Lili BOULANGER
Née Marie-Juliette BOULANGER le 21 août 1893 à 15h à Paris 9e
Selon acte n°1329 transmis par Marc Brun – Archives Paris en ligne –
Décédée le 15 mars 1918 à Mezy-sur-Seine 78 Yvelines
Pour Lili, la musique en héritage plus un don extraordinaire…
Quand Marie-Juliette Boulanger, qu’on appellera « Lili », vient au monde, elle a la musique en héritage depuis quatre générations.
Son père, compositeur (prix de Rome), professeur de chant, est alors âgé de 72 ans tandis que sa mère Raïssa princesse de Myschetsky, cantatrice russe originaire de Saint-Pétersbourg, qui était une de ses élèves, est âgée de 28 ans.
C’est dans cette ambiance familiale baignée par l’art musical que la jeune Lili montre très tôt des dons étonnants. Avant même de savoir lire, dès six ans, elle sait déchiffrer les partitions et étudie l’harmonie.
Gabriel Fauré, ami de la famille, émerveillé par cette précocité, lui dispense ses premières leçons de piano. Comme sa santé est fragile, c’est à domicile que d’éminents professeurs lui enseignent la musique, le violon, le violoncelle, la harpe, l’orgue. Et sur les encouragements de sa sœur Nadia, elle s’essaie à la composition, mais de ces débuts ne subsiste qu’une Valse en mi-majeur composée en 1906, alors que Lili a 13 ans.
Elle entre à 16 ans au Conservatoire de Paris, dans la classe de composition musicale du compositeur Paul Vidal. En 1912, elle concourt pour le prix de Rome mais, déjà malade, elle doit renoncer.
Première femme lauréate du prix de Rome en 1913
L’année suivante, elle se présente pour la seconde fois et devient en 1913, la première femme à remporter le premier grand prix de Rome de composition musicale pour sa cantate Faust et Hélène. Lili Boulanger partage ce prix avec le pianiste et compositeur Claude Delvincourt qui l’aide à orchestrer sa cantate.
Cette œuvre présentée en audition publique le 16 novembre 1913 au Théâtre du Châtelet y rencontre un vif succès tant du public que de la critique. Cette notoriété lui vaut d’être reçue à l’Elysée par Raymond Poincaré, président de la République.
En 1914, Lili Boulanger rejoint en Italie les lauréats du prix de Rome à la Villa Médicis. Pendant ce premier séjour écourté par le déclenchement de la Première Guerre mondiale, elle commence la rédaction de ses trois Psaumes et Vieille prière bouddhique, qu’elle ne complète qu’en 1917.
En 1918, atteinte de tuberculose intestinale, elle dicte à sa sœur Nadia, sur son lit de mort, son ultime œuvre, le Pie Jesu.
Elle décède le 15 mars 1918.
Voilà un bref hommage à cette compositrice imaginative et inspirée, qui semble faite pour jouer avec les notes avec enthousiasme, clairvoyance et rigueur.
Cet « Au-delà » qui inspire très tôt sa brillante créativité l’attire précocement dans l’Invisible de la mort.
Merci à Marc Brun de m’avoir inspirée cette étude.
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
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