Louise BERLIET
Née Louise Estelle SAUNIÈRE

Née le 14 novembre 1881 à 20h à Paris 6^e
Selon acte n°2860 – Archives de Paris en ligne – V4 E 3232 – vue 25/31

 Mariée le 17 janvier 1907 à 10h30 à Paris 6^e à Marius BERLIET
Selon acte de mariage n°48 – Archives de Paris en ligne – 6M 196 – 1907 – vue 25/31

 Décédée à 19 septembre 1973 à 2h à Lyon 6^e
Selon acte n°376 – Archives de Lyon en ligne – 2 E 3399 – vue 133/179

https://www.fondationberliet.org/ressources-documentaires

Après un mariage atypique…

Louise a 25 ans quand, Marius Berliet la demande en mariage. Ils se sont rencontrés deux ans plus tôt lors de vacances dans le Puy-de-Dôme.

S’agit-il d’amour ou d’un souci de parfaire une réussite professionnelle par le mariage et une descendance ?

Lui, est devenu un brillant patron de 40 ans qui a voué sa vie à l’automobile. Il est désormais à la tête d’une grande usine à Lyon-Montplaisir.

Elle, fille d’un petit entrepreneur de plomberie, a reçu l’éducation réservée aux jeunes filles de la bourgeoisie dans un établissement privé où sont dispensées formation théorique et initiation à la vie ménagère.

Cette union célébrée en janvier 1907 est jugée atypique par certains. En effet, elle lie une Parisienne catholique pratiquante avec un Lyonnais membre de la Petite Église, communauté opposée au Concordat de 1801 et dissidente de l’Église Catholique de France.

Louise gère sa maisonnée avec brio…

Installée dans les beaux quartiers de la Rive gauche du Rhône, Louise qui a eu quatre enfants entre 1908 et 1914, mène une existence de jeune bourgeoise. Entretemps, Marius a acquis à Montchat un vaste terrain pour y faire ériger une villa digne de sa réussite industrielle.

Tandis que Marius Berliet se consacre à l’essor prodigieux de son entreprise, son épouse est là pour gérer la maisonnée : s’occuper des enfants, superviser l’aménagement de la maison, diriger le personnel domestique… Et comme il se doit dans l’univers des bourgeoises, l’après-midi se passe en visites et aux bonnes œuvres.

Qu’il s’agisse de fabriquer des véhicules ou de gérer une maisonnée, organisation et répartition des tâches s’imposent chez les Berliet.

Villa Berliet Lyon 3^e - Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marius_Berliet

La Première guerre lui ouvre un destin social et militant

Dans cette vie bien ordonnancée, la Première Guerre apporte une rupture qui va ouvrir à Louise une vie d’active militante.

Dès novembre 1914, l’hôpital du Vinatier, proche de la villa Berliet, accueille 250 enfants évacués de la ville de Reims.

Ainsi, durant toute la guerre, Louise assumera la responsabilité de cette colonie rémoise : distribution de vêtements, d’argent placé sur des livrets de Caisse d’Épargne…

Ce n’est que le début d’un militantisme au service de l’enfance en difficulté tout en s’occupant de ses propres enfants qui sont désormais au nombre de sept.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marius_Berliet

Pendant 40 années, elle se dévoue au service de l’enfance

L’élan est donné. Le conflit mondial terminé, Louise apporte son aide aux victimes de guerre et s’occupe de l’orphelinat de Bethléem entraînant dans son sillage, amies et proche famille.

Et pour donner plus d’ampleur à ses actions caritatives, elle se met au service de la municipalité Herriot dans sa politique en faveur de l’enfance.

Pour assurer la vie au foyer des mères avec leurs jeunes enfants, elle s’active au sein de la Natalité lyonnaise, cette société créée par des industriels en 1917 pour le versement d’allocations, ainsi qu’un suivi médical, l’encouragement à l’allaitement maternel, la lutte contre la mortalité infantile…

Au sein de cette structure, Louise est la seule femme membre du conseil d’administration aux côtés des grands noms du monde des affaires.

Cette pionnière agit aussi pour la protection de l’enfance au cœur de l’entreprise Berliet : crèche pour les ouvrières, distribution gratuite de lait, conseils d’alimentation, visites médicales, distribution de layettes…

Ainsi, Louise met en application dans la cité de Vénissieux les principes de l’hygiénisme repris ensuite dans les écoles de la cité où elle se rend régulièrement.

Avec les années, ses filles et belles-filles sont entraînées dans ce militantisme qui se poursuit jusqu’en 1944, date à laquelle Louise se retire suite aux turbulences d’après-guerre que rencontre l’empire Berliet.

Sources documentaires :
Lyonnaises d’hier et d’aujourd’hui par Bernadette Angleraud, Marie-Christine Bôle du Chaumont,
Jean Étèvenaux, Catherine Pellissier - Éditions Bellier

Servir, militer, bâtir pour la famille et l’enfance

Servir avec une âme maternante au cœur des difficultés de son époque, tel pourrait être résumé le parcours de vie de Louise Berliet.

 Voici réunies en elle la force métamorphosante du Scorpion et l’énergie militante du Cancer porté à œuvrer pour les valeurs de la famille et de l’enfance.

Délaissant le confort mondain et bourgeois d’épouse d’industriel, elle trace en active pionnière une voie de protection sociale au service des familles les plus démunies.

Par exemple, elle est à l’origine d’une crèche pour les ouvrières du quartier de Montplaisir.

Dotée de grandes facilités dans son caractère, elle a su exceller aussi bien dans son foyer en maîtresse de maison qu’en militante dévouée de la cause des orphelins, des ouvrières, de la protection de l’enfance.

 (Asc. Cancer avec Mars maître du Soleil-Scorpion conjoint en XII et Pluton en XI où un amas au Taureau est coloré par Pluton ; Lune en Vierge et dans le voisinage d’Uranus en III)

Hommage à Louise Berliet, servante bâtisseuse et maternante au cœur de son époque.

Merci à Marie-Édith et Jacques pour ce signalement
grâce à l’ouvrage « Lyonnaises d’hier et d’aujourd’hui »

Logiciel Auréas Astro PC Paris

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