Il est considéré comme le 1er constructeur au monde à avoir commercialisé des automobiles. Ses fils Amédée (junior) et Léon poursuivent cette audacieuse aventure.

La famille Bollée par son génie inventif écrit les premières pages de l’histoire fabuleuse de l’automobile.

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Amédée Ernest Bollée

Né le 10 janvier 1844 à 19 heures à Sainte-Croix (Le Mans) 72- Sarthe
Selon acte n°2 AD72 en ligne

Décédé le 20 janvier 1917 à Paris

 

 

 son fils aîné 

Amédée Ernest Marie Bollée

Né le 30 janvier 1867 à 11h30 du matin Le Mans 72 Sarthe
Selon acte n°71 AD72 en ligne

Décédé en 1926

 

 

 

Et son second fils

Léon Auguste Antoine Bollée

Né le 1er avril 1870 à 15 heures au Mans 72 Sarthe
Selon acte n°269

Décédé le 16 décembre 1913 à Neuilly-sur-Seine 92-Hauts-de-Seine

 

 

De la fonderie de cloches à l’invention du 1er véhicule à vapeur pour particulier !

Dans l’ascendance Bollée, de père en fils depuis 1715, on est fondeur de cloches itinérant au gré des commandes, quand le père Ernest Sylvain se fixe au Mans en 1842. C’est dans cette ville que naîtront deux ans plus tard son premier fils Amédée et quatre ans plus tard son autre fils Léon.

Ernest Sylvain est inventeur de l’éolienne Bollée servant au pompage de l’eau ; produite de 1872 à 1933, elle est utilisée dans 44 départements.

Les Bollée sont les premiers à avoir l’idée d’utiliser l’énergie thermique pour le transport routier de passagers dans un temps où la grande industrie et l’Etat ne sont tournés que vers le chemin de fer.

Amédée Bollée père a 29 ans, en 1873, quand il fabrique sa première voiture appelée l’Obéissante. Sitôt muni de l’autorisation de circuler du préfet, il prend plaisir à parcourir son département et à promener des voyageurs dans les rues du Mans, sans le moindre incident et sous l’admiration du public.

Un jour, son « Obéissante » dérape sur le pavé humide de la ville et fait un demi-tour complet sur elle-même. Ne percevant pas le danger, les invités applaudissent le conducteur et sa machine… si maniable et obéissante !


L’Obéissante d’Amédée Bollée

 

Silencieuse, elle marche à la vapeur, contient une douzaine de places, pèse 4 800 kg et peut atteindre 40km/h.

Elle possède déjà les caractéristiques techniques de l’automobile du futur, notamment : quatre roues, propulsion par roues arrière, suspension à quatre roues indépendantes. Elle est conduite par deux hommes : le conducteur à l’avant commande le volant et, à l’arrière, le chauffeur alimente continuellement la chaudière.

Pari gagné pour Amédée Bollée qui accomplit, en 1875, le premier voyage Le Mans-Paris en 18 heures et à une moyenne de 13 km/h. A son arrivée à Paris, Amédée Bollée vient de battre le record… des contraventions, car, en 230 km, il s’est vu infligé 75 procès-verbaux pour excès de vitesse !

On ne parle que de l’Obéissante dans la capitale, en ce début octobre 1875, car la foule des parisiens médusés voit rouler cet engin futuriste piloté par son inventeur. Même les chevaux, d’ordinaire apeurés par les tramways et autres engins à vapeur, restent  impassibles. Le préfet de police, lui-même hostile aux véhicules automobiles, se trouve convaincu après quelques kilomètres parcourus à son bord sur les boulevards parisiens et le problème des contraventions s’en trouve aussitôt réglé.

Cependant, Amédée Bollée ne reçoit pas la moindre commande.

 

En 1878, la Mancelle est considérée comme la 1ère voiture construite en série

En 1878, Amédée conçoit et commercialise la Mancelle, toujours à vapeur et munie d’une boîte à vitesses. On considère qu’il s’agit de la première voiture fabriquée en série et vendue à une petite cinquantaine d’exemplaires.

Mais, les commandes se font rares et les investissements minent la trésorerie qui devient inquiétante. Toutefois, les revenus de sa fonderie de cloches compensent les pertes de la fabrique d’automobiles.


La Mancelle

 

Les années suivantes, il perfectionne ses voitures et, en 1881, la Rapide est si rapide qu’elle parcourt plus d’un kilomètre par minute pour atteindre l’impressionnante vitesse de 62 km/h.

En même temps que la fabrication des Rapides, Amédée Bollée s’oriente vers les véhicules utilitaires qui sont les ancêtres de nos semi-remorques modernes, jusqu’en 1885 . Cela n’enraie pas les déboires commerciaux et Amédée renonce à cette industrie pour se consacrer seulement à sa fonderie, avant de s’éteindre de maladie en 1917 à Paris.

 

En moins d’une décennie Amédée Bollée devient l’un, sinon le premier, pionnier de l’automobile dans le monde.

Son nom, synonyme d’inventeur perspicace et d’avant-garde, habité par le génie de la mécanique, demeure lié pour toujours aux premiers tours de roues de l’automobile, cette formidable révolution du 20e siècle.

 

A la suite de leur père, les deux fils Bollée poursuivent l’aventure automobile

Son fils Amédée Bollée fils, assiste son père dès son plus jeune âge, et se lance seul dans la grande aventure automobile. Suivant les recommandations avisées de son père, il renonce assez vite à la traction à vapeur au profit des moteurs à explosion.

C’est aussi la voie de son frère Léon Bollée, qui s’illustre à 14 ans par l’invention, en 1885, d’une sorte de pédalo. Il invente et fabrique en 1889 à 19 ans, une machine à calculer mécanique révolutionnaire, dite à multiplication directe, qui lui vaut le premier prix à l’Exposition Universelle de 1889. Son génie inventif le pousse à inventer et perfectionner aussi de nombreux instruments de calcul, dont beaucoup restent à l’état de prototype.

En 1896, il commercialise une voiture à trois roues qui, pour la première fois est équipée de pneumatiques et dont le moteur horizontal a été conçu par son frère Amédée. Baptisée Voiturette, on la surnomme « Le Tue-Belle-mère » à cause de la position à l’avant du passager.

Fort de ce premier succès, Léon fonde son entreprise au Mans.

En 1903, il produit sa première grosse voiture. C’est le succès, si bien qu’en 1911, il fabrique 600 véhicules.

Il s’intéresse aussi à l’aviation et invite les frères Wright en 1908, lors de leur visite en France. Et c’est grâce à lui que Wilbur Wright  trouve un terrain pour faire voler le Flyer 3A à l’hippodrome des Hunaudières.

Après le décès de Léon en 1913, la marque Bollée est associé à la firme anglaise Morris jusqu’à l’arrêt définitif de la production en 1931.

 

 

 

Thème astral de Amédée Bollée père

 

 

Thème astral de Amédée Bollée fils

 

 

 

Thème astral de Léon Bollée


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)


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