

décédée le 2 mars 1977 à Sainte-Foy-lès-Lyon Rhône 69

 


http://recette-de-chef.cuisineaz.com/merebrazier/chabraninof.htm

Une des mères restauratrices lyonnaises devenue célèbre

Cette grande chef cuisinier obtient deux fois 3 étoiles au Michelin pour ses deux restaurants de Lyon et du col de la Luère à Pollionnay de 1933 à 1968. Et elle fait partie de la première promotion de grand chef cuisinier à obtenir cette suprême distinction.

Au 19e et début du 20e siècle, beaucoup de restaurants de Lyon étaient tenus pas des femmes surnommées « les mères ». En effet, certaines familles lyonnaises, faisant faillite au 19e siècle, doivent se séparer de leurs cuisinières qui continuent à cuisiner dans les auberges, telle la mère Fillioux

 

Vachère, fille-mère puis nourrice et cuisinière chez Milliat, fabricant de pâtes à Lyon

Née dans une famille de cultivateurs bressans, elle a dix ans quand sa mère décède. Alors, elle est placée dans des fermes de la région pour garder vaches et cochons, et aussi elle apprend les bases de la cuisine régionale.

Elle a 19 ans quand elle tombe enceinte d’un certain Pierre, homme marié habitant Dompierre-sur-Veyle. Cela lui vaut d’être mise à la porte de la maison familiale. Eugénie place alors son fils Gaston en nourrice à Dompierre et monte à Lyon. Chez les Milliat, fabricant de pâtes, elle est employée comme nourrice, pour donner son lait. Puis, quand la cuisinière attitrée tombe malade, elle se trouve chargée de la cuisine.

Là, va naître sa vocation !

A la fin de la Grande Guerre, elle est apprentie chez une restauratrice lyonnaise, la mère Filloux. Puis le 19 avril 1921, elle se lance à son compte et avec 12 000 francs de capital, elle crée son restaurant, un bouchon lyonnais typique au n°12 de la rue Royale dans le 1er arrondissement de Lyon.

Ingénieuse et d’avant-garde, elle est femme entreprenante et indépendante, avec un réel talent de magicienne pour associer subtilement les goûts et les parfums.

 

 

« Elle fait plus que moi pour la renommée de la ville »

 C’est ce que dit Edouard Herriot, notamment maire de Lyon puis ministre.

Ses débuts de restauratrices sont difficiles, mais son talent et les éloges de critiques gastronomiques font que sa table devient la plus courue de Lyon.

A partir de 1928, elle trouve pour se reposer un chalet rustique sans gaz, ni électricité au col de la Luère à Pollionnay dans la banlieue ouest de Lyon où ses clients l’incitent à ouvrir là un second restaurant. Ce qu’elle fait en 1929. Il devient l’annexe de son restaurant lyonnais les week-ends et à la belle saison. Ce n’est qu’en 1941, qu’elle y fait construire un restaurant en pierre.

Quand elle est triplement étoilée en 1933 pour ses deux restaurants, elle réalise là un exploit unique pour une femme et rare pour les cuisiniers.

Dès lors, sa célébrité grandit et elle devient vite l’emblème de Lyon et de la cuisine lyonnaise au niveau international.


http://www.linternaute.com/sortir/sorties/resto/dossier/06/pionniers-gastronomie/02.shtml

 

Paul Bocuse est  son apprenti-marmiton et garçon à tout faire

En 1945, avoir approvisionné son restaurant au marché noir, lui vaut huit jours de prison.

Suite à des querelles avec son fils Gaston, celui-ci prend la direction du restaurant de Lyon tandis qu’elle se consacre uniquement à celui du col de la Luère.

C’est là que Paul Bocuse, alors âgé de 20 ans et démobilisé de la guerre, poursuit son apprentissage à partir de 1946. Eugénie Brazier lui apprend à faire la cuisine, à entretenir le potager, traire les vaches, mais également faire lessive et repassage.

 

Le restaurant de la Mère Brazier conserve encore sa renommée au 21e siècle

Quand la Mère Brazier prend sa retraite en 1968, elle a 72 ans. C’est son fils qui lui succède mais il décède en 1974 et sa fille Jacotte Brazier prend la direction et assure pendant trente ans l’héritage de son aïeule et de son père.

Eugénie Brazier décède à 82 ans, en 1977.

Depuis 2001, une rue du 1er arrondissement de Lyon est rebaptisée à son nom.

En 2004, Jacotte Brazier transmet son restaurant à Philippe Bertrand et Bob Tosh qui conservent le nom de l’établissement et l’esprit de sa fondatrice.

Puis en 2008, c’est Mathieu Viannay, Meilleur Ouvrier de France, qui prend la relève au restaurant de la rue Royale. Quant au col de la Luère, il est maintenant la propriété d’un industriel lyonnais.

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 

En astrologie, d’où vient le goût pour la cuisine ?

Pour en savoir plus suivez le lien : https://www.janinetissot.com/2019/12/31/les-cuisiniers-restaurateurs/

 


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