Chanteur engagé, sa voix de cristal est celle d’un rebelle porte-parole de la jeunesse.
Ce pionnier de la musique pop, à dominance électronique,  est parmi les plus populaires.
Il est célèbre aussi pour ses prises de position médiatiques et ses engagements humanitaires.

 

Daniel BALAVOINE

né le 5 février 1952 à 7h05 à Alençon Orne 61
(acte n°77 - source Marc BRUN)

décédé le 14 janvier 1986 à Gourma Rahous au Mali vers 18h,
d’un accident d’hélicoptère, en marge du Rallye Paris-Dakar

 

 

Son âme rebelle le conduit à s’impliquer dans la révolte étudiante de mai 1968

Benjamin d’une famille de six enfants, son père est ingénieur en urbanisme et sa mère antiquaire. Il passe son enfance dans le sud-ouest. En 1959, son père est muté en Algérie et ses parents se séparent.
Le goût de la musique lui vient, dit-il, en écoutant She Loves You des Beatles, alors qu’il est en pension, vers 11 ans. Elève doué en littérature, il n’apprécie pas la discipline qui règne dans ce pensionnat religieux. Quand arrive mai 1968, il s’investit dans la révolte étudiante et songe même à une carrière politique. Mais comme la fin du mouvement le déçoit, il décide de se lancer dans la musique et interrompt ses études.

 

Chanteur de bal, chanteur de groupe, choriste, petits boulots… 6 ans de galère jusqu’à Starmania

De 1968 à 1972, c’est l’époque des groupes. Il débute comme chanteur de bal en interprétant notamment Bob Dylan… Il décide de se consacrer à sa passion : le rock.

Puis, pendant six ans, ce sont les années galères, où pour vivre, il trouve un emploi de disquaire tout en continuant la musique. Encouragé par la maison de disques Vogue, il entame une carrière solo en 1973, mais le succès est si modeste qu’il devient choriste accompagné de son frère Guy. Ils sont engagés dans la comédie musicale pop « La Révolution française ».

Puis il est choriste pour Patrick Juvet. C’est aussi l’occasion de contacts fructueux : l’ingénieur du son, Andy Scott et Barclay qui lui fait signer un contrat de trois albums.  Les ventes restent faibles et Eddie Barclay commence à s’impatienter des non-résultats du chanteur. Entre temps, Michel Berger,  l’embauche pour sa comédie musicale Starmania. Dès lors, une amitié quasi fraternelle lie les deux hommes.

Juin 1978 : En quelques semaines, les titres de l’opéra–rock Starmania deviennent des hits. Et pour Balavoine, interprète notamment de Quand on arrive en ville  et SOS d’un Terrien en détresse , c’est le début de la notoriété. Il accède au statut de star en devenir, ce qui rassure la maison Barclay.

De sa participation aux représentations de Starmania (100 000 personnes entre avril et mai 1979), Balavoine accroit sa notoriété, donnant de lui une image un peu voyou mais plein de tendresse.

 

La tête d’affiche en 1979, puis le succès pour ce chanteur engagé auprès des médias

Il donne son premier concert à son nom en novembre 1979 à Lille. Puis début 1980, c’est l’Olympia.

En mars 1980, prenant à partie François Mitterrand à propos des problèmes de la jeunesse lors d’un débat télévisé, il se lance dans un monologue resté célèbre. Dès lors, pour les médias, il devient un invité incontournable pour mettre de la polémique lors des émissions-débats. C’est ainsi que pour le grand public, il est catalogué chanteur engagé.

En novembre 1980, son album connaît un gros succès avec notamment : Mon fils ma bataille, Je ne suis pas un héros. Dès lors, il fait salle comble pour ses spectacles de 1981 et 1982, alors que sort son nouveau tube Vivre ou survivre.

Balavoine, passionné de sports mécaniques,  participe au Paris-Dakar en 1983. Tombé en panne dès la première étape, et suivant la caravane en touriste, il découvre l’Afrique, sa pauvreté et sa famine. C’est l’électrochoc !
Lorsqu'on voit au détour d'un village un môme à quatre pattes en train de ramasser des mouches pour les manger, il n'y a plus rien à dire.

En octobre 1983, sort le septième album, le plus engagé de sa carrière évoquant les femmes du tiers-monde, la torture, la drogue, les dictatures d’Amérique du Sud. Musicalement, il utilise des sonorités électroniques et des percussions africaines.

En septembre 1983, il préfigure les Restos du Cœur, en évoquant l’idée d’une grande banque alimentaire.

En juillet 1984, il devient papa d’un garçon Jérémie.

 

Pour ses spectacles, c’est la technologie de pointe et pour l’humanitaire, un engagement dévoué en marge du Paris-Dakar

Balavoine auteur et compositeur de la plupart de ses chansons, offre alors au public des spectacles très modernes où la lumière et le son utilisent des technologies de pointe avec un rendu sonore qu’il veut irréprochable.

Le 1er janvier 1985, il se lance dans son 2e Paris-Dakar, comme co-pilote. Ils finissent trentièmes à Dakar. Cette année marque l’entrée du showbiz dans le monde de l’humanitaire telle cette mobilisation des stars du monde, en faveur de l’Ethiopie… Durant l’été 1985, Balavoine enregistre son dernier album studio Sauver l’amour sorti en octobre.

En décembre, il reçoit le prix de la chanson anti-raciste pour L’Aziza des mains de Harlem Désir au nom de SOS Racisme et participe en décembre au lancement des Restos du Cœur par son ami Coluche, dont il est le 1er parrain. Par sa volonté d'être sur tous les fronts, le chanteur se voit extrêmement médiatisé à cette période.

Ainsi, quand il accompagne le Paris-Dakar en janvier 1986, c’est en tant que responsable de l’opération Pompes à eau pour l’Afrique. Il est ambassadeur d’une action humanitaire Paris du cœur, visant à installer des pompes à eau dans des villages africains, en profitant de la logistique du rallye.

Mais le 14 janvier 1986, c’est l’accident mortel  et Balavoine s’en va à l’aube de ses 34 ans, sans connaître sa fille Joana née en juin 1986.

Il est l’auteur-compositeur disparu qui génère le plus de droits d’auteur en France.

En octobre 2011, la Poste l’honore dans une plaquette de timbres dédiés à six « Artistes de la chanson ».

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 


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