Son alphabet, utilisé dans le monde entier, en fait le bienfaiteur des aveugles

 

Louis BRAILLE

né le 4 janvier 1809 à 4 heures du matin à Coupvray 77 Seine-et-Marne

décédé le 6 janvier 1852 de tuberculose

 

Jeune enfant, voulant imiter son père bourrelier, il se blesse et devient aveugle

Louis est le benjamin d’une famille de quatre enfants. Son père, bourrelier, cultive quelques arpents de vigne. Mais un jour, Louis, qui est seul dans l’atelier paternel, se saisit d’une alêne et d’un bout de cuir pour faire comme papa. A trois ans, on n’est pas très adroit : l’outil glisse et lui blesse l’œil gauche. Malgré tous les soins prodigués, il perd son œil. Un peu plus tard, l’autre œil s’infecte à son tour. A cinq ans, Louis Braille entre définitivement dans le monde des aveugles.

« Maman, s’écrie-t-il, j’entends les oiseaux, mais je ne les vois plus.
Pourquoi me laisses-tu dans le noir ?
 …Je n’ai rien fait de mal. »
 

 

Vif et curieux, il est un brillant écolier admis à l’Institut des Jeunes Aveugles

A l’aide de clous saillants, son père écrit des mots sur une planche, et le petit apprend ainsi les lettres de l’alphabet du bout des doigts. Admis à l’école de son village, Louis se montre un élève vif, attentif et capable de tout mémoriser.

Malgré sa cécité, il garde la passion du travail du cuir et s’y adonne de tout cœur, ce qui développe, probablement son habileté manuelle.

Ses parents, sachant lire et écrire, mesure l’importance d’une bonne instruction pour leur enfant handicapé. Ainsi, aidé du maire et du curé de la paroisse, ils obtiennent une bourse pour son admission à l’Institution Royale des Jeunes Aveugles, école fondée par Valentin Hauÿ. Les lettres et les chiffres sont imprimés en relief sur des cartons que les élèves « lisent » du bout des doigts.

D’emblée, Louis se montre un élève vif et doué, réussissant dans toutes les disciplines et lauréat de toutes les récompenses, tant sur pour les tâches manuelles qu’intellectuelles. Si bien qu’il n’a pas encore quinze ans quand on lui confie déjà quelques responsabilités d’enseignement.

               

 

Génial inventeur d’une écriture à points saillants,
il favorise l’intégration sociale des aveugles du monde entier

Louis Braille travaille pendant des années à perfectionner et à simplifier cette méthode. Il crée un alphabet fait de points en relief d’une lecture et d’un enseignement plus facile (6 points maximum au lieu de 12). Il demande très peu d’entraînement, sans déplacer le doigt.

Grâce à Louis Braille, les aveugles peuvent enfin correspondre entre eux, transcrire les livres et la musique de ceux qui voient. Leur vie est transformée. Dès lors, l’emploi du braille se développe ; cependant, il faut plus de 25 ans pour qu’il soit officiellement adopté en France.

Par son travail acharné, Louis Braille ruine sa santé et décède de tuberculose en 1852. Il laisse une méthode parfaitement au point, connue et utilisée dans le monde entier.


Buste de Louis Braille par Etienne Leroux

 

 

Braille, aussi brillant organiste

Formé à la musique à l’Institut des Jeunes Aveugles, Louis est aussi un organiste talentueux. Il est titulaire de l'orgue de l’Église Saint-Nicolas-des-Champs à Paris dès 1834, ainsi que de l'orgue de l'Église Saint-Vincent-de-Paul en 1845.

Inhumée à Coupvray, sa dépouille est transférée un siècle plus tard au Panthéon mais ses mains restent inhumées à Coupvray, en hommage à son village d’enfance.

 


timbre postal honorant le 200e anniversaire de la naissance de Louis Braille

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)


Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne

haut de page