Édouard Benjamin BAILLAUD

Né le 14 février 1848 à 22h à Chalon-sur-Saône 71 Saône-et-Loire
Selon acte n° 52 – AD71 en ligne – 5 E 76/183 – 1848 – vue 14/122

 Décédé le 8 juillet 1934 à Paris

Cet astronome développe la Faculté des sciences de Toulouse

La coupole du planétarium du Pic du Midi porte son nom.

C’est à dos d’hommes et avec des chariots tirés par des mulets que cette installation astronomique est érigée sous l’impulsion de Baillaud, en 1907 et 1908, dans ce site escarpé, dédié jusqu’alors à la météorologie.

Auparavant, un abri provisoire en bois lui a permis de tester la qualité du ciel depuis ce sommet pyrénéen.

Brillant astronome, il n’a que 31 ans quand il devient doyen de la Faculté des Sciences de Toulouse dont l’observatoire connaîtra une grande expansion par son inlassable activité qu’il y exercera pendant près de 14 ans.

Il double le nombre de chaires de la faculté où il attire d’éminents savants.

Pic du Midi de Bigorre 2877m - avec l’observatoire astronomique

En 1908, il relance le projet international de cartographier le ciel

Sitôt arrivé à la tête de l’Observatoire de Paris en 1908, Baillaud enthousiaste, relance la vieille idée de Carte du Ciel en organisant une conférence.

Même égayé des chants de l’Opéra de Paris et du vin de Bordeaux, ce meeting scientifique est insuffisant pour sauver ce projet astronomique international aux objectifs irréalistes. Évoqué dès 1887, il restera en rade avant d’être abandonné en… 1970.

 
Saturne vu par la sonde Cassini en 2008 – comparaison de taille avec la Terre

Sur l’instigation du physicien Gustave Ferrié, il dirige d’importants travaux sur la transmission de l’heure par TSF et fonde le Bureau International de l’Heure en 1912 dont le siège est fixé à l’Observatoire de Paris.

En effet, il s’agit de standardiser l’heure dans un temps où elle est déjà transmise depuis la Tour Eiffel pour permettre aux navires de déterminer leur position en mer.

Même après son départ de l’Observatoire de Paris en 1927, il reste ardent au travail et quand la mort le surprend en 1934, il rédige une étude sur l’histoire des observatoires français.

Un cratère sur la Lune et deux astéroïdes portent son nom

Agrégé de maths à 21 ans, il enseigne dans différents lycées de province avant de devenir élève-astronome à l’Observatoire de Paris en 1872 ; point de départ de sa carrière.

En poche le doctorat ès-sciences mathématique en 1876, il devient suppléant de Le Verrier l’année suivante dans la chaire d’astronomie de la Faculté des Sciences de Paris.

Spécialisé dans la mécanique céleste, cet astronome étudie particulièrement les anneaux de Saturne.

Auteur de nombreuses publications, il contribue à enrichir l’astronomie d’observation.

Membre de l’Académie des sciences à partir de 1902 et du Bureau des Longitudes, Baillaud devient en 1919 président fondateur de l’Union astronomique internationale.

Deux de ses fils, Jules et René, héritiers d’une égale passion pour l’astronomie, y parcourent de brillantes carrières.

Mécanique céleste : Paramètres d’une orbite elliptique

Sources documentaires :
https://adsabs.harvard.edu/full/1934C%26T....50..279D
http://picdumidi.org/baillaud.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Benjamin_Baillaud

Géographe du ciel et pédagogue avant-gardiste

Habité par la passion des sciences, il se fait chercheur d’étoiles pour naviguer sans cesse du proche au lointain (Vénus-Capricorne, axe III-IX et amas Poissons).

L’océan cosmique est sa cour de créations et de récréations (secteur V au Verseau + amas) jusqu’au bout de sa vie.

Il est un avant-gardiste très intuitif du monde étoilé.

Contempler le ciel et assumer en même temps de larges responsabilités terrestres, mobilisent son infatigable énergie et lui procurent ce climat de tension créative dont il a besoin.

Pédagogue passionné et habile à mettre en scène ses connaissances, il attire la célébrité publique (Jupiter-Lune/Cancer IX). L’Observatoire qu’il crée au Pic du Midi est une belle illustration de ses talents.

Quoi de mieux pour un Capricorne que de gravir un sentier escarpé jusqu’au sommet de la montagne, afin d’y exercer sa science à travers un télescope, afin de toucher des yeux la géographie céleste !

L’idée de cartographier la voûte illimitée l’enthousiasme tout naturellement même si cela restera un rêve étoilé.

Étudier les anneaux de Saturne est aussi pour lui une sage et naturelle occupation capricornienne (maître Soleil et asc.)

Honneur à ce savant oublié qui a porté haut l’astronomie !

(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne